La Turquie a ouvert un front dans le flanc sud du Caucase, ce qui ne peut que rappeler de mauvais souvenirs à Poutine, qui a justement été appelé comme chef du gouvernement russe par Eltsine, afin de sortir la Russie du bourbier de Tchétchénie. C’est donc une nouvelle confrontation qui commence avec un pays que Poutine avait essayé de rallIer à sa cause en Syrie, malgré le soutien constant des Turcs aux forces rebelles contre le gouvernement légitime syrien. Outre ce manque de reconnaissance vis à vis de la Russie, Erdogan manie à merveille l’arme de la duplicité et de la trahison en réussissant ce coup de maître d’acquérir le système S-400, qui lui sert d’actif stratégique pour avancer ses pions contre ses ennemis occasionnels ou stratégiques que sont la Grèce et la Russie. En effet les SAM russes ont été testés récemment sur les côtes de la Mer noire, sans que l’on sache très bine qui sont les véritables cibles de ces missiles, qui peuvent être aussi bien des F-16 américains que des avions russes opérant dans cette zone très conflictuelle entre l’Ukraine, la Géorgie et la Syrie ; Quoi qu’il en soit, il se forme comme une alliance générale entre le ennemis d’hier pour porter le fer dans le Caucase, puisque les Azéris se sont alliés à Israël qui fournit quantité de batteries de drones, alors que les centres de commandement tactiques turcs mènent des opérations de bombardement au dessus de l’Arménie et du Karabakh avec leurs aéronefs sans pilote. Ce conflit est un cas d’école en matière d’utilisation des drones, qui a tendance à se généraliser, tout en marquant des points contre les matériels de pointe de la Russie, comme les batteries de S-300 ou Iskander qui se révèlent vulnérables.. Naturellement l’alliance contre nature entre la Turquie et la Russie risque de perdre rapidement de sa substance dans les différents domaines de collaboration, que ce soit le commerce extérieur des fruits et légumes, le tourisme, l’exportation de gaz ou encore la mise en place de systèmes de financement permettant de se passer du dollar. La Turquie a joué au poker menteur avec la Russie, son ennemi de toujours, en réussissant des paris risqués partout où elle veut reconquérir des territoires qu’elle considère comme lui revenant de droit : de la Libye, à la Syrie, en passant par la Grèce et le Caucase, On assiste ainsi à une montée en puissance remarquable de la première puissance militaire du Moyen-Orient qui est dotée d’un complexe militaro-industriel de renommée mondiale.
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