François Belliot est l’auteur de Guerre en Syrie, en deux volumes (2015 et 2016), aux éditions Sigest, et du Massacre de "Charlie Hebdo", l’enquête impossible. Avec L’Anticonspirationnisme mis à nu à travers l’imposture Rudy Reichstadt aux éditions du Retour aux Sources (2021), il donne la première cartographie des réseaux qui agissent dans l’ombre contre la liberté d’expression.
Rivarol : Il y a une énigme Rudy Reichstadt. On ne sait pas grand-chose de lui et pourtant il est devenu un « gourou » de l’anticomplotisme médiatique en quelques années et il est à l’origine, avec d’autres, de la perte d’agrément de la commission paritaire pour notre hebdomadaire, puisqu’il a mené une campagne très active et haineuse pendant deux ans sur les réseaux sociaux contre Rivarol. Qu’avez-vous découvert sur son parcours personnel ?
François Belliot : À proprement parler je n’ai rien « découvert ». Tout ce qui se trouve dans mon livre sur le compte de cette obsédante figure de l’anticomplosphère existe sous une forme éparse sur la toile, et si certaines informations sont plus difficiles à trouver que d’autres, pour l’interprétation tout est surtout affaire de patience, de méthode, de mise en perspective, et aussi il faut bien le dire d’expérience car le personnage et le sujet dont il est l’emblème sont à première vue aussi énigmatiques que le sphinx de Gizeh ou les Moais de l‘île de Pâques.
Sur son parcours, voilà au moins ce que nous savons et pouvons dire : il est diplômé de l’IEP d’Aix-en-Provence au début des années 2000, écrit son premier article en 2004, dans lequel perce déjà son tropisme néoconservateur et délateur, contre un ouvrage de son professeur de l’IEP Vincent Geisser dans la revue Prochoix de Caroline Fourest ; il crée le site Conspiracy Watch l’année suivante en 2005, sous la forme d’un blog rudimentaire hébergé par le site du Courrier international, dans lequel il commence à relayer des articles contre les théories du complot suscitées par les attentats du 11 septembre 2001, contre Alain Soral, Dieudonné, Étienne Chouard, Kémi Seba, Jean-Marie le Pen, Jean-Marie Bigard, pour la version officielle du génocide rwandais qui met tout sur le dos des Hutus… Il publie également quelques articles dans la revue des néoconservateurs français – les seuls à avoir soutenu l’illégale et impopulaire invasion de l’Irak en 2003 – Le Meilleur des mondes.
Ce n’est qu’à partir de 2011 qu’il commence à être sollicité comme expert des complotistes et des théories du complot, dans le journal Le Monde notamment, par exemple sur la si limpide inhumation en pleine mer depuis un porte-avion du cadavre de Ben Laden ou la tout aussi limpide affaire Mohamed Merah d’avril 2012. À l’époque il participe à deux séminaires de La Règle du jeu de Bernard-Henri Lévy.
En 2013, il participe en tant qu’expert à un documentaire de Caroline Fourest sur « les obsédés du complot » sur France 5. On peut dire qu’il prend son envol l’année 2014, qui commence sur les chapeaux de roue avec l’affaire Dieudonné ; on le voit notamment en mars entrer à l’Observatoire des Radicalisations Politiques – présidé par le chroniqueur israélophile de Charlie Hebdo Jean-Yves Camus – qui est une émanation de la très socialiste Fondation Jean Jaurès, dirigée depuis 2000 par l’ex strauss-kahnien et néo-macroniste Gilles Finchelstein.
L’année 2015 est pour Rudy Reichstadt celle de la consécration : dans le sillage du massacre de Charlie Hebdo, il parvient à attirer l’attention de la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem lors d’une réunion communautaire antiraciste, et obtient dans la foulée, on ne sait comment, un emploi de délégué de signature à la mairie de Paris.
