Si quelqu’un se faisait des illusions et croyait que l’Allemagne n’était pas complètement sous le contrôle de la bande de Davos, je pense que cet article de Politico devrait lui ouvrir les yeux.
L’article détaille le contenu de l’accord entre les partis du nouveau gouvernement allemand. Il expose les objectifs de la coalition ainsi que la feuille de route de ses priorités politiques.
En bref, il s’agit littéralement d’une liste de tout ce que le Davos a exigé et cela garantit la neutralisation complète ou la soumission de Christian Lindner, du FDP, à l’agenda du Davos.
Je ne vais pas les passer en revue point par point, l’article de Politico le fait suffisamment bien.
Ce qui est important ici, c’est qu’à la lumière de la sortie médiatique d’OmicronVID-11/09, le nouveau gouvernement allemand est désireux de servir pleinement l’agenda de ses maîtres à Davos. Même si OmicronVID-11/09 semble être la souche la plus bénigne et la moins intéressante de Covid-11/09, cela ne dissuade pas les gouvernements européens, y compris la nouvelle et fragile coalition allemande, d’annoncer des programmes de vaccination obligatoires.
NEW - Designated Minister of Justice, Buschmann (FDP), wants to have the parliament vote on compulsory vaccination for the population in Germany.
— Disclose.tv (@disclosetv) November 29, 2021
Le ministre désigné de la Justice, Buschmann (FDP), veut faire voter le parlement sur la vaccination obligatoire de la population en Allemagne.
Ce tweet confirme que Lindner a complètement cédé à ce sujet. Le nouveau chancelier Olaf Scholz et une majorité de présidents d’État poussent cette législation au Bundestag au moment où j’écris ces lignes.
Malheureusement, personne ne devrait vraiment être surpris par cela. Alors que j’espérais que Lindner serait l’épine dans le pied de Davos en Allemagne, cela ne semble pas du tout être le cas. Cette crise se profilait avec la « retraite » de Jens Wiedmann, le grand faucon monétaire, président de la Bundesbank, pour « passer du temps avec sa famille ».
Oui, et puis la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu.
Le mieux que Lindner puisse faire dans ces circonstances, c’est de ralentir le déploiement de cette mesure, mais il ne le fera pas maintenant, à moins que ce programme de vaccination obligatoire ne passe par le Bundestag et ne soit profondément impopulaire auprès des électeurs allemands.
Mais revenons à l’accord de coalition. C’est un document qui se lit comme une prise de contrôle par l’Allemagne de tout le continent. Et je suppose que tel était le pot-de-vin offert au FDP pour qu’il collabore.
En apparence, il cimente l’idée que l’Allemagne est responsable de l’évolution de l’UE, d’une collection d’États indépendants vers une union politique et fiscale complète qui supplante toutes les considérations des gouvernements nationaux. Mais, en même temps, il érodera encore plus toute souveraineté restante en Allemagne, ainsi que dans tout autre État membre de l’UE.
Davos a clairement exposé son plan : l’évolution complète de l’UE en un super-État bureaucratique transnational sans aucune responsabilité directe de ses dirigeants envers les citoyens.
S’attendre à ce que cette coalition recule, par exemple, sur les questions d’« État de droit » avec la Pologne et la Hongrie est un fantasme. Au contraire, Berlin donne aujourd’hui un blanc-seing à Bruxelles pour s’attaquer à ces deux pays plus durement que jamais.
Et le point décisif de cet argument se trouve dans les deux dispositions ci-dessous :
Plus généralement, les trois parties se sont fixé l’objectif très ambitieux de modifier les traités de l’UE. L’accord stipule que la conférence en cours sur l’avenir de l’Europe – un forum de discussion sur les réformes possibles de l’UE – « devrait conduire à une convention constitutionnelle et à la poursuite du développement d’un État européen fédéral ». Cette position ne sera pas bien accueillie par certaines capitales européennes, comme Varsovie ou Budapest, qui s’opposeront probablement à toute initiative de ce type.
En matière de politique étrangère et de défense, le traité exige une réforme du département de politique étrangère de l’UE, le service européen pour l’action extérieure. Il pousse également l’UE à ne plus exiger l’unanimité pour toutes les mesures de politique étrangère, un obstacle que l’Union a du mal à surmonter sur des questions aussi fondamentales que la publication de déclarations sur la répression chinoise à Hong Kong.
En outre, pour faire accepter cette transformation en technocratie dépravée, les Allemands feront pression pour que des « élections » démocratiques plus directes soient organisées dans l’ensemble de l’Union pour désigner les dirigeants de la Commission européenne. Regardez tous ! La démocratie !
Il s’agit simplement d’un cheval de bataille pour obtenir une plus grande intégration politique, car les gouvernements nationaux continuent de contrôler qui les représente à la Commission. Puisque, comme nous l’avons vu à maintes reprises, Davos et l’UE contrôlent entièrement les appareils des partis dans chaque grand pays et que la loyauté du peuple est ainsi répartie entre cinq à sept partis dans chacun de ces pays, les élections elles-mêmes sont une véritable farce puisque les coalitions qui finissent par gouverner ne ressemblent en rien à ce pour quoi la majorité des gens ont voté, comme en Italie, en Tchécoslovaquie et en Autriche.
Davos contrôle les coalitions au pouvoir dans tous les pays autres que la Hongrie et la Pologne. Il s’agit d’une illusion de démocratie accrue et de promotion des « valeurs européennes », tout en renforçant le contrôle total de la bureaucratie de Bruxelles.
L’élément le plus insidieux du document est, selon moi, l’appel de l’Allemagne à mettre fin à l’unanimité au sein du Conseil européen sur les questions de politique étrangère. C’est là que la Hongrie et la Pologne ont pu repousser les pires avances de Bruxelles pendant des années et conserver un semblant d’indépendance.
