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Égypte : Abdel Fattah al-Sissi réélu président avec plus de 90 % des voix

L’Occident s’indignera-t-il ?

En attendant les résultats officiels, prévus lundi 2 avril, la presse d’État a annoncé la victoire écrasante du président égyptien pour un second mandat de quatre ans. Une réélection sans surprise, mais dans un contexte de forte abstention.

 

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a remporté plus de 90 % des voix à la présidentielle, selon les premières estimations publiées ce jeudi 29 mars par la presse d’État. Le taux de participation – l’un des principaux enjeux de ce scrutin annoncé sans surprise – est inférieur à 50 %, d’après les mêmes sources. Selon le quotidien Al-Ahram, al-Sissi a obtenu 92 % des voix, et environ 23 millions de personnes ont participé au scrutin, sur quelque 60 millions d’électeurs. Le quotidien d’État Akhbar al-Yaoum et l’agence officielle Mena fournissent des chiffres similaires. Les résultats officiels ne seront annoncés que lundi 2 avril.

Les Égyptiens ont voté du lundi 26 au mercredi 28 mars pour élire leur président dans un scrutin sans surprise, qui devrait donner à l’homme fort du pays, Abdel Fattah al-Sissi, un deuxième mandat de quatre ans.

Ils avaient le choix entre le président sortant Abdel Fattah al-Sissi, 63 ans et archi-favori, et un homme méconnu du grand public, Moussa Mostafa Moussa, 65 ans. Ce dernier, l’un des plus fervents partisans du président sortant, s’est lancé dans la course pour lui éviter d’avoir à se présenter seul.

 

Les abstentionnistes sanctionnés

Dès la fermeture des bureaux de vote (mercredi à 20h GMT), le dépouillement des bulletins a été réalisé et la presse égyptienne a rapidement publié des estimations au niveau local. Toutes ces estimations montraient une victoire écrasante et sans surprise d’Abdel Fattah al-Sissi dans diverses localités.

Le taux de participation tourne autour de 40 %, selon la presse d’État. À la présidentielle de 2014, le taux de participation avait atteint 37 % après deux jours de scrutin, puis 47,5 % après une prolongation d’une journée. Les abstentionnistes seront sanctionnés, avait annoncé mercredi 28 mars l’Autorité nationale des élections.

« Ce n’est pas quelque chose de nouveau », avait insisté son porte-parole Mahmoud el-Chérif lors d’une conférence de presse, évoquant une loi – non appliquée jusqu’alors – punissant d’une amende de maximum 500 livres égyptiennes (22 euros) « tous ceux qui, sans excuse, ne votent pas ».

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