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L’assassinat de Chloé, 9 ans, révélateur de la faillite de la sécurité en France

5 000 personnes ont marché le 16 avril dernier à Calais en mémoire de Chloé, 9 ans. La fillette avait été enlevée, violée et assassinée la veille par un clandestin condamné à 6 ans de prison en 2010 et qui était sous le coup d’une interdiction de territoire français.

Dans cette affaire, le principal suspect a reconnu les faits. Il s’agit d’un clandestin qui, de l’aveu même du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, « avait fait l’objet d’une interdiction du territoire français » et qui « à sa sortie de prison, […] avait fait l’objet d’une expulsion du territoire national vers son pays d’origine ». Le procureur Jean-Pierre Valensi a benoîtement expliqué que cette interdiction du territoire « n’était pas applicable au regard de la loi. La loi prévoit pour certaines infractions l’interdiction du territoire français et pour d’autres non. » Pourtant, le clandestin avait été condamné à deux reprises par le tribunal correctionnel de Boulogne, pour des extorsions avec violence, des vols aggravés et une séquestration ou tentative de séquestration. Il avait écopé de quatre ans de prison en 2004 et six ans de prison en 2010.

Un fait divers tragique qui révèle une fois de plus l’impuissance des autorités en matière de criminalité et d’application des peines, puisque le clandestin se trouvait en liberté en France alors qu’il aurait dû être soit expulsé soit incarcéré. En réalité, la France n’a plus les moyens de faire appliquer le code pénal par manque de place dans les prisons et 100 000 peines en moyennes ne sont pas appliquées chaque année.

Dans le cas d’un viol par exemple, le violeur risque entre 15 ans de prison et la perpétuité, selon la loi. Or en pratique, il est condamné en moyenne à huit ans de prison ferme et ne passe en réalité que quatre ans derrières les barreaux, la division de la peine par deux étant quasi automatique avec les remises de peine. Sur les quatre petites années d’incarcération restantes, le juge d’application des peines aménage la condamnation au moyen du pointage au commissariat et avec le port de bracelet électronique.

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