La guerre d’Artzakh ( guerre du Kara Bagh en turc : jardin noir ), c’est justement SA guerre en ce qu’elle (lui) permettra / permettrait d’impacter ou d’attaquer l’Iran de l’intérieur (dislocation / partition au nord) et de l’extérieur (Azerbaijan, Kurdes, Irak, Arabie saoudite, Turquie... armés par Israel).
Les deux amies de l’Arménie (au sens poutinien du mot ami ... mais plus si affinités n’est pas exclu) sont la Perse et la Russie.
Or les deux puissances régionales sont attendues au tournant, provoquées, incitées, poussées à tomber inexorablement dans le piège de la guerre qu’on mène actuellement aux Arméniens qui servent ici d’appât et en même temps de dommage collatéral assumé par l’OTAN.
Que cette guerre des nerfs russes et iraniens, fassent d’abord, surtout ou aussi le martyr des Arméniens, c’est assumé. Embêtant mais sans plus. Car leur sacrifice est bien la carotte offerte aux Turcs sur un plateau d’argent.
La guerre du KB ou d’Artzakh (comme on veut), c’est bien une guerre de l’OTAN contre la Russie et contre l’Iran. Et c’est vrai que c’est une vraie « tragédie », ainsi que l’a souligné Poutine.
Car sans le soutien ni l’engagement militaire de ses alliés russes et amis iraniens , la résistance arménienne aussi valeureuse soit-elle, ne peut que s’épuiser dans une guerre de moyenne intensité à longue durée, face à une Coalition qui ne se dit pas mais se nomme OTAN et qui, par Azéris à peine interposés (ce sont ses minorités Lazes et Lesghi qu’Aliev envoie au front sans compter l’es militaires turcs dans le commandement et les contingents de djihadistes) déroule le shéma d’une interminable attaque, un front au long court de vagues successives, qui se renouvelle sans cesse en combattants fraîchement débarqués.
L’Iran avec ses 10 millions d’Iraniens azéris au Nord, et la Russie avec les révolutions colorées à toutes les marches de son empire sont provoqués à la faute. Il leur faut absolument intervenir et vite, et en même temps à ne surtout pas intervenir eux-mêmes dans la guerre...
Sauf que ne pas intervenir reviendrait à se loger une balle à fragmentation dans un pied déjà gangréné... tandis qu’intervenir c’est s’assurer de se prendre une balle en pleine tête.
Si les Arméniens réussissent à tenir militairement un temps suffisant pour voir se redéployer une stratégie adéquate, on saura In fine qui de la Russie-Perse ou de l’OTAN est le meilleur joueur d’échecs.