En février 2016, signe de son irrésistible ascension, il est le monsieur loyal d’une sorte de Grenelle des théories du complot organisé, sous l’égide de l’Éducation nationale, au muséum d’histoire naturelle de Paris, auquel participent tous ses frères et sœurs anticonspirationnistes depuis des années, les Thomas Huchon, Gérald Brönner, Sophie Mazet, Aurélie Ledoux… Pour l’année 2016 je relèverais encore un voyage en Israël en compagnie du délégué de la DILCRA, Gilles Clavreul, pour « deux jours d’échanges et de partage de retours d’expérience en matière de lutte contre l’antisémitisme et le racisme ». Je ne sache pas qu’il ait eu la curiosité de rencontrer des Palestiniens en cette occasion pour discuter des graves problèmes de racisme et d’antisémitisme auxquels ils sont quotidiennement exposés de la part des juifs sionistes, ashkénazes d’origine pour la plupart, et animés par un logiciel ouvertement génocidaire.
Qui soutient et finance la nébuleuse anticonspirationniste ?
J’allais y venir... Pour ce qui concerne l’ensemble de la nébuleuse anticonspirationniste, il faudrait répondre au cas par cas. Pour nous borner au cas de Rudy, la réponse est très simple : à partir de 2017, Conspiracy Watch se professionnalise, le blog un peu rudimentaire hébergé par le Courrier international entre en métamorphose, et il obtient le statut de service de presse et le financement de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (FMS), qui ne lui a jamais fait défaut depuis.
J’ignore quel est le montant du soutien, mais il est affiché dans les comptes-rendus annuels de la Fondation que chacun peut consulter sur Internet. Maintenant, sans parler de soutien financier, on peut parler sans polémique d’appui moral et politique : il crève les yeux que l’ensemble de la mouvance anticonspirationniste, que je qualifie d’escroquerie intellectuelle en bande organisée, est soutenue à bout de bras par les différents organes de la communauté juive organisée et ses innombrables acronymes. Il suffit de faire un tour sur les sites communautaires pour se rendre compte de ce tropisme extraordinaire. Un autre indice du reste est qu’il est à peu près immanquable que les auteurs anticonspirationnistes assimilent la lutte contre les théories du complot à la lutte contre l’antisémitisme. Il n’existe aucun autre exemple d’un tel couplage.
Pour en terminer avec son parcours, depuis 2015 jusqu’à nos jours, Rudy Reichstadt a pris une importance croissante dans les médias au point d’y être devenu omniprésent et incontournable dès qu’une « théorie du complot » dangereuse pour la démocratie – si parfaite, si transparente, si irréprochable – et le vivre-ensemble, pointe le bout de son nez, l’exemple le plus emblématique étant sans conteste la récente séquence Covid qui s’est ouverte en mars 2020, tout au long de laquelle il a apporté son soutien indéfectible aux décisions du gouvernement, justifiant tout, y compris les revirements et palinodies les plus indigestes comme celles sur le port du masque ou l’obligation vaccinale – et traitant systématiquement de « complotistes » tous les réfractaires à ces injonctions contradictoires
Quels sont les parcours des contributeurs autour du site Conspiracy Watch ?
Si l’on se base sur l’ours du site internet, Rudy n’est assisté dans sa sainte tâche que par une seule personne, l’« historienne » Valérie Igounet, qui a construit toute sa carrière sur la lutte contre la si mal nommée « extrême droite », le Front national, et contre le révisionnisme historique, et qui a publiquement évoqué comme un fait d’armes le fait d’avoir volé des documents dans la bibliothèque de Maurice Bardèche, en profitant de son grand âge et d’une absence prolongée de ce dernier aux toilettes.
Sinon l’élaboration du site, sa mise en page travaillée, la quantité d’articles relayés ou rédigés, sa veille hebdomadaire du conspirationnisme qui lui permet de lister tout ce qui peut être tamponné « théorie du complot », représente une quantité de travail inimaginable pour un homme seul. Il est évident qu’il existe de nombreux contributeurs, occasionnels ou à temps-plein, mais suivant une tradition intellectuelle propre à ce groupe, ils ne haïssent rien tant que de prendre la lumière. On peut au moins faire remarquer que le milieu anticonspirationniste, plus généralement, est un milieu très fermé dans lequel n’entre pas qui veut.
