en visite en France en juillet 2016
L’histoire de la Rhodésie du Sud, ancien « grenier de l’Afrique noire » et champion mondial de l’inflation – comment elle a vaincu le racisme et a repris les terres aux Blancs pour ensuite se transformer en Zimbabwe – est bien connue. Et maintenant c’est l’Afrique du Sud (membre des BRICS et partenaire de la Russie) qui décide d’appliquer cette même méthode d’expropriation des terres « blanches » au profit des Noirs. Si le radicalisme a de nouveau le vent en poupe chez les Blancs comme chez les Noirs, cette histoire risque bien d’avoir des conséquences déplorables.
Le projet de loi scandaleux permettant à l’État d’exproprier des terres des agriculteurs blancs au profit des Noirs a été adopté à la mi-mai 2016 par le Parlement sud-africain. Cela prend la forme d’un « rachat forcé » et Pretoria considère que c’est « l’une des plus importante décision prise depuis la chute de l’apartheid ». La loi devrait permettre « d’en finir avec cette injustice historique ». Le président Jacob Zuma et son administration du Congrès national africain (ou ANC, African National Congress) précisent bien que ce processus « ne devrait pas aboutir à des conflits sanglants » comme ce fut le cas du pays voisin, le Zimbabwe. Mais cela est loin d’être certain : le climat interne de l’Afrique du Sud est en surchauffe depuis un an, les affrontements entre les jeunesses blanches et noires sont devenus le lot quotidien des informations, et au sein du gouvernement et de l’ANC les divergences internes ne manquent pas.
Payer et se repentir
Il est temps de le dire clairement et distinctement : une vague de terreur contre la population blanche se propage dans le pays, celle-ci étant particulièrement sensible dans les zones rurales puisque dans les villes, les Blancs ont pu s’isoler de ce monde hostile dans des quartiers bordés par des murs barbelés hauts de 2 mètres. De nombreux procès sont déclenchés les uns après les autres contre des membres des organisations de la « résistance blanche ». Ce projet de loi, volatile et dangereux, capable d’ébranler toute la structure sociale et économique du pays, peut bien être la goutte d’eau qui fera déborder le vase.
La possibilité d’expropriation des terres détenues par des Blancs est désormais prévue par la nouvelle Constitution. « On confirme que la terre sera retournée au peuple », prévenait Zuma lors d’un discours à la fête annuelle de l’ANC. Un mois avant cet événement, le Président a évité, par chance, sa propre destitution : le tribunal constitutionnel sud-africain a accusé Zuma d’un « manque de respect envers la Constitution », mais le parlement s’est prononcé contre son retrait du pouvoir. Plus précisément, l’accusation portait sur des dépenses faramineuses allouées à la reconstruction du « Kraal Nkadla » – le village natal de Zuma situé dans la province Kwazulu-Natal et que le Président a transformé en résidence luxueuse. Une fois évitée la menace de sa mise en accusation, Zuma a commencé à neutraliser ses rivaux potentiels au sein de l’ANC, en destituant par exemple le Premier ministre de cette même province du Kwazulu-Natal, Senzo Mchunu, qui disposait manifestement de trop d’informations (formellement sa destitution faisait suite à une décision du Comité central de l’ANC, mais a été reconnue comme un choix personnel par le président).
- Senzo Mchunu
En plus de cela, depuis 6 mois, les désordres parmi les étudiants ne faiblissent pas. Le pic de ces affrontements a eu lieu en février, lorsque des étudiants noirs ont mis le feu au bâtiment de l’Université du Nord-Ouest à Mafeking, exigeant la fin de l’enseignement en langue afrikaans. À Mafeking l’enseignement est polyglotte, mais l’anglais est très moyennement connu, d’où l’idée de traduire l’enseignement en langue tswana et zoulou. Il est vrai qu’enseigner par exemple les sciences physiques ou la littérature anglaise dans ces deux langues serait difficilement possible, mais cela permettrait de fait d’exclure immédiatement les étudiants blancs – Boers (ou Afrikaners) du système éducatif. En plus de cela, les « rebelles pour la justice » ont également détruit la célèbre galerie des œuvres d’art et des monuments du « temps de l’apartheid », situé sur le même campus.
