Le pays marche sur la tête, on le savait. Mais les socialistes – en fait, la gauche/droite LRPS – ont été très loin dans la poursuite du programme de destruction de la Nation. Destruction de la morale, de l’État, des services publics, de la sécurité en général, tout ce qui emmerde ce capitalisme ravageur qui a produit et qui sert une oligarchie immonde à tous points de vue.
Ça y est. Le noble Sénat, ce club des roteurs-péteurs, a adopté aujourd’hui le texte qui « pénalise les sites de désinformation sur l’IVG ». Attention, les mots sont importants. Pour parler crûment, les autorités illégitimes de ce pays criminalisent le fait de vouloir défendre la vie, à tout prix. Bon, ça, on le savait depuis la loi Veil de 1975, présentée comme une avancée progressiste au bénéfice des femmes, mais qui s’avérera être un poignard planté dans le ventre de la Nation.
Un poignard démographique : 200 000 naissances en moins par an, curieusement compensées par 200 000 entrées officielles d’immigrants par an. Hasard ou nécessité, coïncidence ou programme « supérieur », toujours est-il que les femmes françaises font moins d’enfants, pendant que nos responsables politiques ouvrent grandes nos portes aux immigrés et à leurs familles. Le regroupement familial, décrété un an plus tard (1976), est l’autre grande « réforme » qui a changé la France de l’intérieur. Visiblement, on n’a pas le droit de toucher à ce double programme.
.@Chantal_Jouanno sur l'adoption du délit d'entrave numérique à l'#IVG : "Je suis fière du Sénat à double titre" #Senat360 pic.twitter.com/zzwtSlb75f
— Public Sénat (@publicsenat) 7 décembre 2016
Première en karaté, dernière en politique
Pauvre Jouanno, entrée en politique sous Sarkozy, qui sautera des tatamis au douillet Sénat, ce théâtre moribond de la fausse démocratie française. Pas la peine de tomber dans l’antiféminisme primaire pour comprendre que cette femme n’a pas le niveau pour saisir l’enjeu de civilisation en cours. La crise, ce produit ultime du libéralisme financier, permet de détruire tout ce qui ne lui plaît pas, ou heurte ses projets de domination mondiale. Exactement comme « ben Laden » servait aux Américains à viser tel ou tel pays, où le bougre se cachait. Jusqu’à ce qu’on apprenne qu’il bossait, mort ou vivant, objectivement pour les intérêts américains.
Le débat sur l’IVG ne se refermera pas avec cette loi inique, qui provoque quelques frottis dans le premier parti de France, en termes de voix. Le FN de Marine Le Pen est partagé sur la question, ce qui ne veut pas dire qu’il va imploser, au grand dam de la bande à BHL. Qu’en est-il ?
Marion Maréchal-Le Pen, député du Vaucluse, remet en cause le remboursement de l’IVG ; la présidente du FN s’y oppose. Voilà, y a pas mort de femme (heureusement). BFM TV rapporte les propos de MMLP dans le quotidien Présent, selon lesquels elle veut « revenir sur le remboursement intégral et illimité de l’avortement car les femmes sont des êtres responsables qui doivent être traités comme tels ». La fracture se situe plutôt au niveau de la droite Collard-Ménard, derniers entrés dans la satellitosphère du FN, contre le FN « social » de Philippot. Savoir si la médiatisation de MMLP est un plan du lobby médiatico-politique contre MLP est une vraie question, même si la nièce joue son propre jeu politique. Bénéficierait-elle d’un micro pour de « mauvaises » raisons ?
Ce ne serait pas la première fois que les médias instrumentaliseraient X contre Y. On voit à ce propos les différences de traitement de Jean-Luc Mélenchon par les médias dominants : intrinsèquement, l’homme et son discours – très rôdé – n’ont pas changé. Ce qui a changé, c’est la surface accordée à son discours par les médias dominants : en 2012, alors opposé à François Hollande, il était l’homme à abattre au premier tour de la présidentielle, tâche que le Nouvel Obs avait assurée. Pour 2017, Mélenchon est celui qui peut piquer des voix à Marine Le Pen, ce qui change son « traitement », ou plutôt son maltraitement médiatique.
Les médias ne se trompent pas, ils obéissent à des injonctions variables. Qui peuvent parfois se contredire à 100%. Un exemple d’actualité en est le traitement des immigrés dans les années 80, devenus depuis deux ans – la période des attentats, pourtant pas commis par des travailleurs immigrés – la catégorie à abattre. Médiatiquement, s’entend. Quoique, quand on entend les appels irresponsables des uns et des autres à la guerre civile… Ce que ces chauffeurs de conflit interethnique ignorent, c’est qu’ils y passeront, et en premiers. On pense toujours que les conséquences de nos paroles ou de nos actes ne vont pas nous rattraper. Or celui qui souffle sur les braises peut très facilement prendre feu...
Alep : les médias français reconnaissent leur « défaite »
Les contradictions ne gênent pas nos médias, les erreurs encore moins. Et on ne parle même pas des erreurs volontaires, c’est-à-dire de la propagande, qui s’enfonce dans le mensonge pur et simple. Pourtant, il y aurait à dire, sur le traitement du conflit syrien. Le Monde, Libé, Le Courrier international, pour ne citer que ceux-là, ont jeté toutes leurs forces dans la bataille pour présenter les destructeurs de la Syrie comme des libérateurs. Annonçant semaine après semaine « l’effondrement » du « régime » du « boucher de Damas », jusqu’à ce que l’armée syrienne, au prix d’un sacrifice énorme (la moitié de ses hommes), soutenue par l’Iran et la Russie, se sorte peu à peu de ce guêpier oligarchique. Alors, il faut bien rendre compte de la réalité, comme le fait, à contrecœur, Georges Malbrunot :
.@Malbrunot sur la #Syrie : "C'est en quelque sorte la fin de la rébellion [...] En perdant #Alep, elle a perdu la partie" #Senat360 pic.twitter.com/954Vclglxl
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