La rumeur fait craindre aux autorités de Guinée équatoriale un raid de Boko Haram sur l’île de Malabo dans le golfe de Guinée.

Le gouvernement guinéen avait quitté Bata, la capitale économique du pays, pour Malabo, après une attaque menée par la mer d’individus qui avaient pris d’assaut le palais présidentiel. Les assaillants seraient membres du MEND (Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger), un groupe armé pratiquant la guérilla, principalement contre le pouvoir nigérian.

Boko Haram a attaqué mercredi après-midi la ville nigériane de Gambaru, située à la frontière avec le Cameroun. Les jihadistes avaient été chassés le mois dernier de la ville par l’armée tchadienne. Celle-ci s’étant repliée au Cameroun, les rebelles islamistes ont profité de leur départ pour reprendre ce territoire.

C’est également au Cameroun que plus de 18 000 réfugiés vivent, assistés par les équipes de Médecins sans frontières (MSF), dans des campements précaires, où deux officiers français ont été dépêchés afin d’assurer une « formation avancée au tir de combat » à des soldats camerounais.

Un sommet des pays d’Afrique centrale et occidentale dédié à la lutte contre Boko Haram aura lieu les 7 et 8 avril dans un lieu tenu secret, ont annoncé mercredi les présidents du Ghana et du Tchad. L’Union africaine a mis en place une force de 7 500 hommes issus des armées nigériane, tchadienne, camerounaise et béninoise.