Question : pourquoi la politique étrangère étasunienne soutient-elle toujours diverses minorités ? Est-ce par gentillesse ? Ou par sens de la justice ? Cela pourrait-il être dû à un profond sentiment de culpabilité pour avoir commis le seul « pan-génocide » dans l’histoire humaine (le génocide de tous les groupes ethniques d’un continent tout entier) ? Ou peut-être un profond sentiment de culpabilité à cause de l’esclavage ? Les mots admirables de la Déclaration d’indépendance, « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux », inspirent-ils vraiment la politique étrangère des États-Unis ?
Pas vraiment.
Je soutiens que la vérité vraie est tout à fait différente. Ma thèse est très simple : la raison pour laquelle les États-Unis soutiennent toujours des minorités étrangères pour déstabiliser des pays et utiliser les minorités domestiques afin de supprimer la majorité de la population américaine est que les minorités sont très faciles à manipuler et qu’elles ne représentent aucune menace pour les véritables dirigeants de l’Empire anglosioniste. Voilà.
Je pense que les minorités, souvent mais pas toujours, agissent et perçoivent les choses très différemment des groupes majoritaires. Voici ce que j’ai observé :
Penchons-nous d’abord sur des minorités à l’intérieur des États-Unis :
Elles sont généralement beaucoup plus conscientes de leur identité/statut de minorité que la majorité. C’est-à-dire que si la majorité est de couleur de peau A et la minorité de couleur de peau B, la minorité sera beaucoup sensible à sa couleur de peau.
Elles sont généralement beaucoup plus motivées et actives que la majorité. C’est probablement dû à leur perception plus aiguë de leur situation de minorité.
Elles ne sont préoccupées que par une seule question politique, celle-ci étant, bien sûr, leur statut de minorité.
Comme les minorités sont souvent mécontentes de leur statut de minorité, elles éprouvent souvent du ressentiment à l’égard de la majorité.
Puisque les minorités sont surtout préoccupées par le problème de leur statut de minorité, elles accordent rarement de l’attention au « tableau d’ensemble » et cela, à son tour, signifie que l’agenda politique des minorités ne menace généralement pas les pouvoirs en place.
Les minorités ont souvent un complexe d’infériorité profondément ancré envers la majorité censée mieux réussir.
Les minorités cherchent souvent à identifier d’autres minorités avec lesquelles elles peuvent s’allier contre la majorité.
À cette liste de caractéristiques, j’en ajouterai encore une autre, qui est spécifique aux minorités étrangères, les minorités extérieures aux États-Unis : comme elles n’ont pas ou très peu de perspectives de l’emporter contre la majorité, elles sont très désireuses de s’allier avec l’Empire anglosioniste et cela, à son tour, les fait souvent dépendre de cet Empire, et même souvent pour leur survie physique.
Les caractérisations ci-dessus sont bien sûr très générales. Touts les minorités ne les présentent pas toutes et beaucoup d’entre elles n’en présentent qu’un petit nombre. Mais quel que soit le degré auquel une minorité particulière correspond à cette liste de caractéristiques, ce qui est évident, c’est que les minorités sont très faciles à manipuler et qu’elles ne représentent pas de menace crédible (totale) pour l’Empire.
Le Parti démocrate américain est le parfait exemple d’un parti qui s’appuie fortement sur la manipulation des minorités pour accroître son pouvoir au maximum. Alors que le Parti républicain est dans l’ensemble le parti des électeurs blancs, anglo-saxons, chrétiens et riches, les Démocrates essaient de répondre aux besoins des Noirs, des femmes, des gens de gauche, des homosexuels, des immigrants, des retraités et de tous les autres qui ont l’impression de ne pas recevoir leur part équitable du gâteau proverbial. Inutile de dire qu’il n’y a en réalité qu’un seul parti aux États-Unis, vous pouvez l’appeler l’Uniparti, les Républicrates ou les Démolicains, mais en réalité les deux ailes du Parti de l’argent ont exactement le même but. Ce que j’observe ici, ce ne sont pas des différences supposées réelles, mais la manière dont les partis se présentent eux-mêmes. C’est l’action combinée de ces deux partis fondamentalement identiques qui garantit le statu quo dans la politique étasunienne que j’aime à résumer comme « encore plus de la même chose, mais en pire ».
Je voudrais mentionner un corollaire important à ma thèse que les minorités sont généralement beaucoup plus motivées que la majorité. Si nous acceptons qu’elles le sont beaucoup plus que la plus grande partie de la population, alors nous pouvons immédiatement voir pourquoi leur influence sur la société est souvent sans proportion avec leurs « poids » démographique numérique. Cela n’a rien à voir avec le fait que ces minorités seraient beaucoup plus intelligentes ou plus créatives et tout à voir avec le fait qu’elles sont disposées à consacrer beaucoup plus de temps et d’efforts pour atteindre leurs objectifs que la plupart des gens.
Donc nous avons de petits groupes, facilement manipulables, dont le projet ne menace pas le 1% (en réalité beaucoup moins !), qui aiment s’associer à d’autres minorités similaires contre la majorité. Vous n’êtes pas encore effrayé ? Ça va être pire.