Des actes similaires sont devenus monnaie courante : un peu partout, les étudiants noirs détruisent et vandalisent les monuments des personnages historiques fondateurs ou anciens curateurs d’universités, à commencer par l’imposante statue de Cecil Rhodes située à l’Université du Cap. Pendant plusieurs jours un autre monument, la statue de Jan Marais, a été aspergé de peinture rouge à l’Université de Stellenbosch. Jan Marais fut longtemps le mécène de cette université ainsi qu’un politicien renommé qui a commencé en tant que simple résistant pendant la guerre anglo-boers [1], et qui à la fin de sa vie a demandé au Premier ministre britannique de l’époque, Tony Blair, de s’excuser pour les atrocités commises par les anglais au cours de ces guerres. À mesure que les étudiants noirs aspergeaient sa statue de peinture rouge, une autre étudiante Boer l’effaçait méthodiquement. L’incident dégénéra en carnage au sein du campus, et la fille blanche Boer fut littéralement traquée par les militants de « la lutte pour les droits civils ».
Loin de s’apaiser, la situation empire constamment. Les professeurs d’universités qui dispensaient des cours en langue afrikaans sont expulsés, et la provocation de conflits avec les étudiants Boers est encouragée. Le paroxisme a été atteint au cours d’un match de rugby (sport prédominant en Afrique du Sud) sur le campus de l’Université de l’État libre à Bloemfontein, où la bagarre entre les Noirs et les Blancs a débordé hors de tout contrôle. Dans la foulée, le gouvernement a été contraint de fermer temporairement les trois plus grandes universités du pays pour éviter le pire.
C’est donc dans ce climat que le président Zuma a choisi de faire passer la loi sur la confiscation des terres « blanches » et ceci avec l’aide d’un parlement sous contrôle de l’ANC. Au sens strict du terme, il ne s’agit pas véritablement d’une nouvelle loi mais d’avantage d’une prorogation appliquée à une loi déjà existante : « Loi sur la restitution des droits sur la terre », adopté dans le courant des années 90 et qui limitait le dépôt des demandes jusqu’à 1998. Le sujet a disparu de l’actualité pendant 18 ans, mais le dernier amendement étend cette période jusqu’à l’été 2019. Dans les faits, un héritier formel devra se présenter devant le juge et prouver de façon convaincante que ses ancêtres possédaient des terres avant que de méchants Blancs n’arrivent pour tout confisquer. Toutefois le demandeur peut refuser le droit de possession de la terre et se contenter d’une compensation financière que les agriculteurs blancs seront tenus de lui verser.
Jusqu’à 1998, près de 80 000 demandes de restitution avaient été déposées et la plupart d’entre elles exigeaient justement une compensation financière et non la propriété foncière. Aujourd’hui on prévoit cinq fois plus de procédures, mais la demande la plus explosive et qui risque de mettre le pays sens dessus-dessous est celle de l’extravagant roi des Zoulous, Goodwill Zvelitini. Sa demande porte non seulement sur la province historique du Kwazulu-Natal, mais également ses alentours – le Cap oriental, le Karoo, l’État libre d’Orange et le Mpumalanga (dont la capitale Mbombela, anciennement Nelsprite). Le roi est prêt à se montrer magnanime et à ne pas expulser les fermiers de leurs terres, à la condition bien sûr que les agriculteurs s’acquittent d’une juste compensation. « Là où la restitution n’est pas possible, il convient de rechercher une alternative sous forme de compensations financières », déclare à ce propos son avocat Jerôme Ngvenia.
