Marianne le révèle dans son numéro en kiosques ce vendredi : le haut fonctionnaire François Hollande ne s’est pas mis en disponibilité de la Cour des comptes, mais demeure – la nuance est de taille – en détachement. Du coup, son compteur retraite tourne à plein régime. Selon nos calculs, grâce à ses différents mandats au cours de sa longue carrière, sa retraite finale pourrait atteindre pas loin de 36 000 euros mensuels.
Et pourtant, il tourne. Qui ? Le compteur de retraite du conseiller référendaire, François Hollande, placé en détachement à l’Elysée. Telle est « la situation du fonctionnaire assurant les fonctions de président de la République », comme nous l’a indiqué la Cour des comptes. Sur le plan de la pension, Hollande la joue une fois de plus comme Chirac. À l’heure de la liquidation de ses droits, il devrait même dépasser le maître et ses 31 000 € brut par mois. Selon nos calculs, détaillés plus loin, le président normal devrait toucher 35 700 € mensuels pour ses vieux jours.
Si le coup du détachement était un grand classique parmi les responsables politiques, il en va différemment depuis la loi sur la transparence de la vie politique votée à la hâte après l’affaire Cahuzac. Depuis le 1er octobre 2014, les fonctionnaires élus ou membres du gouvernement doivent se mettre en disponibilité – et non plus en détachement – comme leurs collègues désireux d’exercer dans le privé. Pour conserver leur maroquin, Fleur Pellerin, mais aussi Emmanuel Macron, avec un peu de retard [1] se sont mis fissa en « dispo », renonçant ainsi à leur avancement de carrière et aux points retraite qui vont avec. Une règle qui vaut pour tout le monde… sauf pour François Hollande.