Durant le débat télévisé d’entre-deux-tours du 3 mai 2017 opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron, le candidat mondialiste s’est défendu d’avoir vendu SFR au milliardaire Patrick Drahi en 2014. Son argument, servilement repris par tous les médias mainstream : il n’était pas en poste comme ministre de l’Économie au moment de la vente, il n’a donc pas pu l’avaliser.
Mais ce n’est pas ce que dit le très instructif article de BFMTV ci-dessous, daté du 12 novembre 2014.
Bercy donne son feu vert au rachat de SFR par Numericable
Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a discrètement donné son accord au rachat que son prédécesseur Arnaud Montebourg avait tant critiqué. Un feu vert nécessaire suite au décret sur les investissements étrangers.
En mars, Arnaud Montebourg s’était vivement opposé au rachat de SFR par Numericable, prenant bruyamment parti pour l’offre rivale de Bouygues.
Son successeur Emmanuel Macron a, pour sa part, béni ce même rachat. Le 28 octobre, le ministre de l’Economie a discrètement donné son feu vert à l’opération.
Ce feu vert était nécessaire suite au décret sur les investissements étrangers, signé le 14 mai dernier par Arnaud Montebourg justement. Ce décret soumet à l’approbation de Bercy tout rachat dans les télécoms.
Quelques jours après, Emmanuel Macron a aussi autorisé au même titre la vente d’Alstom à General Electric, en publiant cette fois un communiqué.
Si Numericable est une société immatriculée en France, son actionnariat n’est pas français. En effet, le câblo-opérateur est détenu à 75% par la société luxembourgeoise Altice. Elle-même est détenue à 57% par Next LP, une société immatriculée à Guernesey et contrôlée par Patrick Drahi.