- Un camp de concentration anglais en Afrique du Sud durant la Guerre des Boers
Le grand broyage
L’Afrique du Sud est un pays avec un climat difficile et des sols salins. Seuls 15 % des terres sont adaptés à une activité agricole. Mais ces 15 % ont été utilisés efficacement et à bon escient. Les sols du continent africain ont une tendance à l’érosion et les Afrikaners ont su perfectionner la protection des sols ainsi que mettre en place les méthodes agricoles adaptés. Le résultat est que l’Afrique du Sud couvre non seulement la totalité de ses besoins alimentaires avec une population toujours croissante du fait des migrations, mais elle exporte aussi 140 types de fruits et légumes vers l’Europe, la Chine et l’Amérique. Et tout cela au moyen de fermes traditionnelles Boers dont l’installation est très ancienne et dont les tailles peuvent parfois surprendre.
En dehors de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, les gens ont une perception déformée quant à l’histoire des relations territoriales et inter-ethniques locales. Et notamment chez les Russes, dont la plupart ont grandi avec les idées et propagande soviétiques faites de clichés sur l’apartheid, le racisme et le mouvement national de libération. La présentation de l’histoire d’un pays si lointain se réduisait à l’idée suivante : les méchants Européens motivés par des visées lucratives et capitalistiques ont débarqué au sud du continent africain. Par la force et les armes, ils ont subordonné les peuples autochtones noirs pacifiques et ont saisi les terres sur lesquelles ces derniers vivaient en paix depuis l’Antiquité, en travaillant et jouissant de ses richesses.
Ce n’est pas tout à fait vrai. Là où sont arrivés les premiers Blancs (la plupart étant des hollandais et des huguenots [2] français qui ont par la suite composé le peuple des Afrikaners (Boers), soit les provinces du Cap et du Karoo actuels), il n’y avait absolument personne. La progression vers l’intérieur du continent se déroulait au même moment que la colonisation de l’Amérique du Nord, mais dans les conditions beaucoup plus difficiles des savanes et des zones semi-désertiques. Les Boers partaient de manière organisée (qu’on appelait « treks »), sur leur célèbres chariots couverts, tirés par des bœufs, et surtout de manière contrainte ! Les Anglais, une fois obtenu le contrôle de la côte sud du continent suite aux guerres napoléoniennes, repoussaient les Boers vers l’intérieur des terres.
Les Afrikaners se distinguaient par leur assiduité exceptionnelle liée à l’éthique protestante et n’ont connu aucune autre activité que l’agriculture jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Et s’ils étaient bien blancs, comme les Anglais, l’expansion anglaise les obligeait à s’enfoncer de plus en plus loin dans le continent au point que cela finit par devenir ce qui allait être le « Grand Trek » [3] – l’exode massif des Boers sur des charrettes, condamnés à s’établir loin de la domination coloniale anglaise, vers le plateau de Veld, où ils rencontrèrent pour la première fois le peuple noir zoulou qui se déplaçait également.
À cette époque, les Zoulous connaissaient une période de floraison ethnique, qui reçut le nom assez précis de « Mfekane » – que l’on pourrait traduire par « broyage ». Poussé par la sécheresse, ce peuple noir se déplaçait vers le nord et à l’ouest des lieux où ils étaient historiquement établis en exécutant sur leur chemin tout autre clan, même les plus proches. Lorsqu’ils envahissaient les villages, les Zoulous tuaient les hommes et les garçons, mais leur arrivée étant connue par avance, les autres peuples avaient le temps d’abandonner leurs territoires. Il y eut un véritable « effet domino » et les actuels territoires du Kwazulu-Natal, du Gauteng, du Limpopo et du Zimambwe furent successivement envahis par les impitoyables Zoulous. Les survivants se cachèrent dans les montagnes impénétrables du Lesotho ou fuirent vers le nord en direction d’un climat incertain. Même de nos jours on ne peut pas connaître le nombre exact de victimes de ces clans qu’exterminèrent les Zoulous lors du Mfekane, mais le compte pourrait atteindre sans peine les centaines de milliers, certains évoquent même le nombre 2 millions. Et ceci sans l’usage d’armes à feu. Quelques témoins (des missionnaires chrétiens pour la plupart) racontaient que des milliers de petits clans souffraient de la famine, et avaient fui la répression Zoulou jusqu’à la région des Grands Lacs. Là-bas, dans la jungle et sous un climat tropical, les anciens peuples Bousha et Veld mouraient massivement du paludisme et d’autres maladies.
