Pourquoi donc Griveaux ou Castaner s’entêtent-ils dans la stratégie de l’attaque ad hominen des gilets jaunes ?
Parce que le mouvement s’essouffle ?
Parce que l’opinion publique favorable aux jaunes est descendue à 55% ?
Parce que Chouard, Dieudonné donc en filigrane, Soral, sont des dangers pour la République ?
Ne pas oublier que la politique, ca reste du spectacle.
Comme d’habitude, il faut raisonner en terme de rapports de force et d’intérêts.
Quel est l’intérêt pour le pouvoir à continuer de feuilletonner sur le jaunes au point d’en arriver à un acte VIII qui ne semble pas être le dernier du genre ?
D’autant plus que Castaner nous assure qu’il y a, à tout casser, 2500 jaunes mobilisés en France et les mainstreams continuent à faire des live tous les Week-ends ?
Paradoxal n’est-il pas ?
Sauf si le pouvoir a une et une seule stratégie dans le viseur depuis l’émergence du mouvement, diviser les populistes avant les Européennes et pour cela, il a besoin que le mouvement dure.
Le gilet jaune Barnaba vient d’annoncer officiellement sur LCI qu’il y aura une liste aux européennes et qu’une structuration numérique sera annoncée dans quelques semaines via une plateforme de start up...
Tout est limpide maintenant.
A partir d’un constat de paupérisation indiscutable de la classe moyenne péri urbaine, le pouvoir, en stratège opportuniste et avec la complicité médiatique, s’est saisit de l’aubaine quant à empêcher un scénario Italien pour la France.
Et qu’on ne veuille pas me faire croire que RN, DLF et FI vont s’unir pour appeler à voter jaune, ca n’arrivera pas, parce que Mélenchon est dans la combine, tout comme Goupil ou Cohn-Bendit, bref toute la clique progressiste.
Macron va donc, sinon gagner les Européennes, tout du moins sérieusement limiter la casse et va surtout en profiter pour se créer une opposition ad hoc, les jaunes d’un coté et surtout les écolosgauchosocialos, de l’autre.
Marine et Dupont Aignan seront les grands perdants.
Echec et Mat, comme lors des dernières présidentielles et le spectre d’une improbable destitution de Macron ou d’une dissolution avec le sacrifice de Philippe, est désormais totalement écarté.
La perversité de la prédation politique de ceux qui détiennent le pouvoir est sans limite.