Même les plus enthousiastes soutiens de Donald Trump sont inquiets… La proximité du président des Etats-Unis avec son gendre, Jared Kushner, ne leur semble annoncer rien de bon au point que même un média comme Breitbart, prompt à applaudir les décisions de Trump, reprend sans hurler au truquage un article du Wall Street Journal sur les liens méconnus du jeune millionnaire avec le monde de la haute finance. Kushner est accusé de ne pas avoir révélé dans ses déclarations financières en vue de rejoindre l’équipe présidentielle certains engagements financiers qui révèlent notamment des liens avec le milliardaire de gauche George Soros et Goldman Sachs.
Ainsi le gendre promu haut conseiller de la présidence américaine aurait-il omis de déclarer qu’il possède une part d’une start-up de finance immobilière, Cadre, une société qui permet d’investir dans des propriétés immobilières aussi facilement qu’on joue en Bourse, sans les contraintes habituelles de la pierre. On peut ainsi acheter des actions correspondant à un bien donné, pour un ticket d’entrée qui démarre à 50 millions de dollars. Pour ce qui est de les revendre à loisir, les investisseurs de Cadre vont devoir attendre une prochaine étape.
La participation de Jared Kushner à ce projet n’est pas un mystère. Son frère Joshua en est un co-fondateur avec lui et avec Ryan Williams, ancien de Goldman Sachs. On pouvait lire en juin dernier que la start-up fondée en 2014 a levé 68 millions de dollars en 18 mois, récupérant des mises du Peter Thiel’s Founders Fund, de Goldman Sachs, mais aussi du fondateur du géant de la vente en ligne chinoise Alibaba, Jack Ma et de quelques autres. Cadre se situe sur un segment du marché de la vente en ligne jusqu’ici inexploité : celui des très, très riches investisseurs. La start-up se rémunère en prenant une commission moins importante que celle demandée lors de transactions immobilières à part entière.