Les Zoulous ne travaillaient jamais la terre, car cela était considéré comme une activité honteuse digne des esclaves. Tous les hommes sans exception apprenaient l’art de la guerre, et toutes les tribus des caïds Chuck, Dingiswayo et Mzilikazi formaient un grand ensemble militaire. C’est donc cette tribu qui va rencontrer les Boers avec leurs chariots, leurs buffles, leurs fusils, leurs barbes et leur Bible. La première chose que firent les Zoulous fut de tuer et manger les parlementaires afrikaners. Une série de conflits frontaliers débuta, aboutissant à une certaine délimitation entre l’empire zoulou et les deux républiques Boers – le Transvaal et l’État Libre de l’Orange.
À la lumière de ces éléments, l’argument de « l’invasion des terres des malheureux Noirs par des Boers sanguinaires » ne tient plus. Depuis presque trois siècles, génération après génération les Afrikaners travaillaient une terre à l’origine quasiment inapte à l’agriculture, plantaient le raisin et les fruits, et là où l’eau était présente, réunissaient des troupeaux de buffles et d’autruches. Par la suite, persécutés par les Anglais, ils devaient abandonner toutes leurs activités et les richesses accumulées, partant dans l’inconnu. Bien entendu, le racisme était présent, et à l’époque il s’agissait même de la norme, mais pour la plupart des tribus locales il était tout de même préférable de travailler sur la ferme d’un Boer que de finir sous la hache d’un Zoulou.
Cette période de paix fut relativement courte et s’acheva lorsque les Anglais découvrirent les mines de diamants. Après cela, leur appétit n’eut plus de limites. En 1879, les Anglais envahirent alors l’empire zoulou et le soumirent en moins d’une année. Le pouvoir de la reine Victoria s’imposa à toute l’Afrique du Sud, à l’exception des républiques Boers. Mais même celles-ci furent conquises à la suite des deux guerres anglo-boers dans lesquelles les Anglais affichèrent une violence et une cruauté sans égales. C’est à cette époque qu’apparurent les camps de concentration, les répressions et les exécutions par balle, qui devinrent une pratique normale, tout comme la destruction totale des propriétés et l’endommagement des infrastructures civiles. Les Boers se défendirent en développant une tactique de guerre partisane, mais les forces étaient par trop inégales.
Il est à noter tout de même que dans certaines régions les anglais essayèrent de négocier et conclure des accords particuliers avec certains caïds des tribus zoulou. Cecil Rhodes racheta officiellement à Lobengula – le caïd de Ndebele (une tribu d’origine zoulou établie sur les actuels territoires de Zimbabwe et de Zambie), le droit de maîtrise et de développement de sa terre. L’équité de cet accord peut être discutée du point de vue des hautes valeurs morales, mais le fait que celui-ci ait été reconnu légitime par les deux parties ne souffre d’aucune contestation. De surcroît, en 1884 le caïd Dinuzoulou, en découvrant qu’un complot était ourdi contre lui, fit appel à ses voisins, les Boers de Transvaal, pour mater les rebelles. En échange de leur aide il promit aux Boers de leur céder quelques 10 400 km² de terres, soit un tiers de tout le Zoulouland. Suite à la défaite des « rebelles opposants » face aux mercenaires Boers, le caïd tint sa parole et transféra les terres au Transvaal.
En tenant compte de ces faits historiques, on peut légitimement s’interroger quant à la méthode qu’entend adopter l’actuel roi pour déposer sa demande et convaincre le juge de restituer les terres...