Les « démocraties » occidentales ne sont en général des démocraties que de nom. Dans la plupart d’entre elles, au lieu de « un homme, un vote », nous voyons « un dollar, un vote », ce qui signifie que c’est l’argent qui décide, pas « le peuple ». Ceux qui détiennent vraiment le pouvoir ont d’immenses ressources financières qu’ils utilisent avec cynisme pour accroître encore le pouvoir déjà totalement disproportionné des diverses minorités. Maintenant, voici ce qui est vraiment effrayant.
De petits groupes faciles à manipuler, très motivés, dont le projet ne menace pas la ploutocratie au pouvoir, qui aiment à s’associer à d’autres minorités similaires contre la majorité et dont l’influence est considérablement accrue par des énormes sommes d’argent investies sur eux par la ploutocratie. Qu’est-ce que c’est comme menace pour le pouvoir des vraies gens, pour les idéaux de la démocratie ?
L’effrayante vérité est que la combinaison de minorités et de beaucoup d’argent peut facilement détourner un pays censément « démocratique » et soumettre la majorité de la population au « pouvoir de quelques-uns sur le grand nombre ».
Une fois que nous regardons cette réalité en face, nous devrions aussi prendre conscience d’un fait très rarement mentionné : alors que nous apprenons que les démocraties devraient défendre les droits de minorités, c’est le contraire qui est vrai : les véritables démocraties devraient faire tout leur possible pour protéger les majorités contre les abus de pouvoir des minorités !
Je sais, je viens de commettre une longue liste de graves crime-pensées !
À ceux qui pourraient être en colère contre moi, je répondrai d’une seule phrase : citez-moi un pays occidental dont les opinions de la majorité de sa population sont vraiment représentées dans les politiques de leur gouvernement ! Et si vous ne parvenez pas à trouver un bon exemple, je dois vous poser la question : si la majorité n’est à l’évidence pas au pouvoir, alors qui y est ?
Je soutiens que les élites ploutocratiques qui gouvernent l’Occident nous ont joués à tous un tour très simple : elles ont fait en sorte de concentrer notre attention sur les nombreux cas dans l’histoire où des minorités étaient opprimées par des majorités, mais ils ont complètement dissimulé les nombreux cas où les minorités ont opprimé les majorités.
[...]
L’auteur français Alain Soral a proposé ce que je considère comme une devise géniale pour affronter cette situation en France. Il a baptisé son mouvement Égalité & Réconciliation et, en ce moment, c’est le seul mouvement politique en France qui ne veut pas favoriser un groupe aux dépens des autres. Tous les autres veulent opprimer les « Français de souche » (la majorité autochtone, principalement blanche et catholique romaine) au nom des « Français de branche » (immigrants, citoyens naturalisés, minorités), ou opprimer les « Français de branche » au nom des « Français de souche ». Inutile de dire, les seuls qui profitent de ce conflit, c’est l’élite sioniste au pouvoir (parfaitement représentée par l’infâme CRIF qui, en comparaison, fait paraître l’AIPAC américain honorable et faible). Quant à Soral, il est vilipendé par les médias français officiels, avec autant de haine que Trump l’est aux États-Unis par les siomédias américains).
Pourtant, l’égalité et la réconciliation sont les deux choses que les majorités doivent absolument offrir aux minorités si elles veulent empêcher ces dernières de donner prise aux techniques de manipulations utilisées par les forces qui veulent transformer tout le monde en esclaves obéissants et désemparés. Ces majorités qui s’illusionnent et croient qu’elles peuvent résoudre le « problème des minorités » en les expulsant ou en les faisant disparaître ne font que se tromper elles-mêmes. Résoudre « simplement » le « problème des minorités » en les réprimant pousse inévitablement celles-ci directement dans la chaude étreinte des grands manipulateurs, cela transforme ces minorités en une puissante arme contre la majorité. C’est le grand danger de mouvements comme Alt-Right ou le Front national en France – leurs actes ne servent qu’à « armer » les minorités. Bien entendu, cela ne signifie pas que les préoccupations et les griefs émis par ces mouvements sont sans mérite, pas du tout, ce sont leurs (pseudos) « solutions » qui sont le véritable danger.
Il n’y a qu’un seul moyen efficace de désamorcer le potentiel explosif des minorités :
Instruire les minorités et leur expliquer qu’elles sont manipulées.
Instruire ceux qui rejoignent les mouvements opposés aux minorités qu’ils sont aussi manipulés.
Offrir aux minorités un avenir fondé sur l’égalité et la réconciliation.
Pointer les projecteurs sur ceux qui soufflent sur les braises du conflit et essaient de tourner les minorités et les majorités les unes contre les autres.
Tout compte fait, c’est une question d’identité. Alors que plusieurs identités coexistent généralement en nous (par exemple Allemand, retraité, diplômé, femme, bouddhiste, végétarien, exilé, habitant du Brésil, etc., par opposition à seulement « blanc »), dans les minorités manipulées une de ces identités (couleur de peau, religion, etc.) est montée en épingle et éclipse toutes les autres. En restaurant un sain équilibre identitaire au sein de ses diverses minorités et en favorisant les identités que la plupart des habitants ont en commun, une société peut contrecarrer les effets toxiques de ceux qui attisent le conflit, le chaos et le désordre. Ce sont nos seuls vrais ennemis et ils devraient être traités comme tels.