Le leader des shebabs a été tué le 1er septembre par un raid américain conduit à partir de renseignements fournis par la DGSE, sur ordre direct de Hollande.
En matière de terrorisme, François Hollande ne lâche rien. Si l’assassinat ciblé du leader des shebabs, Ahmed Abdi « Godane », le 1er septembre, à 170 kilomètres au sud de la capitale somalienne Mogadiscio, a été exécuté par un ou plusieurs drones américains pilotés depuis une base à Djibouti, les éléments permettant cette opération – à savoir l’identification précise de son pick-up et la route qu’il devait emprunter – ont été transmis au Pentagone par la DGSE sur ordre explicite du président de la République française.
Godane avait pris la tête des shebabs (« jeunes ») en 2008, après que son prédécesseur Aden Ashi Ayro avait été tué par un raid américain. Le 14 juillet 2009, il avait enlevé deux agents de la DGSE. Le premier, connu sous le pseudonyme de Marc Aubrière, était parvenu à s’évader, mais le second, Denis Allex, avait été détenu par Godane dans des conditions particulièrement barbares. En prenant leurs fonctions en 2012, François Hollande et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian – qui exerce la tutelle gouvernementale sur la DGSE – avaient placé la libération de Denis Allex au premier rang des priorités et fourni au service tous les moyens qu’il avait demandés.