Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a proclamé dimanche que la partie annexée du plateau syrien du Golan « restera pour toujours dans les mains d’Israël ».
Il s’exprimait au début d’un Conseil des ministres hebdomadaire organisé pour la première fois sur le plateau du Golan depuis sa conquête par Israël en 1967.
« Il est temps que la communauté internationale reconnaisse la réalité, il est temps qu’après cinquante ans elle reconnaisse enfin que le Golan restera à jamais sous souveraineté israélienne », a ajouté le Premier ministre dont les propos ont été diffusés par la radio publique. Quoiqu’il se passe « de l’autre côté (en Syrie), la frontière ne bougera pas », a-t-il martelé.
Selon les médias, M. Netanyahou redoute qu’Israël soit soumis à des pressions pour un éventuel retrait du Golan en cas d’accord sur l’avenir de la Syrie, alors que la communauté internationale n’a jamais reconnu l’annexion en 1981 d’une partie de cette région syrienne par Israël.
« Nous ne nous opposerons pas à un accord sur la Syrie à condition qu’il ne se fasse pas aux dépens de l’État d’Israël et que les forces de l’Iran, du Hezbollah (libanais) et de Daech (acronyme arabe de l’organisation État islamique) soient expulsées » de Syrie, a également souligné le dirigeant israélien.
La radio a précisé que M. Netanyahou a fait passer ce message à propos du Golan lors d’un récent entretien avec le secrétaire d’État américain John Kerry et compte également le répéter jeudi lors d’une rencontre à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine.
Des discussions de paix sur la Syrie ont repris mercredi à Genève sous l’égide de l’ONU pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a déjà fait plus de 270 000 morts et poussé des millions de Syriens à l’exil.