Les périodes révolutionnaires sont propices à ceux qui cherchent à pêcher en eaux troubles. Les événements qui secouent le monde arabo-musulman ne font pas exception à cette règle, et la Syrie en est un exemple…
Ce pays a été agité, pendant quelques jours, par des manifestations ne touchant qu’une partie limitée de la population. Pourtant, les médias français et sionisés n’ont pas manqué d’amplifier ces événements. Sans doute pour compenser leur quasi silence sur la répression menée à Bahreïn par l’armée saoudienne, une armée étrangère. La Syrie reste une nation dont une partie du territoire national (dites, hauteurs du Golan) est encore occupée et colonisée par l’entité sioniste, depuis 1967. Si on ajoute à cela que le gouvernement syrien se tient fermement dans le camp de la Résistance face à l’Usraël, on comprend alors que ce pays est, de fait, un pays en guerre depuis longtemps.
D’où l’état d’urgence que, d’ailleurs, le pouvoir à abrogé… suite aux manifestations. Curieuse « dictature » qui abroge l’état d’urgence quand le pouvoir « démocratique » de Bahreïn le proclame avant d’appeler des troupes étrangères ! De plus, des opposants ont été libérés, un nouveau gouvernement va être formé et le Président Bachir el-Assad va s’adresser au pays. On est loin d’un pays à feu et à sang !
Mais, il y a plus intéressant. Un ressortissant américain (un égyptien avec passeport américain) a été arrêté. Il se livrait à des actes de provocation et d’incitation à l’émeute. Dans une vidéo qui est passée à la télévision syrienne, ce curieux égypto-américain a reconnu s’être rendu en Israël… en passant par la Jordanie. Il en a profité pour visiter Jérusalem (Al Qods), qui est sous contrôle militaire sioniste. Quand on connaît l’action des services secrets israéliens dans la région, on peut penser que ce monsieur n’a pas fait que du tourisme. Par ailleurs, des bateaux chargés d’armes en provenance du Liban ont été interceptés par la marine syrienne.
Nous avons là un schéma connu : provoquer une « révolution de couleur » comme la CIA et le financier sioniste George Soros savent si bien les organiser et, prétextant une répression, intervenir militairement. Le peuple syrien, qui non seulement est resté massivement à l’écart de ces provocations mais s’y est opposé, et les mesures intelligentes du gouvernement ont désamorcé cette tentative.
Est-ce par hasard si le quotidien israélien Yedioth Aharanot a publié, dimanche 27 mars, une déclaration de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton faite pendant l’émission Face The Nation sur la CBS, disant que « les États-Unis n’avaient pas l’intention d’intervenir militairement en Syrie » ? C’est bien la preuve qu’une telle opération était programmée. Disons plutôt qu’une telle intervention est remise à plus tard… Nous remarquons que cette déclaration a été reprise par le site du CRIF. Ceci confirme une fois de plus que le CRIF n’est, à Paris, que le porte-parole de la politique de l’entité sioniste et non une association communautaire « française ».
Une agression contre la Syrie et contre le Liban (pour tenter de briser le Hezbollah) est toujours à l’ordre du jour de l’USraël. Elle s’inscrit dans le plan de remodelage du Moyen-Orient voulu par le sionisme. Dans le contexte actuel, ces agressions seraient présentées comme une « aide » aux « forces démocratiques », comme on le voit actuellement en Libye. Ainsi, la destruction du Front de la Résistance apparaîtrait comme un prolongement du « Printemps arabe ». Seule la cohésion du peuple syrien et l’intelligence politique de son gouvernement ont permis d’éviter le pire, pour l’instant.
La répression à Bahreïn et l’agression contre la Libye montrent bien la vraie nature du processus qui a commencé à Tunis. Il ne s’agit plus de simples réformes démocratiques, mais du combat contre l’USraël qui, de l’Afrique au Pakistan, veut maintenir et accentuer sa domination. La dureté et la duplicité de l’ennemi sont en proportion de l’enjeu : un changement radical dans l’équilibre mondial, la fin de toute une époque…