Cette semaine, Marianne laisse carte blanche à Rony Brauman (Médecin et ancien président de Médecins Sans Frontières). Pour lui, l’engrenage qui a conduit au bourbier sanglant de Srebrenica se profile en Libye. Avec toujours les mêmes meilleures intentions.
Je ne conteste pas que le bombardement des positions libyennes qui tenaient Benghazi en étau ait prévenu un bain de sang. Si le but de cette opération de force était celui-ci, il est atteint. Mais il s’agit bien sûr de tout autre chose, comme ont tenu à le souligner les trois chefs d’Etat qui sont à la manœuvre : faire chuter le tyran en pariant sur la débandade de son entourage et d’une partie de ses forces armées sous les coups des missiles de la coalition et sous la pression des insurgés.
C’est ce modèle Kosovo que l’on voit se dessiner jour après jour et dont la logique était d’emblée prévisible, dès lors que l’on passait de l’objectif de briser le siège de Benghazi pour empêcher l’assaut imminent à celui de protéger les populations civiles.
Lire la suite de l’article : Marianne2.fr