Les Tristan Mendès France, Caroline Fourest, Thomas Huchon, Sophie Mazet, Gérald Brönner, Raphaël Enthoven… sont à l’évidence des gens qui travaillent en équipe, d’une façon ou d’une autre. On les retrouve toujours ensemble dans les émissions auxquelles ils participent très régulièrement en l’absence de tout contradicteur. Ils sont toujours d’accord, se félicitent, se serrent les coudes. C’est une famille dont on parle, une famille indéfectiblement unie et soudée dans sa sainte et inconditionnelle croisade contre les théories du complot et les complotistes, toujours traités dans le cadre d’un discours dont il faut bien noter que dans son essence il est de structure raciste et imbibé par la haine jusqu’au trognon – son principe structurant n’est pas celui de la dream team de Mickaël Jordan ou du grand Barça de Pep Guardiola.
Comment le concept d’anticonspirationnisme est-il né ? Quelle est son utilité dans la stratégie des tenants du Nouvel Ordre mondial ?
En vérité c’est un concept extrêmement ancien que l’on pourrait faire remonter à la Révolution française : dès le XIXe siècle on peut trouver des textes anticonspirationnistes à la signature parfaitement identifiable, mais pour prendre une borne plus contemporaine et significative, il faut citer l’ouvrage de Richard Hofstadter, Le Style paranoïde, publié en 1964. Il s’agit d’une analyse du positionnement du candidat antisystème Barry Goldwater, sorte d’ancêtre de Donald Trump, défait lors de l’élection présidentielle de 1964 par Lyndon Johnson, couplée à une critique du sénateur Joseph Mc Carthy qui dénonçait en son temps un complot communiste aux États-Unis, ce qui avec le recul n’est pas tout à fait infondé si l’on a en tête par exemple le parcours d’un Alger Hiss... L’angle d’attaque de Hofstadter est celui de la psychologie et de la psychiatrisation des « conspis ». Le titre seul de l’ouvrage suffit à la limite à comprendre l’approche : les conspis sont des sortes de fous, paranoïaques, animés par des intentions inavouables, qu’il faut traiter comme de grands malades, et leurs arguments et exposés factuels ne doivent jamais être pris en compte. Cette approche psychiatrisante est encore très prisée de nos jours par les auteurs anticonspirationnistes qui rivalisent d’ingéniosité sadique pour décrypter les motivations et le mode de fonctionnement des « conspirationnistes ».
Pour revenir à Hofstadter, remarquons que son livre paraît un an après l’assassinat du président Kennedy à Dallas, événement capital de l’après-Seconde Guerre mondiale et qui marque le véritable essor du « conspirationnisme » aux États-Unis, qu’il faut immédiatement requalifier en « scepticisme de masse engendré par l’escroquerie démocratique ». Cet assassinat a été aussitôt couvert par un dispositif anticonspirationniste dont la fonction était et est encore de protéger la version officielle de cet événement, que nous pouvons considérer avec le recul comme une prise de pouvoir de l’État profond, aux États-Unis, que depuis seul Donald Trump a pu brièvement contester, Donald Trump qui a d’ailleurs été férocement diabolisé par tous les médias des « démocraties du monde libre », du premier au dernier jour de son mandat, l’accusation de « complotisme » à son endroit étant récurrente.
Mais venons-en à l’usage de ce genre de termes et à sa raison d’être : comme les termes de « facho », « extrême droite », « radicalisé », « antisémite », « négationniste », les termes « complotiste » et « conspirationniste », en plus d’être inconsistants sémantiquement, ont une fonction diabolisatrice et déshumanisante. Le diseur de vérité ne pouvant par définition être combattu sur le terrain des faits et des arguments, l’unique échappatoire est de le peindre aux yeux des troupeaux humains majoritairement amorphes et préoccupés par leurs plaisirs à court terme, sous les traits du Diable. Cela fonctionne parce que c’est une pente de l’esprit humain, souvent si irrationnel dans sa façon de fonctionner, de se méfier spontanément de ceux dont la réputation est jetée en pâture au public sur l’agora. Il faut préciser qu’un tel système de manipulation des masses – tout de même infiniment grossier si l’on y songe un instant – ne peut fonctionner que dans la mesure où les pervers marionnettistes se sont au préalable, et de longue date, assuré du contrôle absolu des grands médias : je veux dire que les envoûtés du grand public qui donnent avec une régularité désespérante dans les muletas qui lui sont tendues ne sont vulnérables à cette propagande que dans la mesure où le concert de vociférations désignant tel ou tel à la vindicte est toujours unanime et qu’il n’est pas facile de se faire à l’idée à la fois d’un contrôle total des médias et d’une perversité intrinsèque de ces derniers dans le cadre d’un système de men- songe organisé intégral s’étendant sur plusieurs générations. Il m’a moi-même fallu des années pour admettre cette vérité et il fut un temps où j’aboyais bêtement comme un fou avec les autres chiens captifs derrière le grillage du chenil, à chaque fois qu’on me le demandait.