En prenant en otage la politique étrangère de l’UE à plusieurs reprises ces dernières années, les deux pays ont réussi à ralentir et/ou à imposer des corrections de trajectoire à Bruxelles tout en conservant un semblant d’autonomie. Il s’agissait de manœuvres d’attrition des Premiers ministres Orbán et Morawiecki, qui espéraient survivre à l’UE pendant que les soulèvements populaires contre Bruxelles mûrissaient.
Mais la Pologne a trahi à plusieurs reprises ses voisins de Visegrad par sa russophobie virulente, que les eurocrates et les Britanniques ont utilisée à maintes reprises à leur avantage. Les Polonais continuent à faire du pied en essayant de jouer l’UE contre la Russie pour obtenir ce qu’ils veulent, mais tout ce qui finira par se produire, c’est qu’ils se lieront plus étroitement au piège géopolitique inéluctable que constitue l’UE tout en s’aliénant encore plus les Russes.
Si les Allemands parviennent à faire passer ce projet, en réécrivant complètement les traités européens comme le préconise cet accord de coalition, ils auront achevé, au cours de leur mandat, la transformation de l’UE en UERSS, à toutes fins utiles.
Cet accord est pire que toute version à laquelle j’aurais pu m’attendre étant donné l’implication du FDP dans cette affaire. La pression sur Lindner doit être immense et il a probablement accepté, comme beaucoup, en espérant pouvoir au moins ralentir le processus en retenant les cordons de la bourse.
L’AfD ne s’étant pas rallié aux élections de septembre, il n’y avait tout simplement pas la volonté politique de s’opposer à ce qu’il se passe pour l’instant. Cela pourrait changer en 2022, au fur et à mesure que les choses évoluent, et les sondages allemands seront donc à surveiller de très près.
Cela dit, je pense que cet accord sera très bien accueilli par les électeurs allemands, car il semble que le pouvoir de l’Allemagne au sein de l’UE, que les Allemands soutiennent toujours massivement, s’accroît considérablement.
Remarquez cependant la rapidité avec laquelle Olaf Scholz, le nouveau chancelier, après avoir rejeté la semaine dernière l’appel de Merkel à de nouveaux confinements relatifs au Covid-19 et avoir semblé étonnamment indépendant, a changé de cap avec la poussée d’OmicronVID-11/09 cette semaine.
En fin de compte, ce gouvernement est proche de celui que Davos souhaitait. Le FDP peut encore être un joker en fonction de l’évolution des sondages en Allemagne au cours des six prochains mois. Mais il semble évident à ce stade qu’il n’y a aucune volonté d’aller à l’encontre de l’agenda de Davos qui consiste à écraser l’économie européenne et à détruire la formation de capital, à défaut d’une prise de contrôle totale des institutions européennes.
La dangereuse montée des tensions en Ukraine avec la Russie au sujet des républiques séparatistes du Donbass est inextricablement liée à ce changement dans la gouvernance de l’Allemagne. Tout comme les querelles autour du gazoduc Nord Stream 2 auquel le gouvernement Scholz est favorable.
Comme toujours, l’UE et Davos veulent que la Russie soit leur fournisseur d’énergie, mais comme un vassal et non comme un partenaire. Si quelqu’un utilise Nordstream 2 comme un levier politique sur le reste de l’Europe, c’est l’Allemagne, pas la Russie, car c’est elle qui contrôlera la distribution interne du gaz après la mise en service de Nord Stream 2, pas la Russie.
Ils s’en serviront comme d’une massue pour faire passer nombre de prescriptions politiques. Je reste convaincu que Nord Stream 2 sera bientôt opérationnel et livrera du gaz. Il faudra peut-être de nouvelles négociations pour y parvenir, mais cela se fera. N’oubliez pas que l’Allemagne a divulgué la lettre adressée au Congrès américain pour lui demander de ne pas sanctionner davantage le gazoduc, car cela causerait des dommages irréparables aux relations américano-allemandes.
On ne sait toujours pas si des crétins comme Ted Cruz (Républicain du Texas) ont finalement compris cela ou non. Avec la vacance du pouvoir au sommet du système politique américain dans lequel les hommes de main néoconservateurs sont autorisés à nous amener au bord d’une guerre de l’OTAN avec la Russie au sujet de l’Ukraine, tous les paris sont ouverts quant à la suite des événements.
Je continue de penser qu’une véritable crise de la dette souveraine se profile à l’horizon et, avec le président du FOMC, Jerome Powell, qui a enfoncé le dernier clou dans le cercueil du récit de l’« inflation transitoire », il est clair que la faction politique américaine hostile à la vente du pays à Obama et à Davos est en train de gagner.
Et pour cette raison, la nouvelle coalition allemande qui plante son drapeau dans le sol en disant « si l’intégration de l’UE doit se faire, elle doit se faire dans des conditions que nous contrôlons », semble arriver trop tard et être trop faible.
Lindner n’est peut-être pas non plus au courant de tout ce qu’il se passe ici. S’il n’est pas conscient des nuances en jeu, cela peut expliquer pourquoi il s’est rallié à cette folie. Une fois qu’il aura compris, comme Powell et quelques autres ici aux États-Unis, ce qu’il se passe réellement, la nature véritable du plan, il pourrait se retirer de cette coalition au plus fort de la crise de la dette en 2022.
En fait, l’effondrement de ce gouvernement pourrait être le catalyseur de la crise de la dette à laquelle nous nous sommes préparés.
Mais pour l’instant, je considère que l’Allemagne est complètement un territoire occupée par Davos et que l’Allemagne en tant que puissance économique de quelque importance appartient au passé récent.