Abroger, partout où est autorisée ou tolérée, la pratique des mères porteuses : c’est l’objectif que se sont fixés une centaine de juristes, médecins et psychologues issus de 75 nationalités, et réunis en séminaire ce vendredi 3 mars à Casablanca, au Maroc.
Côté français, cette initiative est notamment encouragée par Aude Mirkovic, maître de conférences en droit et porte-parole de l’association Juristes pour l’enfance, qui a milité contre l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes, ainsi que contre la gestation pour autrui.
Accompagnée d’un cortège de chercheurs et de praticiens venus du monde entier, Aude Mirkovic ouvrira ce séminaire en compagnie de Luis Ernesto Pedernera Reyna, l’ancien président du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, et de Suzanne Aho Assouma, ancienne vice-présidente de cette même institution.
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À ce jour, une petite quinzaine de pays autorisent la gestation pour autrui, soit en droit, soit en fait (faute de texte visant à la pénaliser). Certains comme la Russie, l’Ukraine ou quelques États des États-Unis le font sans condition, d’autres la restreignent aux seuls citoyens nationaux (pour éviter de créer des flux internationaux de touristes venus des pays riches pour acheter une GPA). En France, la pratique est interdite mais les enfants nés par GPA à l’étranger et adoptés par des Français sont enregistrés à l’état civil.
« La GPA éthique est un leurre »
Quant au Maroc, qui accueille ce séminaire, le pays fait figure d’exemple pour les chercheurs attendus à Casablanca vendredi car la législation y interdit très clairement cette pratique. C’est donc ici, dans cette ville mondialement célèbre (les organisateurs veulent imprimer un nom à leur démarche, pour lui donner une envergure historique) qu’une centaine de spécialistes du sujet vont signer la « Déclaration de Casablanca », un texte demandant l’abrogation universelle de cette pratique.
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