L’US Air Force est condamnée à la défaite si elle affronte l’armée arabe syrienne qui dispose désormais des matériels anti-aériens russes, les meilleurs au monde. Elle n’a d’autre choix que de partir avant l’humiliation.
L’Histoire se répète. Jadis, en Irak les États-Unis avaient utilisé des combattants kurdes auxquels ils promirent un État avant de les laisser massacrer par Saddam Hussein. Aujourd’hui, ils laissent d’autres Kurdes auxquels ils ont aussi promis un État seul face à la Turquie.
_Dans quelques mois, la guerre sera finie. Après huit ans de combats et le sacrifice de dizaines de milliers de mercenaires islamistes, le rêve de l’OTAN de détruire les structures étatiques de la Syrie aura échoué.
Il y a une semaine, deux batteries de fusées S-300 ont été déployées à Deir Ez-zor, dans l’est de la Syrie. Immédiatement après, l’intensité des vols de la Coalition dirigée par les États-Unis a diminué de 80 % dans le nord-est de la Syrie. Depuis le 18 septembre, la Force aérienne israélienne n’a effectué aucun raid dans l’espace aérien syrien.
Une délégation de l’armée israélienne, dirigée par le major général Aharon Haliva (chef des opérations), s’est rendue à Moscou et s’est entretenue avec le major général Vasily Trushin (chef adjoint des opérations de l’armée russe). Les relations entre les deux armées se sont détériorées après la destruction de l’avion russe IL-20 lors de l’attaque de cibles syriennes près de la base aérienne russe de Hmeymim par des F-16 israéliens.
La délégation israélienne est arrivée à Moscou parce qu’elle n’avait pas réussi à trouver de failles dans la zone d’exclusion aérienne, imposée par les nouveaux systèmes de défense syriens livrés par la Russie. Les Israéliens pensaient pouvoir amadouer les Russes pour obtenir les codes de sécurité des missiles syriens. La Russie, bien évidemment, a refusé de les leur donner.
Quels sont les éléments de la gestion automatisée de l’espace aérien syrien qui empêchent les Israéliens et les États-uniens d’agir ? La Syrie a reçu 6 à 8 batteries S-300/PMU2, avec un rayon d’action de 250 km. Les missiles garantissent la sécurité des avions et des cibles militaires syriens. Cependant, ces batteries ne sont pas les éléments les plus importants.
La gestion est assurée par le système de gestion automatisée Polyana D4M1. Le rôle du système de gestion automatisée est une interface nécessaire au fonctionnement simultané des unités aériennes et de défense anti-aérienne syriennes. Polyana D4M1 peut couvrir une zone de 800 km2, suivre 500 cibles aériennes et missiles balistiques et en fixer 250. Grâce au Polyana D4M1, les centres de commandement de l’armée de l’air syrienne reçoivent également des informations externes de l’avion russe A-50U (AWACS) et des satellites de surveillance russes.
La mémoire des serveurs de Polyana D4M1 stocke l’empreinte radar de toutes les cibles aériennes, y compris les missiles de croisière et l’avion prétendument « invisible » F-35. Lorsqu’une cible aérienne est détectée par un radar en Syrie, le système automatisé Polyana D4M1 affiche l’information pour tous les radars de détection, et les systèmes de guidage des avions et de l’artillerie anti-aérienne syriens et russes. Une fois identifiés, les cibles aériennes sont automatiquement assignées pour être abattues. Ce système automatisé fait en sorte que les missiles syriens plus anciens de l’ère soviétique (S-200, S-75, S-125, etc.) deviennent presque aussi précis que les S-300.
Le réseau Polyana D4M1 inclut également le systèmes Krasukha-4 pour le brouillage des radars au sol, des aéronefs AWACS, des avions de reconnaissance avec ou sans pilotes. Le réseau utilise également les systèmes Zhitel R-330ZH pour le brouillage des appareils de navigation NAVSTAR (GPS) qui équipent les moyens d’attaque (avions, hélicoptères, missiles de croisière, bombes guidées, etc.).
Quelle est la conséquence de la mise en œuvre par la Russie de la gestion automatisée de l’espace aérien syrien ?
Les bases militaires US en Syrie comportent essentiellement, des troupes affectées à des opérations spéciales, c’est à dire une infanterie légère, sans aucun blindé ni aucun soutien d’artillerie. Elles ne pourraient donc résister à aucune attaque terrestre de l’armée syrienne appuyée par l’aviation. Ayant pris conscience que l’aviation US ne pourra pas passer le barrage anti-aérien syrien sans pertes inacceptables, toute intervention de leur part devient inappropriée. C’est la raison pour laquelle les États-Unis viennent d’annoncer qu’ils commenceront à retirer les 2 000 soldats de Syrie [1]. Dans le même temps, la Turquie, soutenue par la Russie, se prépare à lancer une nouvelle offensive contre les YPG dans le nord de la Syrie. Ces nouvelles circonstances font que l’armée syrienne se battra aux côtés des Turcs. Le YPG, entrainé et soutenu par les États-Unis, va rapidement perdre tous les territoires qu’ils avait pris à l’État islamique, qui l’avait lui-même pris à la Syrie.
Les Forces états-uniennes évacuent la Syrie
Les portes-paroles de la Maison-Blanche et du Pentagone, Sarah Sanders et Dana White, ont confirmé que le président Donald Trump avait donné l’ordre aux personnels US d’évacuer la Syrie après son entretien avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan.
Le personnel du département d’État quittera le pays sous 1 jour, celui du département de la Défense (environ 4 000 hommes, dont seulement 2 000 officiellement) sous 100 jours.
Les États-Unis occupent illégalement le Nord-Est de la Syrie depuis quatre ans. Le gouvernement syrien leur a demandé plusieurs fois de se retirer, sans réponse.
Le nouvel ambassadeur US pour la Syrie avait indiqué que les troupes de son pays se maintiendraient tant que :
Daech subsisterait
des troupes iraniennes seraient présentes
il n’y aurait pas de solution politique à la crise syrienne.
Or :
le Pentagone a mis en scène une bataille contre Daech, qualifiée de décisive
il n’y a pas de soldats iraniens en Syrie, juste des conseillers militaires
la Maison-Blanche serait désormais prête à reconnaître la légitimité du gouvernement syrien.
La Turquie a annoncé lancer prochainement une opération contre les Kurdes indépendantistes pro-US stationnés au Nord-Est de la Syrie.