Le Pr Montagnier est un scientifique qui fut adulé en son temps – et même nobelisé – mais qui est aujourd’hui controversé, selon la formule consacrée. Et c’est cela qui doit nous interpeller, alors même que nous aurions tendance ici à penser la séquence de façon exactement inverse : d’abord conventionnel et très système, le Pr Montagnier a pris un virage d’électron libre, entre polémique sur les vaccins, position hétérodoxe sur le SIDA, recherches étonnantes sur les ondes ou sur une hypothétique mémoire de l’eau.
Alors, bien sûr, pour les climato-systemo-sidéo-sceptiques que nous sommes (et nous ne listons pas ici tous nos scepticismes), donner la parole au codécouvreur du virus VIH alors même que sur nos propres lignes nous émettons depuis toujours des doutes sur la véracité de cette fantomatique maladie qu’est le SIDA, cela peut sembler un peu fort de café.
Mais que l’on ne mélange pas SIDA et VIH, tout d’abord. Peter Duesberg, un ponte dans ce domaine, nous rappelle que les rétrovirus sont les plus inoffensifs des virus car « ils ne tuent pas les cellules qu’ils infectent, c’est pour cela qu’ils sont en revanche une cause possible de cancer », et qu’à la fois « on n’a jamais vu un homme ou un animal qui soit complètement exempt de rétrovirus, ils sont latents, ils ont la même structure génétique, le même mécanisme de réplication, le même taux de mutation, la même transcriptase inverse, ils sont exactement pareils que le VIH et pourtant ne causent aucune maladie » (in SIDA, les doutes – Arte, 1996).
D’ailleurs, les génomes des mammifères, oiseaux et autres vertébrés ont accumulé de nombreuses séquences d’ADN dérivées de rétrovirus : environ 8 % du génome humain contiendrait ainsi des séquences de rétrovirus ! (ce qu’on appelle les rétrovirus endogènes)
Bref, penser que le VIH existe mais qu’il n’est pas la cause du SIDA – qui ne serait donc pas une maladie transmissible – est possible et non contradictoire. À noter par ailleurs que c’est non seulement possible, mais que ce serait une bonne nouvelle ! Combien de (faussement) séropositifs vont revivre psychologiquement en plus de ne plus se tuer chimiquement ? (encore que : dans le cadre d’un business bien rôdé, la trithérapie maintient en vie très longuement, là où l’AZT flinguait sans discrimination)
D’ailleurs n’était-ce pas encore le Pr Montagnier qui disait : « On peut être exposé au VIH plusieurs fois sans être chroniquement infecté. Notre système immunitaire s’en débarrassera en quelques semaines, si vous avez un bon système immunitaire » (in House of Numbers – 2008).
Nous n’allons pas réouvrir ici l’ensemble du dossier du SIDA. Nous renvoyons nos lecteurs vers les écrits du Pr Duesberg, du prix Nobel Kary Mullis, du Pr Étienne de Harven, etc., ou les différents reportages ou sites consacrés au sujet.
Il nous semble donc qu’aujourd’hui, écouter Luc Montagnier nous dire que des segments d’acides nucléiques du VIH se retrouveraient dans le coronavirus SARS-CoV-2, ce n’est pas déconnant, comme dirait Étienne Chouard (mais n’impliquons pas ce pauvre Étienne dans un nouveau négationnisme !).
« C’est la première fois qu’on voit un coronavirus créer une telle épidémie mondiale... Mais il n’est quand même pas très pathogène en ce sens que beaucoup de personnes infectées s’en sortent très bien, y compris des premiers ministres, en Angleterre par exemple. C’est pas un virus qui tue trop et qui tue très souvent... Il faut rendre hommage au Pr Raoult... »