C’est politiquement, médiatiquement, diplomatiquement une affaire entendue : l’Ukraine intégrera l’OTAN. Nous avons tous entendu et compris le message, envoyé aux Ukrainiens. La question n’est pas de savoir si les marches de la Russie feront partie du traité de l’Atlantique Nord, mais quand et comment. Une certitude qui a été affichée à Vilnius, où les membres se sont réunis pour montrer leur détermination et leur union. Voilà pour ce que le péquin a à retenir.

Concrètement, seuls la Pologne, va-t-en-guerre sans avoir les moyens de la mener (seule !), et les pays baltes sont pour une adhésion pleine, entière, directe de l’Ukraine. Tout de suite et maintenant !

Pour des pays européens d’un autre poids, comme la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, une adhésion directe et rapide n’est absolument pas envisageable. Et les discours volontaires mais creux comme celui de Macron à Vilnius ne font pas illusion.

L’Ukraine intégrera l’OTAN, a-t-il déclaré, « dès que les conditions le permettront » ! Quelles conditions ? Celles que lui imposent les règles d’adhésion de l’organisation militaire ? Une corruption endémique à laquelle il aurait été mis fin ? Une vie démocratique avec un pluralisme politique ? Des frontières stabilisées et reconnues par la communauté internationale ? Et puisque notre président hexagonal semble y croire, après la défaite de la Russie ?!

Pour les États-Unis, seuls décisionnaires in fine, c’est la même chose. Beaucoup de blabla, qu’il faut écouter et surtout comprendre en gardant à l’esprit qu’il s’agit pour eux de « combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien ». Sans jamais risquer directement pour soi-même. Donc évidemment sans une Ukraine dans l’OTAN.

Ainsi Zelensky, cette marionnette dotée de quelque autonomie et sans grand discernement, est-il venu à Vilnius en pensant qu’il avait donné les gages nécessaires pour enfin jouer dans la cour des grands atlantistes. Il a réentendu les mêmes promesses vagues, données avec un sourire commercial ad hoc, et constaté qu’il était invité, mais n’avait pas sa carte du club, ce qui fait toute la différence. Il en est reparti quelque peu énervé, alors qu’il était arrivé déjà assez insatisfait.

Ainsi, au-delà des mains serrées, des embrassades et des applaudissements, une photographie montre la réalité de la position de Zelensky et de l’Ukraine au côté des puissances occidentales, une photo qui a beaucoup circulé en Russie…

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Jacques Baud : « Difficile d’accepter un membre qui a autant de casseroles ! »