Les fonds suspendus par le gouvernement de Viktor Orbán alimentaient avant tout des ONG promouvant l’homosexualisme et l’idéologie du genre et des organisations entretenant des liens étroits avec les partis de gauche et d’extrême-gauche.
Il s’agit des fonds distribués aux pays les moins riches à l’Est et au sud du continent par la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein au titre de leur appartenance à l’Espace économique européen (EEE), cet espace de libre échange et de libre circulation entre ces trois pays et les vingt-huit États membres de l’UE.
La Hongrie accuse notamment la Norvège d’utiliser ces aides pour s’ingérer dans la politique intérieure du pays. La fondation hongroise chargée de partager ces fonds, Ökotárs Alapítvány, avait été choisie par le siège de l’EEE à Bruxelles. Pour les autorités hongroises, cette fondation distribuait les sommes reçues avant tout à des organisations gauchistes et finançait indirectement les partis d’opposition au lieu d’ONG indépendantes.
Le gouvernement norvégien, qui a suspendu le 9 mai dernier le versement de 140 millions d’euros de subventions à la Hongrie, refuse pour sa part de divulguer aux autorités hongroises un rapport du cabinet d’audit Ernst and Young sur la manière dont ont été distribuées les aides pour la période 2008-2012.