Florian, 23 ans, qui a participé aux violences explique ses motivations.
Le rendez-vous, convenu après des échanges sur les réseaux sociaux, n’a pas été choisi au hasard. Mais devant les Rupins, célèbre café du boulevard Magenta à Paris (Xe). Tout un symbole... il était là bien avant pour « vérifier » si l’entrevue n’était pas « un piège des racailles de flics ».
Appel et contre-appel au téléphone pour vérifier. Un compère désigné d’un coup d’oeil veille sur le trottoir. Visage émacié, brun, des mains marquées par les cicatrices, svelte et adepte des combats de rue, Florian, 23 ans, appartient à ceux que la préfecture de police désigne comme les casseurs.
« Pour votre démocratie, nous sommes des casseurs. Nous, on combat pour rendre le vrai pouvoir aux gens. Il est temps que l’insurrection vienne... » revendique le jeune homme, un temps étudiant en biologie à l’université Paris-Diderot mais « en rupture avec l’éducation universitaire figée sur des concepts bourgeois ».
Il cite Lénine par cœur
Ce fils de pharmaciens, master de bio en poche, ne cache pas son admiration pour la culture marxiste et avoue que sa lecture préférée est De l’État par Lénine qu’il cite par cœur tout au long de la conversation. Le mouvement Nuit debout n’est pour lui qu’un « prétexte à l’action réelle ».