À la lecture de cet article de Fidel sur la possibilité de disparition prématurée de notre espèce, je suis saisi d’un sentiment mitigé : le pessimisme et l’espoir. Pessimisme parce que les faits historiques ne nous donnent pas à espérer. Espoir parce que j’observe de plus en plus, une prise de conscience mondiale radicale face à la fragilité que font peser sur l’humanité entière, le totalitarisme occidental qui puise sa source dans la révolution industrielle.
cet article philosophique qui met l’accent sur la fracture béante qui existe entre haute culture et production de vertus, caractéristique de la quintessence même du capitalisme, nous incline plus vers le pessimiste qu’autre chose.
N Chomsky, dans une critique du capitalisme impérialiste, mettait en lumière cette contradiction au coeur de la société allemande que l’on disait avancée. Avec son volonté hégémonique, l’Allemagne hitlérienne était passée d’un haute culture à une culture sauvage. Critiquant le sionisme, Sholmo Sand, dans "Comment le peuple juif fut inventé", dit que s’il y avait corrélation entre haute culture et vertus, cela se serait vu.
L’article de Fidel n’est pas seulement une critique de la logique totalitaire de l’impérialiste occidental. Il est aussi, à la fois, une critique de notre modalité d’être au monde individuel (lâcheté qui consiste à s’indigner derrière les claviers et à ne point prendre part aux rassemblements appelant à la remise en question de l’ordre totalitaire) et une invite à la prise de conscience selon laquelle, si nous continuons à aliéner notre avenir aux mains des puissances d’argent, alors, nous serons responsables, nous-mêmes, de notre disparition en tant qu’espèce.
Nous savons de plus en plus de quel côté pourra arriver notre fin future.
La balle est dans notre camp : n’oublions, De la Boétie disait : "ils ne sont grands que parce que nous sommes à genou." "Discours de la servitude volontaire".