Télé, le grand chambardement
(Qui ne change rien au système)
Tout le monde pousse des cris dans la presse : Bolloré sur Canal, Field sur France Télévisions, Nedjar à i>Télé, Barthès sur TF1, Baddou et Biraben sans le sou… c’est le mercato du siècle. En fait, une poignée d’animateurs et de chroniqueurs change de fauteuil, mais le discours général restera le même : convenu, sans danger, tirant sur les sempiternelles cibles inoffensives et léchant les mêmes culs. Les téléspectateurs en demande de vrai changement peuvent reprendre leur sieste de sénateurs.
Nedjar (Serge), c’est le méchant qui durcit le jeu sur i>Télé, la chaîne d’infos continues qui n’a jamais marché. Et qui ne marchera jamais : la bien-pensance est mortelle pour l’info. Au bout d’une journée seulement, on a pigé le catéchisme, et on zappe, même si on est intoxiqué. Le consommateur d’info préfère les images de BFMTV, les faits bruts, il peut aussi zapper quand apparaissent Ruth Elkrief et BHL. Dire qu’à i>Télé, ils vont encore serrer les budgets…
Sachant que c’est la même daube partout et qu’on vit sous totalitarisme médiatique, pourquoi ne pas faire LCU, La Chaîne Unique ? Il y aurait un max de pubs, de gros budgets, un tas d’ambitieux, ce sera la fin de la concurrence idiote entre les semblables, et tout le monde serait content (sauf ceux qui seraient dans la charrette).
Sur France Télévisions, on assiste à la montée en grade de Nathalie Iannetta, la transfuge de Canal+ devenue, euh, « conseillère » de l’Élysée, et pressentie pour prendre la direction des sports du groupe public. Le grand remplacement des vieux Blancs est en marche : les femmes arrivent, la diversité triomphe. La télé sera plus en phase avec le visage de la France, paraît-il. Nous, on parie qu’elle sera encore plus compromise avec le pouvoir profond, avec le règlement porno-libéralo-féministe. Croyant s’élever, elle s’enfoncera. On va pas faire dans la psychanalyse, mais il semble bien que les minorités veulent tuer la majorité.
Terrible menace sur Paris Plages
Les gays pourront-ils bronzer cet été ?
En parlant d’idéologie, en ces temps humides et bordéliques, on a une pensée pour les milliers de gays parisiens, dont Pipo & Pompo, qui ne pourront pas taper la bronzette sur Paris-Plage. Même si la Seine redescend à des niveaux plus raisonnables, il restera les résidus de marée, avec tout ce que ça implique : rats morts, poissons pourris, carcasses de bagnoles, et autres cadavres pas frais.
Non, vraiment, Dame Nature n’est pas très gay-friendly. À ne pas confondre avec Dame Mature, le maire de la ville rose, qui nous promet ce magnifique foyer de migrants : sera-ce un camp barbelé au milieu du XVIe, un HLM de la ville de Paris réquisitionné pour l’occasion, ou les appartements des derniers mal-pensants de la capitale qui auront été expulsés en banlieue ?
On a beau aller très loin dans la déconne, on n’ira jamais aussi loin que les dingos de la mairie, qui donnent l’impression d’obéir à un calendrier démoniaque. Tout part en sucette aujourd’hui, les traditions s’effondrent, et le foot n’y résiste pas.
L’Euro 2016 en France est mal barré
Et après on critique le mondial au Qatar en 2022 !
La FIFA s’enlise dans les affaires, l’équipe de France multicolore est multi-déstabilisée, les anciens Bleus crachent leur venin, les Bleus écartés n’obéissent plus au devoir de réserve, la moitié des titulaires en défense est blessée, le ministère de l’Intérieur et la DGSI nous promettent des attentats, que ce soit dans les stades ou la « fans zones », les Libyens nous avertissent que des centaines de combattants de Daech cherchent à entrer en Europe via la Libye, de l’autre côté du Rhin un populiste s’interroge sur l’identité allemande de la Mannschaft… décidément, la politique et la géopolitique s’invitent sur le gazon. Qui n’est plus un espace sacré.
En vérité, la politique, il y a longtemps qu’elle siège au cœur du foot. La FIFA accuse Sepp Blatter (son ex-président), d’avoir, en cinq ans, tenez-vous bien, avec deux de ses secondants, détourné 80 millions de dollars. On n’est pas loin du braquage de la taxe carbone. La « Blatte », pardon, Sepp, s’était octroyé une prime de 9,9 millions de dollars s’il n’était pas réélu. Et s’il l’était, il continuait évidemment à taper dans le Kuchen (gâteau, en suisse). En 2010, nos trois compères se versent 23,4 millions de dollars de primes pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud… Merde, y a des gens qui savent vivre, là-haut.
Paris était la ville-Lumière, elle devient la ville-Bordel. Avec les 12 matches en Île-de-France, 7 au Stade de France et 5 au Parc des Princes, le Diable n’a pas fini de danser…