Derrière de hauts murs infranchissables, 800 hectares de verdure s’étendent à perte de vue. Seule la construction de quelques maisons vient perturber la quiétude de Steyn City, future plus grande ville fermée d’Afrique qui se rêve en paradis écolo à quelques kilomètres d’un immense bidonville.
« Nous avons assez d’infrastructures pour déclarer notre indépendance. » Une fois les contrôles de sécurité passés, ce slogan annonce clairement l’objectif du magnat sud-africain des assurances Douw Steyn : réaliser le fantasme de ses compatriotes les plus aisés en construisant un luxueux havre de paix, protégé de la criminalité et déconnecté du tumulte de Johannesburg.
« M. Steyn m’a demandé de construire la meilleure ville du monde », sourit Giuseppe Plumari, le PDG du projet.
« La voiture, c’est l’ennemi aujourd’hui, elle a pris la place des piétons. Ici vous pourrez trouver des kilomètres de piste pour faire son jogging, des circuits pour faire du vélo, du cheval, des lacs où on peut pêcher... Tout ce que vous pouvez imaginer, on l’a », ajoute t-il.
Derrière lui, la maison du créateur Douw Steyn qui surplombe le golf est le symbole parfait de la démesure de ce complexe, digne du Domaine des dieux dans une bande dessinée d’Astérix. Un imposant aqueduc déverse de l’eau dans une rivière en contrebas du grand manoir.
Pour l’heure, Steyn City, qui a officiellement ouvert ses portes en mars, a encore des allures de ville témoin. Seulement 250 logements sont sortis de terre. Il s’agit surtout d’appartements, mais quelques maisons sont en passe d’être terminées et les grues s’affairent pour achever la construction du « centre-ville », un centre commercial moderne qui doit accueillir d’ici 2018 des magasins et des restaurants.
Outre les logements et le golf qui existent déjà, des bureaux et un hôpital seront prochainement construits dans cette ville qui, à terme, est censée pouvoir accueillir 10 000 foyers.
À côté du complexe de luxe, un township
« J’imagine que, lorsque je vivrai ici, je n’aurai plus l’impression d’habiter à Johannesburg », sourit Cindy Rawlings, qui supervise la fin du chantier de sa maison « au style français » à 22 millions de rands (environ 1,5 million d’euros).
En sillonnant la ville en voiturette de golf, on devine au loin les immeubles du centre de Johannesburg, qui semble bien loin, à plus de 40 kilomètres.
On voit en revanche très bien le township de Diepsloot, un bidonville de 250 000 habitants réputé pour être l’un des plus pauvres du pays, et ses milliers de logements en tôle, à quelques kilomètres seulement des murs de Steyn City.
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La bande-annonce de la ville idéale, en musique et en « couleurs », pour la forme :