L’endoctrinement des enfants est l’un des objectifs des réseaux de Reichstadt. Comment s’organise son intervention dans l’Éducation nationale ?
Les habitudes, les pires comme les meilleures, s’acquièrent dans l’enfance. C’est le principe du dressage appliqué à l’espèce humaine : on peut dresser un chien ou un cheval quand il est dans l’enfance et que son cerveau est mou et formatable à merci comme de la tendre pâte à modeler, ensuite c’est beaucoup plus difficile, sinon impossible. C’est pourquoi le contrôle des enfants, que les acteurs anti-conspirationnistes considèrent comme du jeune bétail à dresser pour vénérer les valeurs de la « République » et de l’Arc-en-ciel, pour reprendre un concept de Martin Peltier, sont un enjeu prioritaire et que l’essentiel des efforts doit être porté sur cette classe d’âge : si l’humaneau est convenablement dressé, il n’y a presque plus rien à faire pour tout le restant de l’existence : le conditionnement peut tenir jusqu’à la mort, ne pouvant être rompu que par un traumatisme ou un bouleversement personnel qui survient rarement.
Rudy Reichstadt et ses alliés interviennent ainsi régulièrement auprès des écoliers, collégiens et lycéens, pour les sensibiliser aux théories du complot et les mettre en garde contre les conspirationnistes. Cette lutte n’est pas encore clairement inscrite au programme mais l’intention est de plus en plus manifeste. Je renvoie vos lecteurs à un incroyable dossier de 108 pages – facile à retrouver sur la toile – daté de janvier 2020 intitulé Agir contre le racisme et l’antisémitisme, mis au point pour l’Éducation nationale en partenariat avec la DILCRAH. Et je vais citer mon propre ouvrage :
« La lecture de l’avant-propos [signé Jean-Michel Blanquer] donne l’impression que la France est un pays en état de guerre civile où d’innombrables écoles sont kapotées par des bandes de skinheads néonazis lynchant régulièrement des nègres et des bicots dans les cours de récréations, faisant lors des appels du matin, devant des éducateurs impuissants et résignés, le salut nazi en hurlant "Heil Hitler !", et gravant au compas sur leurs tables "C’est Faurisson qui a raison" dès que les professeurs ont le dos tourné. »
L’excipit de ce rapport proclame le partenariat avec Conspiracy Watch :
« Des associations partenaires de la DILCRAH ou du ministère sont spécialisées dans la lutte contre les discours de haine, notamment racistes et antisémites : Le site Conspiracy Watch est une réalisation de l’Observatoire du conspirationnisme (sic) et propose de nombreuses mises au point pour amener les élèves à réfléchir sur les contenus haineux et complotistes sur internet. Dans l’onglet "Grands textes", on trouve des ressources afin de mieux comprendre et combattre les théories du complot. »
Je me cite de nouveau :
« Toute l’annexe "conspirationnisme et théories du complot" des ultimes pages 103 et 104 du rapport ne peut être que de lui [Rudy Reichstadt], et on en est définitivement convaincu quand on lit le dernier encadré "pour en savoir plus", lequel renvoie à un article sur le sujet de Conspiracy Watch, "disponible gratuitement sur le site", est-il précisé de façon désintéressée entre parenthèses, un ouvrage anticonspirationniste en avant-dernière "ressource" et, le meilleur pour la fin – non disponible gratuitement – l’opium des imbéciles, de "Rudy Reichstadt", dont le nom apparaît en forme de point final du dossier. »
Ce seul exemple donne une idée de la pénétration de l’Éducation nationale par les réseaux de Rudy Reichstadt.
