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Les États-Unis ont été à l’origine de 231 attaques informatiques en 2011

Sur la base de documents fournis par Edward Snowden, qui a dévoilé l’existence du programme PRISM, conduit par la National Security Agency (NSA) pour laquelle il a travaillé en qualité de consultant, le Washington Post a révélé, dans son édition du 31 août, que le services de renseignement américains avaient lancé 231 cyberattaques au cours de l’année 2011.

"Ces révélations (…) fournissent de nouvelles preuves que les cyberguerriers de plus en plus nombreux de l’administration Obama infiltrent des réseaux informatiques à l’étranger et en perturbent le fonctionnement", explique le quotidien américain.

Selon une directive de la Maison Blanche publiée en octobre 2012, ces cyber-opérations offensives visent à "manipuler, perturber, dégrader ou détruire les informations contenues dans des ordinateurs et des réseaux informatiques" et peuvent même jusqu’aller à la neutralisation des systèmes. Ces attaques ont un effet immédiat sur les données ainsi que sur le bon fonctionnement des machines.

Ces attaques informatiques sont parfois précédées par une intervention sur le terrain, avec l’implication de personnels de la CIA ou d’unités militaires clandestines, afin de "placer physiquement des implants de matériel ou réaliser des modifications logicielles", écrit le Washington Post.

Plus généralement, le quotidien a évoqué l’existence du projet "GENIE", qui, doté d’une enveloppe de 652 millions de dollars, vise à introduire des logiciels malveillants dans les réseaux informatiques étrangers pour "les mettre sous un contrôle américain discret." C’est ainsi que "des dizaines de milliers de machines" sont "infectées" chaque année.

"D’ici la fin de l’année, GENIE devrait contrôler au moins 85 000 logiciels implantés dans des machines choisies stratégiquement tout autour du monde", contre environ 21 000 en 2008, affirme le Washington Post, qui ajoute que "les documents fournis par Snowden et des entretiens avec d’ex-responsables américains illustrent une campagne d’intrusion informatique bien plus importante et plus agressive que ce qui avait jusqu’à présent été envisagé."

Quant aux 231 cyberattaques réalisées en 2011, les trois quarts ont visé des "des cibles de la plus haute importance, que d’anciens responsables identifient comme des adversaires comme l’Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord ou des activités comme la prolifération nucléaire."

Alors que Washington a, à plusieurs reprises, dénoncé les activités chinoises en la matière tout en insistant sur la nécessité de se prémunir contre une cyberattaque majeure (l’expression de Pearl Harbor numérique a été avancée), le quotidien souligne que "les services de renseignement américains utilisent de manière routinière dans le monde entier des logiciels malveillants bâtis par le gouvernement qui diffèrent assez peu dans leur fonctionnement des menaces perfectionnées persistantes que les responsables américains attribuent à Pékin".

Sauf que, pour les responsables américains, il y a une différence de taille étant donné que, expliquent-ils, "les Chinois volent des secrets industriels pour un gain financier". Parce que les dessous des négociations commerciales n’intéressent pas les États-Unis ?

Sur les services secrets états-uniens, chez Kontre Kulture :

 






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