Lors d’une rencontre avec le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini, le Premier ministre hongrois n’a pas tari d’éloges pour celui-ci, qu’il a assimilé à son « héros ». Il a en revanche taclé le président français Emmanuel Macron.
En visite le 28 août à Milan pour y rencontrer le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, le Premier ministre hongrois conservateur Viktor Orbán a salué les prises de position de son hôte. « C’est mon héros et aussi mon compagnon de route », a-t-il ainsi affirmé lors de leur conférence de presse. Alors que les deux hommes partagent une même vision sur l’immigration, Viktor Orban a rappelé la nécessité de « défendre les frontières ».
Ciblé par l’Union européenne et la justice italienne pour sa gestion du dossier Diciotti qui a vu 150 migrants rester pendant plusieurs jours au large de l’Italie, Matteo Salvini a donc reçu un soutien appuyé du leader hongrois. Évoquant l’Afrique, Viktor Orbán a, expliqué que l’objectif était d’aider là où il y avait des problèmes et non « d’apporter les problèmes chez [soi] ». « La mission de monsieur Salvini est de s’assurer que ces migrants peuvent également être arrêtés en mer », a ajouté le chef du gouvernement hongrois.
En revanche, Viktor Orbán a été beaucoup moins tendre envers Emmanuel Macron qu’il a désigné comme son principal adversaire en Europe. Il a ainsi affirmé : « [Il y a] actuellement deux camps en Europe et l’un est dirigé par Macron [...] à la tête des forces politiques soutenant l’immigration [...] De l’autre côté, il y a nous qui voulons arrêter l’immigration illégale. »
Une manifestation, organisée par des partis de gauche s’est déroulée non loin du lieu de la réunion entre les deux hommes. Elle a réuni près de 3 000 personnes.