Au cours des derniers mois, j’ai rédigé une analyse sur un projet de jeu de guerre de crise organisé par le Forum économique mondial, appelé « Cyberpolygone ». L’événement a eu lieu le 9 juillet et il était prétendument conçu pour simuler une cyberattaque massive qui, d’une manière ou d’une autre, perturberait la chaîne d’approvisionnement mondiale ou, à tout le moins, la chaîne d’approvisionnement de plusieurs grandes économies.
Pourquoi suis-je si intéressé par ce jeu de guerre ? Eh bien, nombre de mes lecteurs se souviendront que la dernière grande simulation organisée par le forum de Davos et la fondation-Bill-et-Melinda-Gates était l’Event 201, un exercice de pandémie mondiale qui mettait en scène une épidémie de coronavirus propagée par des animaux porteurs à l’homme, tuant des millions de personnes tout en forçant la fermeture de plusieurs économies du premier monde. L’Event 201 était prévu pour octobre 2019 – deux mois plus tard, le scénario exact de pandémie qu’ils ont simulé s’est produit dans la vie réelle, à quelques détails près.
Klaus Schwab, le chef du World Economic Forum (WEF), a très vite exploité l’épidémie de Covid-19 pour justifier l’agenda du « Grand Reset » : une reconstruction « socialiste » du système financier et de la structure politique du monde que les globalistes réclament à cor et à cri depuis au moins 2014. En vérité, les plus grands bénéficiaires de la pandémie sont les mêmes personnes qui ont simulé l’épidémie quelques mois auparavant lors de l’Event 201.
Alors, bien sûr, beaucoup de gens commencent à se demander si la foudre frappera deux fois pour les globalistes au WEF. Y aura-t-il une cyberattaque à grande échelle qui fera tomber la chaîne d’approvisionnement internationale dans les prochains mois ? Y aura-t-il une autre coïncidence miraculeuse qui déstabilisera les systèmes commerciaux du monde et créera des conflits sociaux ?
Le cyberterrorisme perturbe déjà l’économie
Quelques cyberattaques inquiétantes, proches de la crise, ont déjà eu lieu au cours du mois dernier.
L’attaque du Colonial Pipeline et celle de l’entreprise d’emballage de viande JBS ont toutes deux pu provoquer de graves perturbations de la chaîne d’approvisionnement. L’attaque du pipeline, en particulier, aurait pu créer un climat de panique si elle avait duré plus d’une semaine. Imaginez qu’il n’y ait plus d’essence pour alimenter les camions de marchandises qui transportent la majorité des biens et des matières premières à travers les États-Unis pendant un demi-mois ou plus ? Ce serait un cauchemar, car la majorité des Américains n’ont pas de réserves pour se préparer et ne disposent que d’une semaine de produits de première nécessité.
Cela dit, j’ai réfléchi à l’adaptabilité des chaînes d’approvisionnement occidentales à un cyber-événement et je ne suis pas sûr qu’une autre attaque de pipeline ou un sabotage similaire puisse nous nuire très longtemps. Si l’objectif des attaquants était de créer un maximum de dommages, il faudrait alors trouver une autre cible. J’ai réfléchi à cette question pendant un certain temps et j’ai fini par comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’attaquer directement la chaîne d’approvisionnement pour la briser.
La panne de Fastly et le Cyberpolygone
Récemment, lorsque Klaus Schwab a commenté la prochaine simulation Cyberpolygon, il a déclaré que la prochaine cyberattaque ressemblerait à une « cyberpandémie » dont l’ampleur destructrice serait bien pire que celle du Covid-19. Je me suis rendu compte que la prochaine crise ne devait pas nécessairement impliquer les fabricants ou les fournisseurs de ressources, mais que la prochaine cyberattaque pourrait concerner l’Internet lui-même.
Je m’explique : en juin de cette année, une panne d’internet a entraîné la fermeture de grandes parties du web, notamment un certain nombre de sites d’information grand public, Amazon, eBay, Twitch, Reddit et une multitude de sites gouvernementaux. Tout cela s’est produit lorsque la société Fastly, spécialisée dans les réseaux de diffusion de contenu (CDN), a rencontré un bug. Bien qu’Amazon ait remis son site en ligne en 20 minutes, cette brève panne a coûté à l’entreprise plus de 5,5 millions de dollars de chiffre d’affaires (et il ne s’agit que d’un seul site web !).
Fastly a identifié et corrigé le problème en deux heures, et continue d’affirmer que la panne n’avait rien à voir avec une cyberattaque. Cependant, elle a révélé une énorme vulnérabilité de l’internet (ce que von Clausewitz aurait appelé un schwerpunkt [1]). Une grande partie du web dépend de seulement trois sociétés CDN, dont Fastly.
Voici ce qui me préoccupe : si une cyberattaque était menée sur ces points faibles du web, et que l’attaque impliquait un ver malveillant ou une autre arme hautement infectieuse, alors Klaus Schwab pourrait très bien avoir sa « cyberpandémie ».
L’internet joue un rôle beaucoup plus important dans la vie quotidienne que vous ne le pensez.
Réseaux de paiement, chaînes d’approvisionnement, distribution et communication
Considérez un instant le vaste éventail de fonctions économiques qui sont désormais directement liées à l’internet, notamment la chaîne d’approvisionnement, les détaillants, les services d’information et même le marché boursier. Si des piliers vitaux de l’internet étaient paralysés pendant des semaines, une économie déjà affaiblie par une année de confinements Covid pourrait ne pas s’en remettre.
