Quand on regarde cette carte, on se dit que Poutine n’a pas besoin d’envahir l’Europe avec ses chars : son gaz le fait pour lui ! Idem pour la Chine avec les routes de la soie...
Le problème de l’énergie se pose aujourd’hui en d’autres termes que dans les années 70, celles du double choc pétrolier (73-79), qui n’était qu’un choc géopolitique, celui de l’affirmation politique des pays arabes producteurs de pétrole sur la scène internationale.
L’Arabie saoudite est devenue une puissance diplomatique (entre autres finançant des conflits et des déstabilisations), suivie par le Qatar, puis les Émirats. Pendant 30 ans, en Europe, le surcoût du pétrole a poussé les gouvernements à se tourner vers le nucléaire (civil), malgré les risques (Three Mile Island en 1979, Tchernobyl en 1986).
Enfin, sous la pression écologiste dans la société, et la conscience des limites de notre Terre, les pouvoirs politiques parlent d’énergies renouvelables. Si elles sont infiniment moins dangereuses que les centrales nucléaires, elles produisent aussi infiniment moins. L’indépendance énergétique, elle repassera !
L’article qui suit, de Contrepoints, ne va pas faire plaisir aux écolos et aux tenants des énergies renouvelables, qui ne sont pas mauvaises en soi, et encore moins inutiles. Elles sont juste insuffisantes ! Il ne s’agit pas non plus d’un article poutinolâtre ou russophile, mais bien économiquement réaliste : aujourd’hui, à la troisième semaine du conflit russo-ukrainien, l’Europe, et en particulier la France et l’Allemagne, malgré les discours gouvernementaux, ne peuvent pas (encore) se passer du gaz russe. D’ailleurs, Poutine n’a pas fermé les vannes, et continue à fournir de quoi alimenter les usines allemandes et les chauffages français !
La Russie confirme assurer toutes les livraisons d'énergie (gaz et pétrole), comment justifier cette hausse effroyable des tarifs de l'énergie ?
(2.546 euros le litre a l'une de mes stations habituelles ce jour).
— SebDuNord (@Sebnord18) March 10, 2022
Le président russe remet en outre les choses à l’endroit sur la hausse du coût de la vie dans les pays européens :
Vladimir Poutine a déclaré que la hausse des prix du carburant et du coût de la vie dans les pays occidentaux est imputée à tort à la Russie, car Moscou respecte ses obligations économiques
Notamment, les prix du gaz en Europe ont baissé d'environ 10 %. pic.twitter.com/LzYoFxdFK4— France Résistance (@FranceRsistanc1) March 13, 2022
Les énergies renouvelables européennes viennent au secours de la Russie. Le gaz russe est devenu indispensable pour un mix européen qui a fait de mauvais choix.
Ci-dessous les diagrammes de production de l’Allemagne (Institut Fraunhofer, Energy charts) et de la France (RTE, eCO2mix).
Les besoins à la pointe sont de l’ordre de 70 GW pour les deux pays, soit 140 GW en tout. C’est faible pour des journées d’hiver. Le froid n’est pas intense, et l’activité économique n’est pas florissante.
On a connu deux jours sans aucun vent les 2 et 3 mars. (En bleu clair sur les diagrammes). L’Allemagne a été sauvée par le gaz, le charbon et le lignite et ne parle plus guère d’arrêter ses quatre dernières centrales nucléaires en service. Mais elle tourne quand même à 10GW de gaz (essentiellement russe).
En France, on essaye d’économiser le gaz avec nos centrales à charbon et même à fuel.
Décidément, le vent vient au secours de Poutine. En janvier, nous avions déjà eu trois semaines complètes sans vent en France.
Quelques points remarquables
On notera que les fameux régimes des vents complémentaires entre ouest, nord et sud, (dixit les tenants de l’éolien) sont aux abonnés absents de la Baltique à la mer du Nord, l’Océan, et la Méditerranée.
Le 2 mars à 13 h 30, les 64 GW d’éolien en Allemagne ont donné 1,39 GW !
Le 3 mars à à 14 h 45, l’éolien est descendu à 780 MW en France pour 18 GW installés !
[...]
Conclusion
Le 2 mars à la pointe du soir, les énergies intermittentes et aléatoires ont fourni 5,3 GW au réseau interconnecté Allemagne / France pour 154 GW installés.
Lire l’article entier sur contrepoints.org
Le site de propagande étatique et oligarchique France Info tente, malgré les chiffres éloquents, de sauver l’importance des énergies renouvelables en général, et des éoliennes en particulier.
Interviewée par Les Échos, puis sur France Inter, Catherine MacGregor, la nouvelle patronne de la multinationale, ne cache pas son inquiétude derrière le discours politique bien-pensant.
.@cathmacgregor : ".@cathmacgregor : "Si une décision devait être prise d'arrêter l'approvisionnement" de gaz depuis la Russie, "alors le remplissage" de nos réserves "serait insuffisant" pour l'hiver prochain, selon la directrice générale d'Engie #le79inter " #le79inter pic.twitter.com/FRLrCd0LrP
— France Inter (@franceinter) March 7, 2022
.@cathmacgregor : "Le charbon doit autant que possible rester tabou, il faut accélérer dans le biométhane et dans les énergies renouvelables" #le79inter pic.twitter.com/qFmfOLsOec
— France Inter (@franceinter) March 7, 2022