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Mort du trotskiste Alain Krivine, juif anticommuniste, allié objectif du grand Capital

« Il faut s’attaquer aux piliers mêmes de l’édifice bourgeois, l’école actuelle et la famille aussi bien que le capitalisme et l’armée. » — Alain Krivine, 7 juin 1973

« Ce n’est pas par les élections que le pouvoir pourra être pris, mais par la violence, par l’illégalité. » — Alain Krivine, Le Monde, 27 janvier 1973

 

C’est un homme politique moins connu que de Gaulle, Mitterrand ou Le Pen qui s’en est allé. Alain Krivine, la tête pensante du trotskisme français, si l’on ose cet oxymore, est mort à l’âge de 80 ans. Le combat de ce fils de juifs ukrainiens, alors qu’il a commencé communiste, aura été de réduire et de neutraliser le communisme (stalinien) en France. Ce revirement ne l’empêchera pas de militer à l’Union des étudiants communistes alors qu’il était déjà trotskiste. l’infiltration et la manipulation sont les deux mamelles des dirigeants et a fortiori des militants trotskistes, qui feront leur trou dans les partis de gauche, les syndicats et les médias. De vrais termites !

 

 

C’est toute l’ambiguïté du personnage : s’attaquer au communisme, le déborder par sa gauche, reviendra objectivement à travailler pour le grand Capital, objet de toutes les haines théoriques des descendants de Trotski. Alain a d’ailleurs été formé par l’ancien secrétaire personnel de Léon, un certain Pierre Franck. Pendant plus de 60 ans, il cumulera deux luttes, celle contre l’impérialisme américain ou français (Viêt Nam et Algérie, prenant fait et cause pour les peuples opprimés), et contre le communisme pur et dur, c’est-à-dire stalinien.

 

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Daniel Bensaïd et Alain Krivine

 

La révolution orange de 1968 en France sera d’ailleurs menée par un noyau dur de trots, dont Krivine. Ses camarades à l’œuvre de déstabilisation sont tous juifs ou presque, et dans leurs réunions clandestines, ils plaisantent sur le fait que ça parle yiddish [1]. L’astuce de Krivine aura été de toucher les jeunes générations pour les empêcher d’adhérer au PCF, et de les envaper avec la Ligue communiste, qui était en fait une organisation anticommuniste.

 

 

 

En 1969, un an après la déflagration 68, la Ligue présente un candidat à la deuxième élection présidentielle de la Ve République (après celle de 1965).

« Nous voulons faire entendre la voix révolutionnaire de mai et juin 68 à la télévision. Cette candidature révolutionnaire tendra à dissiper les illusions électoralistes et parlementaristes du PC. Nous voulons rompre avec cette vision et affirmer une force sur la gauche du PC. »

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Le petit à houppette c’est Michel Rocard

 

C’est le PS de Mitterrand qui aura raison du PCF, 10 ans plus tard, après un programme commun qui aura permis d’avaler les électeurs du PC. Krivine, avec ses nouveaux axes de lutte, aura été un avant-gardiste : alors que le PCF faisait dans le social monolithique, lui et sa bande, bien soutenus par les people de l’époque (qui déserteront un à un le PC ou son compagnonnage, on pense à Duras, Sartre et Beauvoir)) et par les médias infiltrés, feront dans l’éclatement sociétal.

 

Le gauchisme sociétal, ce faux-nez du sionisme

On lui doit la naissance et la (con)fusion des luttes antimilitaristes, la revendication féministe, les mobilisations estudiantines, le combat antifasciste (mis à toutes les sauces, sauf la sienne), la lutte antiraciste et surtout, déjà !, la lutte pour l’immigration. À ce sujet, en juin 73, la Ligue est dissoute après son attaque d’un meeting d’Ordre nouveau, qui était justement consacré à l’immigration sauvage !

Dans un certain sens, Krivine avait tout compris, et Le Pen, dont le mouvement sera fondé en 1972, aussi, mais de l’autre côté de la barrière sociale, ou sociétale.

Grâce à son élection en tant que député au Parlement européen en 1999, Krivine obtient son premier poste officiel dans l’organigramme politique français, et il embauche un jeune militant syndicaliste, proche de sa fille, un certain Olivier Besancenot.

 

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Bensaïd, Besancenot, Krivine

 

Qui incarnera depuis, malgré son âge avançant et sa moumoute, l’éternelle jeunesse de la LCR. Qui finira pas changer de nom pour devenir le NPA, le Nouveau Parti anticapitaliste, ce qui est un joli mensonge, puisque en luttant contre la gauche sociale, en explosant la lutte des classes en micro-luttes, le NPA ne s’oppose pas à la puissance de la Banque, loin de là : il détourne la colère verticale vers les luttes horizontales.