Alors, quel est le pouvoir d’Internet ? Le professeur Matthew Zook, de l’université du Kentucky, en a dressé la liste :
Communications (« Les opérateurs de radio-amateurs seraient des rois ! »)
Banque et finance, y compris le marché boursier (« Les chercheurs d’or se sentiraient très satisfaits... »)
Les transports, les feux de signalisation, les compagnies aériennes, certains chemins de fer et les ports (« Toute l’industrie de la logistique serait en ruine... »)
Services publics : réseaux électriques et eau (« Je pense que les systèmes d’égouts fonctionneraient encore... »)
Internet est vraiment partout.
Pour une vue d’ensemble des conséquences d’une panne totale d’Internet, le professeur Mark Graham de l’Oxford Internet Institute propose ce résumé :
Si tout l’Internet était coupé, nous assisterions à un « effondrement économique mondial presque immédiat ». L’Internet est le système nerveux de la globalisation contemporaine. Les interactions explicitement numériques [comme] les principaux réseaux bancaires et de paiement, etc. Mais alors, même les parties de l’économie qui semblent initialement relativement déconnectées commenceraient à s’arrêter, car toutes les sociétés contemporaines reposent sur des chaînes d’approvisionnement à longue distance, et ces dernières reposent sur l’Internet.
« Effondrement économique mondial presque immédiat. » C’est effrayant.
Cette partie sur les chaînes d’approvisionnement à longue distance peut ne pas sembler si importante, jusqu’à ce que vous considériez que la plupart des gens vivent dans des villes. La plupart des aliments ne sont pas produits dans les villes. Les chaînes d’approvisionnement deviennent beaucoup plus importantes lorsque vous avez faim.
Le professeur Graham poursuit : « S’il y a deux choses qui sont sûres de provoquer le chaos dans l’économie contemporaine, c’est l’impossibilité de distribuer de la nourriture et l’impossibilité pour les gens d’accéder à l’argent et au réseau bancaire. »
Réfléchissez-y un instant. Si vous n’aviez pas de nourriture et pas d’argent, que feriez-vous ?
Cui bono ?
Réfléchissez à qui bénéficierait de ce scénario et comment il en bénéficierait. De même que la crise du Covid-19 a été utilisée comme une excuse pour mettre le public en quarantaine de toute participation économique, et que les entreprises jugées « non essentielles » ont été verrouillées, une cyberpandémie pourrait également être utilisée comme un moyen d’isoler de force des parties du web que les gouvernements n’aiment pas.
Les sites d’information alternatifs comme le mien pourraient simplement être considérés comme un « risque potentiel de cyberinfection » et fermés, tandis que les sites d’information grand public, contrôlés et agréables, continueraient à diffuser leur propagande.
Le plus grand échec de l’agenda du Grand Reset a été l’existence des médias alternatifs. Nous avons efficacement contré la désinformation sur la nécessité des confinements. Nous avons également contribué à exposer le débat sur le laboratoire de Wuhan.
Les globalistes vont devoir nous faire taire d’une manière ou d’une autre, et il semble qu’une cyberattaque sur les mécanismes clés du web pourrait être l’astuce dont ils ont besoin. Ou, à tout le moins, ils seraient reconnaissants de toute nouvelle « coïncidence » qui ferait souffrir et taire leurs détracteurs.
La chance sourit à ceux qui sont préparés
Je suggère aux lecteurs d’être attentifs à la possibilité d’un effondrement mondial de l’Internet et de se préparer en conséquence. J’imagine que les personnes privées de leurs droits par l’exclusion d’Internet devront se tourner vers des technologies alternatives telles que la radio amateur HF, les modems numériques par paquets et les systèmes Internet basés sur la radio amateur comme AMPRnet ou Winlink. En tant que radioamateur moyen, je peux dire que ce sont probablement nos meilleures options pour un avenir où Internet ne serait plus disponible ou sûr pour les communications.
Il est possible que les réseaux Internet des radioamateurs puissent être adaptés aux transactions, en mettant en relation les acheteurs et les vendeurs, et qu’ils puissent remplacer, à un certain niveau, les chaînes d’approvisionnement interrompues.
Je me méfierais également des systèmes de crypto-monnaies en cas de cyberattaque à l’échelle de l’Internet. Les produits physiques tels que les pièces d’or et d’argent seraient essentiels en tant que monnaies universelles dans un monde où le commerce numérique est soit très instable, soit très limité en fonction de votre politique ou de votre refus de vous conformer à divers mandats.
Peut-être que rien ne se passera dans les prochains mois. Peut-être que l’Event 201 du WEF était un coup de chance. Peut-être que Cyberpolygon viendra et repartira sans grand bruit et que les avertissements de cet article seront traités comme du pessimisme ou de la paranoïa.
Peut-être pas.
Ce que je sais, c’est qu’il y a eu une augmentation considérable de l’ampleur des cyberattaques et des perturbations au cours du mois de juin, et je sais qu’il y a certaines personnes qui trouveraient un grand avantage à une autre crise mondiale si proche de la pandémie de Covid-19.
Imaginez que vous vous réveillez un jour et que vous découvrez que votre accès à Internet est complètement coupé et que les seules sources d’information que vous pouvez consulter sont CNN ou MSNBC. Imaginez comment un internet gelé pourrait miner des milliers de détaillants et de réseaux de fret. L’effet serait presque le même que si quelqu’un avait délibérément coupé le réseau électrique ou entravé plusieurs gazoducs. C’est une possibilité que nous devrions envisager.