Après « mon grand-père est mort à Auschwitz », la dernière tendance pour se sortir d’une mauvaise passe médiatique est « j’ai été harcelé(e) ». Coup sur coup, des personnalités qui se trouvent en difficulté du point de vue politique ou de leur image déclarent avoir subi des attouchements, voire des agressions sexuelles. C’est le cas de Michel Cymes, qui a été « touché » dans le métro et d’Anne Hidalgo, qui révèle le harcèlement qu’elle aurait subi. L’Anne de Paris passe ainsi du statut de bénéficiaire d’un emploi fictif à celui de victime intouchable du sexisme machiste. Nos people sont vraiment prêts à tout pour conserver une image idéale… à laquelle les Français informés ne croient plus.
L’incroyable culot d’Anne Hidalgo
Mais on continue à appliquer la maxime de Goebbels, « plus c’est gros plus ça passe », et on affiche fièrement sa victimisation. Récemment, après la sortie de dossiers financiers compromettants sur sa gestion glandilleuse de la ville de Paris (endettement massif), Anne Hidalgo avait d’abord essayé le coup du machisme et du fascisme, mais ça n’avait pas pris. Alors elle, dont la montée dans la hiérarchie du Parti socialiste reste politiquement inexplicable, passe à l’étape suivante, le crime de « harcèlement ».
« Bien sûr. Je suis une femme politique. J’ai, comme beaucoup d’autres femmes dans ma vie professionnelle, connu du harcèlement. C’est quelque chose qui est extrêmement fréquent, qui fait que beaucoup de femmes se posent des questions sur elles-mêmes, sur leur comportement. »
« Le fait que ceux qui se livrent à ce type de harcèlement sachent que, aujourd’hui, les femmes n’auront plus peur de parler et qu’elles rendront publiques ces informations, je trouve que c’est une très bonne chose, nous sommes dans un monde d’hommes, avec des règles établies par les hommes [dans lequel] les femmes n’ont été admises que comme collaboratrices ou comme faire-valoir. »
L’Anne de Paris n’a quand même pas croisé la route de DSK, restons sérieux ! Avouons que son aveu sort au bon moment pour elle, alors que le magazine Capital venait de lui envoyer un sacré parpaing dans les reins avec son histoire d’emploi fictif.
L’incroyable culot de Michel Cymes
Michel Cymes, de son côté, alors qu’il voyait son statut d’« animateur préféré des Français » égratigné par sa participation à la campagne oligarchique de vaccination obligatoire, qui rebute la majorité des Français, vient de trouver la parade idéale pour revenir dans le camp du Bien : il avoue avoir subi « des attouchements »... à 15 ans. Des faits gravissimes qui remontent à 1972.
- L’indicible souffrance de Michel Cymes
« Quand je vois un homme, en voiture, qui ouvre sa fenêtre pour siffler une femme, je trouve ces comportements insupportables. Ce qui me heurte le plus, c’est ce sentiment de pouvoir, ce manque de discernement. Je voudrais que ces mecs s’expriment et me disent ce qu’ils ressentiraient si on plaquait leur femme contre un mur ? Moi aussi, lorsque j’avais 15 ans, j’ai subi des attouchements par un homme dans le métro. C’est très perturbant. Sur le moment, je n’ai rien osé dire. Ces gestes extrêmement déplacés doivent être condamnés, mais je soutiens le fond de ce mouvement, pas la forme. Le hashtag #BalanceTonPorc me gêne, il ne faut pas tomber dans une dénonciation permanente de tout et n’importe quoi. »
Michel Cymes, qui penche plus du côté de l’hypersexuel qui ne pense qu’à ça et ne parle que de ça, même dans ses émissions de service public – on peut dire que c’est un « obsédé » – devient soudain une pauvre petite chose qui se place en douce dans le camp des femmes réellement harcelées et parfois violées. On appelle ça une im-posture.
- Jeu : trouvez l’intrus...
Et dans les 16 hommes Tous Concernés (il en manque 4 sur la photo) qui s’engagent contre le harcèlement, il y en a peut-être un qui aurait participé à un XXXX collectif qui a très, très mal tourné. Mais il ne s’agit pas de François « le niqueur magnifique », n’exagérons pas.
Eh ouais, pas de bol, on fait son beurre médiatique sur le cul à tous crins et plaf, le vent change, il faut alors rétropédaler à toute berzingue, histoire de rester dans le bon camp. Michel Cymes s’est fait choper par la patrouille et son image de docteur Cool risque de virer vinaigre.
Si on aime révéler les impostures, on n’aime pas la délation. On ne dénoncera donc pas les femmes qui ont grimpé les échelons avec leur cul et qui se drapent dans leur pudeur blessée dès que l’opportunisme le commande. Le cinéma, qu’il soit artistique ou politique, en est plein ! Mocky, qui n’a plus peur du jugement des autres, le disait déjà chez Ruquier.
Dédramatisons ce débat déjà biaisé (par le haut) en regardant cette scène de Promotion canapé (1990) dans laquelle le grand Claude Rich confond tri postal et tripotage :