Ce qu’il y a d’exaspérant avec les partis politiques, c’est que l’idéologie tend à les rendre ultra-sectaire et c’est particulièrement vrai pour les idéologies extrêmes (si elles ne le sont pas toutes). C’est ce phénomène qui finit par dégouter les citoyens de la politique et piéger systématiquement le débat dans des polémiques stériles qui empêchent toutes réactions réelles face aux grandes orientations qui ont été décidé dans les coulisses. Mais il y a pire que le sectarisme idéologique, c’est quand il s’appuie sur un culte de la personnalité, la déification (ou sa diabolisation) d’une personne qui devient par essence incontestable (ou inécoutable). C’est un procédé qui peut même finir par servir pour masquer une absence profonde d’idéologie et de projet politique. Jean-Marie Le Pen a 90 ans maintenant, sa carrière politique est largement derrière lui depuis longtemps, il n’a pas été président, il ne le sera jamais, et dans la vie publique, le seul rôle qu’il peut encore espérer tenir, c’est d’être un déclencheur de polémiques stériles et prendre encore un peu de pognon aux contribuables pour le bénéfice de ses héritiers qui n’en ont pas vraiment besoin. Il ferait mieux de s’occuper un peu de ses petits enfants.