L’armée camerounaise a mis la main sur un important dépôt d’armes appartenant au groupe Boko Haram.
C’est dans la ville de Gambaru, à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, que les militaires du Bataillon d’intervention rapide ont découvert samedi un arsenal comprenant des canons, des lance-roquettes, des mortiers et des obus. Les troupes envoyées par Yaoundé et l’armée tchadienne ont entrepris depuis mi-janvier de stopper les raids meurtriers du groupe jihadiste dans le nord du Cameroun.
Même constat côté nigérien, où le ministre des Affaires étrangères Mohamed Bazoum, en visite en Côte-d’ivoire, s’est montré serein : pour lui, « il n’y a plus de chance que Boko Haram prenne une ville, même sur le lit du lac Tchad ». Un discours étayé par le fait que depuis deux semaines, aucune incursion jihadiste n’a été constatée, après plusieurs attaques en février dernier.
Nul ne sait si le groupe mené par Abubakar Shekau, qui a récemment prêté allégeance à l’État islamique, fait profil bas en attendant de reprendre l’offensive, ou s’il a été durablement affaibli par les opérations militaires des pays d’Afrique de l’Ouest.