« Un Boer, une balle »
Prenons l’exemple du Zimbabwe voisin, où la fin de la « restauration de la justice » fut déplorable et où le peuple blanc fut chassé de ses territoires et du pays même, (ceux qui refusaient de fuir furent tués). Le président Mugabe donna la permission, de manière non officielle, d’envahir les terres agricoles en négligeant le droit de la propriété, de manière purement arbitraire, sans aucune compensation pour le bétail ou les terres volées. Priorité fut octroyée aux vétérans de la guerre de libération, d’anciens partisans qui considéraient ses terres comme une récompense pour leurs états de service. Or, ils ne savaient pas cultiver la terre ni comment travailler avec le bétail. Des centaines de chèvres furent libérées dans les champs. Et, face à la voracité des caprins, en l’espace de deux saisons les herbages se sont transformés en déserts. Les vaches et les bœufs importés d’Afrique du Sud disparurent.
La famine n’a pas tardé. Au bout du compte, le directeur de la Banque Centrale du Zimbabwe s’adressa au président Mugabe afin qu’il permette aux Blancs de revenir pour rétablir la situation qui était devenue catastrophique. Or, la réaction arriva non pas du Président ni du ministère de l’Économie mais du chef du service de sécurité Didimus Mutata, qui expliqua au banquier que « notre terre est uniquement pour les Noirs, elle l’a été depuis toujours, et ne sera cédée à personne ». Ce qu’il advint au banquier demeure inconnu, alors qu’il voulait tout simplement rétablir la viabilité de l’agriculture nationale.
Le projet sud-africain de « restitution des terres » n’est évidemment pas aussi violent que celui du Zimbabwe. Mais près d’un million de Blancs ont d’ores et déjà émigré du pays tandis qu’en sens inverse, quelques 10 millions de migrants sont arrivés tout en étant considérablement plus pauvres, quel que soit leur pays d’origine. « L’apartheid à l’envers » est désormais un phénomène avéré, malgré le multiculturalisme public et revendiqué. Les viols ne font plus la une des journaux et sont relégués au rang de simple données statistiques. Les fermiers blancs, eux, s’arment activement.
Dans ce contexte, des sociétés secrètes ont repris leurs activités et notamment le Broederbond [4]. Bien-sûr, il reste encore une couche de l’intelligentsia libérale qui continue de se plier face au nationalisme et au revanchisme africain. Toutefois, l’un de ses principaux représentants – un Boer anglo-saxon et lauréat du prix Nobel de littérature, John Coetzee – a écrit soudainement une histoire poignante, Le Déshonneur, décrivant justement dans ses moindres détails l’histoire de la mort d’une ferme familiale – des accroupissements, des viols et du sentiment pesant de la destruction d’un monde qui jusqu’à présent semblait devoir prospérer. De jeunes leaders sont aujourd’hui à la tête de la nouvelle résistance blanche sud-africaine, incluant des musiciens de groupes de rock populaires chantant en afrikaans (tels que Bok Van Blerk et Steven Hoffmeyr). La place du leader assassiné Eugène Terreblanche, du mouvement de résistance des Boers, est également occupée par des jeunes. Ce dernier ayant d’ailleurs été tué dans sa propre ferme par des travailleurs saisonniers noirs, le mobile du meurtre reste encore très largement discuté au sein de la société blanche.
À première vue on pourrait supposer que le président sud-africain Jacob Zuma a promulgué cette loi explosive dans le but de détourner l’attention de sa personne, des scandales de corruption, de la tentative de destitution dont il a fait l’objet et de la crise économique. Mais c’est une logique et une façon de voir les choses qui est très européenne. Zuma est tout à fait capable de porter atteinte à l’un des piliers de l’économie de son pays et de déclencher une guerre civile aux résultats imprévisibles au simple nom de « hautes idées » éphémères. Mais lui-même est un païen, officiellement polygame. Les prêtres peuvent exiger le retour des terres quand bien même celles-ci ne leur ont jamais appartenu. Et en Afrique-du-Sud, « un Boer, une balle » est un slogan bien plus populaire, que celui utilisé en Europe : « Une personne, une voix. »
(Traduction E&R)
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