L’opération de déstabilisation du mouvement des Gilets jaunes fût un fait d’arme de la bande à Reichstadt. Pouvez-vous revenir sur leur rôle dans cette barbouzerie médiatique ?
Les acteurs anticonspirationnistes ont tous pris parti d’emblée – à l’exemple d’un Bernard-Henri Lévy, par ailleurs anticonspirationniste jusqu’au bout du dernier bouton de chemise – contre le mouvement des Gilets jaunes, et ils ont procédé comme à leur habitude en ce genre de circonstances : plutôt que de considérer leurs principales revendications légitimes – la soif d’une véritable démocratie, le souhait d’une meilleure répartition des richesses, la remise à plat de tout un ensemble d’orientations politiques intérieure et étrangère –, ils se sont aussitôt échiné à les diaboliser, et qui dit diabolisation, dit recours massif à des termes péjoratifs de structure englobante comme ceux que nous avons énumérés précédemment. Assez rapidement, les Gilets jaunes ont donc été peints sous les traits de grossiers « conspirationnistes », puis dans un second temps, après l’affaire Finkielkraut de février 2019, d’immondes « antisémites ». À partir de là, la boucle était bouclée. La couverture du mouvement des Gilets jaunes par Rudy et Conspiracy Watch est à ce titre tout à fait exemplaire du fonctionnement anti-conspirationniste.
Rivarol a été la cible de ce réseau. Pourquoi notre publication attire-t-elle les foudres de ses zélateurs de la « liberté » ?
Rivarol s’est attiré les foudres de ce réseau comme tous les groupes et personnalités qui s’opposent au système pseudo-démocratique qui entraîne les peuples européens, lentement mais sûrement, vers l’abîme. Et comme Rivarol se situe à la pointe de la contestation de ce système, en n’hésitant pas à prendre des positions tranchées sur les sujets qui brûlent le plus les doigts, il est une cible naturelle des acteurs anticonspirationnistes, de plus en plus audacieux dans leurs discours délateurs et diabolisateurs depuis 2015, année qui a vu un très net durcissement du pouvoir à l’encontre de tous les contestataires.
Même si l’audience de Rivarol est relativement limitée, qu’il ne touche que quelques milliers de lecteurs, c’est déjà trop pour le Diable qui ne redoute rien tant que l’on expose son vrai visage en plein lumière, ou qu’on lui tende un miroir.
J’informe au passage vos lecteurs – c’est tout un symbole – qu’à peu près dans le même tempo où Rivarol subissait une violente campagne visant à lui retirer l’agrément de la CPPAP – Conspiracy Watch a lui de son côté reçu cet agrément ! Alors qu’à l’évidence il ne saurait y prétendre...
Comment lutter contre leurs campagnes de haine ? Quels sont leurs points faibles ?
Grâce à Internet – toujours présenté par les auteurs anticonspirationnistes comme le temple du mal et du dévoiement, cela fait partie de la signature – un travail formidable et sans précédent a été accompli depuis une quinzaine d’années, qui a permis d’éveiller toute une partie de la population. Il nous est impossible de quantifier l’étendue de la métamorphose, mais le fait qu’aucun sondage sérieux et crédible ne soit jamais proposé sur le sujet – si l’on excepte les sondages bidon de Rudy et Jérôme Fourquet de l’IFOP aux frais de la princesse – est l’indice que quelque chose s’est passé, non pas seulement au niveau national mais mondial, qui est en train d’inspirer les craintes les plus vives aux marionnettistes.
L’essor du mouvement des Gilets jaunes, en novembre 2018, et les taux d’abstention de plus en plus impressionnants aux dernières élections permettent de se faire une idée de la vague qui est en train de monter. Le durcissement du pouvoir, de plus en plus injuste, sadique, décomplexé, doit se comprendre comme une réaction à cette prise de conscience. L’aggravation de la répression doit donc, paradoxalement, être interprétée comme une nouvelle positive, même si, évidemment, les temps sont plus durs pour ceux qui défient ouvertement le système – comme Rivarol – que pour les charlocovidés qui s’en accommodent voire l’admirent.
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Bonus : quand Rudy et Tristan nous expliquent que l’Assemblée nationale
est livrée aux complotistes, avant de s’attaquer au climato-scepticisme