Mais les étudiants et lycéens qui adhèrent à chaque génération ne pensent pas aussi loin, aussi loin que des Henri Weber, grand compagnon de lutte de Krivine, qui fera la passerelle avec le monde des affaires. La révolution, elle repassera !

 

Bonus : extraits de la nécro d’Henri Weber
par le service de presse de l’Élysée (27 avril 2020)

De la Seconde Guerre mondiale jusqu’à l’approfondissement de l’aventure européenne en passant par mai 68, son destin aura épousé l’histoire du siècle, traversé les kilomètres, les frontières des pays et des idées. Ses parents étaient des juifs polonais qui vivaient à quelques kilomètres d’Auschwitz et avaient fui la menace nazie en URSS. C’est là, sur les rives d’un fleuve sibérien, près du camp de travail où vivent ses parents, qu’Henri Weber voit le jour en 1944, dans la pénombre de l’histoire. Avec la fin de la guerre sonne l’heure du retour familial en Pologne mais la haine antisémite n’a pas été balayée par la chute du nazisme et elle force finalement les Weber à émigrer en France.

Encore enfant, le jeune Henri se politise au sein de l’Hachomer Hatzaïr, un mouvement de « la jeune garde » sioniste et socialiste qui abrite ses premiers combats, notamment contre la guerre d’Algérie. Jeune sorbonnard, il ancre ensuite son action politique dans les rangs de l’UNEF et de l’Union des étudiants communistes (UEC), où il se lie d’amitié avec Alain Krivine. Sa génération est en ébullition. Avec ses camarades, Weber enflamme les débats et échauffe les esprits, soufflant sur les braises de la révolte pour faire exploser les idées et les élans qui couvent dans les universités. Au sein de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR) nouvellement créée, il devient l’un des leaders de Mai 68, de ceux qui passent leurs journées dans les amphithéâtres à échafauder un monde meilleur et leurs nuits dans les rues à édifier des barricades.

Il n’abandonnera jamais ce tressage permanent de la pensée et de l’action. Le grand acteur de mai 68 en devient aussi l’un des penseurs phares : il lui consacrera plusieurs ouvrages, entretient son feu en créant et dirigeant l’hebdomadaire Rouge puis la revue Critique Communiste, et accepte la proposition que lui fait Michel Foucault d’enseigner la philosophie politique dans la toute nouvelle université de Vincennes, bastion des intellectuels de gauche. Henri Weber n’abandonne pas pour autant le militantisme : en 1969, il participe à faire naître la Ligue Communiste sur les cendres de la JCR, structure le parti par ses lectures, ses réflexions, mais aussi par son sens aigu de l’organisation. (...)

Sa pensée rouge se teinte progressivement de rose, s’harmonisant avec celle du Parti socialiste, où il entre au milieu des années 80, et qui restera jusqu’au bout sa maison politique. Il y noue avec Laurent Fabius des liens d’amitié et de confiance qui lui ouvrent un poste de conseiller à ses côtés lorsque Laurent Fabius prend la présidence de l’Assemblée nationale en 1988. Son parcours d’élu débute la même année, d’abord comme adjoint au maire de Saint-Denis, puis en tant que conseiller municipal de Dieppe de 1995 à 2001, et sénateur de la Seine-Maritime de 1995 à 2004. Fervent européen, il remplit ensuite deux mandats au Parlement de Strasbourg, avec la même passion et la même exigence. (...)

Le président de la République salue une grande figure politique qui alliait la force de l’engagement et la subtilité de la pensée, un esprit libre, généreux et européen. Il adresse à son épouse Fabienne, ses enfants, ses proches et tous ses compagnons en politique ses sincères condoléances.

Le président de la République salue une grande figure politique qui alliait la force de l’engagement et la subtilité de la pensée, un esprit libre, généreux et européen. Il adresse à son épouse Fabienne, ses enfants, ses proches et tous ses compagnons en politique ses sincères condoléances.

Voilà, c’était la nécro officielle d’un « révolutionnaire » trotskiste.

 

 

Maintenant, on a le NPA LGBT...

 

 

La LCR dans ses œuvres... immigrationnistes

 

Notes

[1] Pourquoi ne parle-t-on pas yiddish aux réunions du bureau politique de la Ligue communiste ?
Parce que Bensaïd est séfarade.
Cette histoire figure page 60 dans le Que sais-je ? (N°3370) intitulé L’humour juif de Joseph Klatzmann.

Le trotskisme ou la trahison permanente

 






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