Marion Sigaut est une historienne et écrivain française, née en 1950 à Paris.
Après différentes expériences de vie et d’écriture, parfois personnelles, parfois plus engagées, poussée par le désir de comprendre ce qui s’est passé autour de l’affaire Damiens, elle reprend ses études pour devenir historienne. Elle se spécialise alors dans le XVIIIème siècle et publie notamment deux livres : l’un sur les sombres secrets de l’Hôpital général, l’autre sur l’énigme Damiens. Elle enchaîne ensuite articles et conférences dans toute la France, et au-delà.
Ses différents travaux l’ont conduite à remettre en cause l’idée du progrès apporté par les Lumières. Elle montre au contraire que celles-ci permirent l’émergence du monde bourgeois et libéral opposé à une monarchie et un ordre chrétien qui, loin d’opprimer le peuple comme on veut aujourd’hui nous le faire accroire, étaient le rempart des faibles contre les puissants et la consolation des plus pauvres.
L’Histoire, telle qu’elle est enseignée dans nos écoles et relayée par nos médias, empêche de comprendre le monde actuel et de le saisir dans une critique globale. Une réécriture orientée dans le but de nous forcer à penser dans une seule direction : celle du progrès contre la tradition, de la raison contre l’esprit et de la liberté contre une supposée tyrannie. Combat contre la tyrannie qui nous amène, de façon bien plus certaine, à la « servitude volontaire ».
Remettre l’Histoire à l’endroit, c’est aider, par la connaissance, à déjouer ce piège. Telle est la vocation de cette collection.
L’évocation de l’Inquisition ouvre dans notre perception collective une foule d’images de bûchers, de tortures, de femmes victimes et de prêtres perversqui auraient été le quotidien d’un Moyen Âge obscur et barbare auquel seule l’émergence de la Raison et de la modernité aurait pu mettre fin.
C’est de l’Inquisition ! On se croirait au Moyen Âge ! C’est une véritable chasse aux sorcières ! Qui n’a, un jour, utilisé ces expressions si familières qu’on en ignore à quel point elles sont inappropriées.
Si on vous disait qu’au Moyen Âge l’Inquisition n’a brûlé AUCUNE sorcière, le croiriez-vous ?