Les images décrivent l’atrocité de l’attaque. Et le bilan s’alourdit d’heure en heure. Selon un bilan provisoire communiqué par la police somalienne, au moins 137 personnes ont perdu la vie et 300 autres ont été blessées lors de l’attaque au camion piégé menée samedi dans le centre de Mogadiscio.
La puissance de l’explosion a soufflé un quartier commercial très animé de la capitale, connu pour ses magasins et ses hôtels.
« C’est une attaque horrible menée par les shebab sur des civils innocents, qui ne visait pas des responsables gouvernementaux somaliens spécifiques. Cela montre combien ces éléments violents sont sans pitié, pour viser sans distinction des gens innocents qui ne faisaient que s’occuper de leurs affaires », a déclaré le président dans un discours télévisé.
Pas encore de revendication
L’attentat de samedi a eu lieu un jour après l’annonce de la démission, sans explications, du ministre de la Défense et du chef de l’armée. Mais il n’a pas encore été revendiqué par les shebab ni par aucun autre groupe armé. Cependant les shebab, liés à Al-Qaïda, lancent fréquemment des attaques et des attentats-suicides dans Mogadiscio et ses environs. Ils ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l’Union africaine (Amisom).
Les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.