Les dépôts pétroliers de Brest et Lorient sont bloqués par des transporteurs, des agriculteurs ou encore des pêcheurs qui dénoncent la hausse du prix des carburants.
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[France Info a interrogé Norbert Guillou, patron de l’entreprise de travaux publics TPSL à Caudan, près de Lorient, et président de la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP) du Morbihan]
Le gouvernement a fait des annonces pour baisser les prix, notamment une remise de quinze centimes par litre à partir du 1er avril. Alors, pourquoi protestez-vous ?
Les 15 centimes ne sont que des miettes. Parce que 15 centimes par rapport à quel prix ? Si c’est 15 centimes par rapport à un euro 45, oui, car on revient à un euro 30. Mais si c’est 15 centimes par rapport à deux euros 50, on sera toujours à deux euros 35, donc c’est pas le bon prix ! Aujourd’hui, quand on va au boulot le matin, on fait un chèque pour aller au travail. Tous les gens qui consomment du carburant aujourd’hui font un chèque pour aller au travail ! Nous, on ne devrait même plus travailler car la loi nous interdit de travailler à perte. Donc on n’est pas d’accord. Il faut savoir qu’aujourd’hui, à chaque litre de gasoil, le gouvernement se met un euro dans la poche avec les taxes. Donc on demande au gouvernement de geler les taxes, de geler la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) pendant la crise tant que le carburant ne revient pas à un euro trente en moyenne. Un euro 30 c’était avant la crise, en septembre, c’était bien. Aujourd’hui, le gouvernement se remplit les poches sur notre dos, et il se permet de nous faire du chantage en plus. Donc ça ne peut pas durer !
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Êtes-vous prêts à rester longtemps sur ces dépôts pétroliers ?
On restera tant qu’il n’y aura pas eu de négociations. On a demandé de geler la TICPE. Aujourd’hui, on n’a pas eu de contrepartie du gouvernement, ils en sont à nous faire du chantage en nous disant : « On va vous accorder une visioconférence et vous quittez le dépôt », mais ça ne marche pas comme ça ! Il nous faut d’abord une proposition, on négocie et si ça nous convient, on part. Tant qu’on n’aura pas négocié, on ne partira pas. Et pour l’avoir déjà fait en 2019 et en 2018, on était restés en 2019 une semaine et en 2018, 18 jours ! Donc ce n’est pas encore cette fois-ci qu’on va partir.
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L’intervention des forces de l’ordre n’aura pas tardé, certains préfets ayant déjà fait débloquer certains dépôts :
Les forces de l’ordre sont intervenues mercredi 17 mars pour débloquer les dépôts pétroliers de Rennes et Lorient mais le blocage continuait à Brest et La Rochelle en raison de l’envolée du prix des carburants et malgré l’annonce du plan d’aides du gouvernement, a-t-on appris de sources concordantes.
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