[…]
« Nous sommes sur une bombe à retardement », alerte le professeur François Carré, cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), lundi 23 novembre sur franceinfo, alors que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publie une étude sur la sédentarité des adolescents, à partir de données recueillies avant même les confinements. Selon l’Anses, l’ampleur du temps passé devant les écrans et sans activité physique provoque des risques pour la santé de deux tiers des jeunes aujourd’hui en France. […]
Cette sédentarité, il faut d’abord rappeler qu’elle correspond au temps passé assis. […] L’essoufflement représente votre capacité physique. Et la capacité physique, c’est le capital santé. Donc nos enfants ont un mauvais capital santé. Le grand problème de cette sédentarité, de cette inactivité, comme le tabagisme, comme la malbouffe, c’est que ça ne tue pas tout de suite, mais ça va tuer dans trente ans. […]
Ça fait longtemps que nous avertissons l’ensemble de la population et des dirigeants que nous sommes sur une bombe à retardement. Si je reprends l’exemple de nos jeunes diabétiques, s’ils ont vingt ans de diabète, quand ils auront 36 à 40 ans, ils arrêteront de travailler. Parce qu’après 20 ans de diabète, c’est très difficile de travailler, au vu des complications, etc. Cela veut dire qu’il y a une grande frange de la population qui risque d’être inactive à 40 ans. Par contre, les médicaments leur permettront d’avoir une espérance de vie un tout petit peu diminuée. Mais ça va coûter une fortune. Donc, c’est une véritable bombe à retardement sanitaire. […]
[…] Et ça s’aggrave dans le confinement. […] On ne leur demande même pas de faire du sport, mais de bouger. On en est là : il faut bouger.
Lire l’intégralité de l’article sur francetvinfo.fr