Robert Brasillach laisse une œuvre littéraire immense. Romans, poésie, théâtre, essais, reportages, il a touché aux différents exercices de style avec un même succès. Son Anthologie de la poésie grecque fait toujours référence. Son récit de l’épopée des Cadets de l’Alcazar se lit comme un reportage haletant. Ses Poèmes de Fresnes parviennent encore à émouvoir.
Kontre Kulture vient de rééditer – avec une très belle illustration de couverture – Le Procès de Jeanne d’Arc, transcription fidèle et complète des interrogatoires de Jeanne lors de son procès à Rouen en 1431, qui la vit, à 19 ans, condamnée à être brûlée vive. Cinq cents ans après ce procès inique, Robert Brasillach établissait ce texte et en rédigeait une superbe préface d’une vingtaine de pages intitulée Pour une méditation sur la raison de Jeanne d’Arc.
« On sait que, du procès de condamnation de Jeanne d’Arc, qui avait été interrogée en français, il nous reste une copie de la minute originale, qui comprend la dernière séance des interrogatoires publics, les interrogatoires secrets, et les réponses de Jeanne aux autres audiences. C’est-à-dire que les paroles elles-mêmes de Jeanne nous ont été conservées autant que cela se pouvait pour la plus grande partie du procès. Afin de rendre la lecture plus aisée, nous avons, comme on l’a fait pour le théâtre, traduit ou repris à la première personne tout ce qui se trouvait à la troisième dans les textes authentiques. Nous avons supprimé toutes les délibérations des juges, ainsi que les lettres au Roi ou à l’Université, et le texte du jugement. Ce sont les paroles de Jeanne qui nous importent. » (Robert Brasillach)
Le Procès de Jeanne d’Arc, Robert Brasillach, éditions Kontre Kulture, 148 pages, 14,50 euros