Je tiens aussi à préciser, puisque visiblement on m’accuse de faire de la propagande (cf "pff" ton "Shalom" m’a tué, t’as l’air vraiment drôle comme type) atlantiste que je suis CONTRE TOUTE ingérence quelle qu’elle soit. Je souhaite que les syriens renversent ce régime et s’auto-déterminent. C’est tout. Mon propos ne visait qu’à questionner l’attitude curieuse d’ER qui soutient un régime dictatorial, sans arguments réels (cette vidéo, je le répète est une grosse blague), simplement par opposition à "l’alliance atlanto-sioniste". Donc, encore une fois, je ne veux ni des USA, ni des Turcs, ni des Saoudiens, ni des Européens dans mon pays. Mais je ne veux pas non plus de la bande de voyous qui le dirige actuellement.
Et pour répondre à la question sur la spontanéité ou non des manifestations pro-Bashar, je n’ai pas de preuves évidemment (il est impossible d’avoir des preuves sur ce que les gens pensent vraiment) mais je suis convaincu que c’est monté de toute pièce par le régime. Cette conviction se base sur mon expérience. J’ai vu la transition en 2000, quand Bashar a été intronisé. C’est bien simple, la raffinerie de pétrole qui se trouve à Homs (tout cela est vérifiable) a été littéralement vidée de ses ouvriers qui ont été sommés de descendre dans la rue (drapeaux et casquettes fournis) pour crier leur soutien au nouveau président.
Je sais comment se passent ce genre de manifs.
Par ailleurs pour ceux qui pensent qu’Israël aurait intérêt à ce que le régime tombe, je ne le crois pas un seul instant. Jusqu’à maintenant Bashar s’est contenté de paroles vis-à-vis d’Israël. Le Golan est occupé depuis 1981, et la Syrie ne s’est pas dotée des moyens pour récupérer ce territoire. Elle ne l’a même pas tenté durant toutes ces années ! Bref statu quo. De ce côté là de la frontière, tout va bien pour Israël. Les israëliens connaissent le régime Assad, ils savent prévoir ses réactions, ils connaissent bien ses réseaux et peuvent donc garder un contrôle relatif sur la situation. Je crois qu’en ce moment ils ont l’adage "On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne" bien en tête, comme l’a montré leur réaction à la révolution egyptienne. Sachant que le peuple syrien est très anti-israëlien (avec raison), ils ont tout à craindre d’une révolution populaire.