Michel-Ange Flori, 62 ans, ancien publicitaire, a été condamné pour « injure publique » au président de la République, qui avait porté plainte cet été après la publication par cet entrepreneur de deux affiches le représentant à La Seyne-sur-Mer (Var) et à Toulon. Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur Laurent Robert, qui avait dénoncé dans son réquisitoire « une volonté de nuire évidente ».
Sur la première affiche visée, révélée le 19 juillet, quelques jours seulement après l’annonce par le gouvernement de la mise en place d’un pass sanitaire en France, Emmanuel Macron était représenté sous les traits d’Adolf Hitler, petite moustache et uniforme nazi, avec ce slogan : « Obéis, fais-toi vacciner ».
Un mois plus tard, alors qu’une enquête avait été ouverte pour l’affiche d’Hitler, Michel-Ange Flori avait publié une autre affiche où Emmanuel Macron apparaissait au côté du maréchal Pétain, vêtu et coiffé du même képi, sur fond de QR code, avec ce message : « Il n’y a qu’un pass à franchir ».
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Si l’ancien délit d’« offense au président de la République » a été abrogé en 2013 après un arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme condamnant la France, le chef de l’État est protégé de l’injure et de la diffamation publique comme tout citoyen ordinaire, même si les poursuites sont rarissimes.
Michel-Ange Flori « est peut-être irrévérencieux, grossier, démagogue mais coupable aucunement », a plaidé son avocat devant le tribunal, rappelant que ces affiches avaient été réalisées « en réaction à un débat polémique et politique ».
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