Quand la lucidité vient à l’Anne de Paris (au bout de 5 ans)
Anne Hidalgo c’est un peu notre contre-mascotte. Pas parce qu’elle serait une femme, ce qui n’est ni une qualité ni un défaut en soi, mais son apport au supra-monde des idées se limite à quelques embouteillages dans la capitale. Pourtant, se sentant investie d’une mission laïco-divine, elle a envoyé aux concurrents de la primaire de gauche socialiste une lettre de cinq pages, où elle exprimait ses « propositions ». La décence nous interdit de dire en quoi cette contribution essentielle au débat a été reconvertie, mais voilà que la comtesse des Bouchons s’imagine un destin présidentiel. Vous avez bien lu. Heureusement, c’est programmé pour 2022, ce qui nous laisse le temps de changer de pays, ou de maire. La seconde solution étant plus pragmatique, étant donné que les prochaines municipales auront lieu en 2020.
Passons sur le contenu de la lettre, qui explique en gros que la dette des États ou des villes, c’est peanuts, ce qui compte, c’est « la dette environnementale ». En voilà une qui a gobé les âneries de la conférence de Paris sur le climat, dont tout le monde se tape, sauf Leonardo Di Caprio, ce qui le change de ses détournements de fonds. Deux jours plus tard, toujours dans Le Monde, Anne déclarait sa non-flamme à Hollande, Macron et Valls, selon elle « responsables de l’immense gâchis » du quinquennat. Tiens, pour une fois, on est d’accord avec elle.
« Selon moi, il y a trois personnes responsables de l’immense gâchis du quinquennat qui se termine : François Hollande, qui a décidé de la politique à conduire, Emmanuel Macron, qui a été son conseiller et l’inspirateur d’une pensée qui a très largement fracturé la gauche, et Manuel Valls. »
Réponse du président en exercice, le fantomatique François « 4% » Hollande (déjà remplacé à la tête des armées), dans le Canard enchaîné du jour : « Je suis sidéré par sa violence et sa bêtise ». Fin de l’histoire d’amour socialiste...
Mourir de froid près d’un centre (chauffé) pour migrants
Il y a de l’ambiance au PS, n’est-ce pas. Un bel exemple de front uni contre l’ignorance, la pauvreté et la violence qui gangrènent la France. À propos de pauvreté, un SDF est encore mort de froid cette nuit à Paris, la ville rose. Avec les centaines de migrants qui déboulent, l’espace pour nos SDF se réduit comme peau de chagrin.
- Le lieu du décès du SDF se situe à 31 minutes de marche du centre Humanitaire Paris-Nord
On ne va évidemment pas mettre ce mort sur le dos du maire, ça c’est pour les antisocialistes primaires. Mais la rapidité avec laquelle les pouvoirs publics ont trouvé des milliers de place pour les clandestins laisse pantois. D’ailleurs, les responsables politiques n’ont toujours pas répondu à cette question de la préférence internationale.
Ni Guillaume Meurice, l’humoriste qui monte. Mais qui monte où ? Dans l’échelle hiérarchique de la bien-pensance, et à une vitesse supersonique. Il ne redoute pas de faire dans le « SOS Racisme » version 1984, c’est-à-dire, pour résumer, dans le « salauds de Français ». Tenez, dans sa chronique du jour, consacrée au racisme supposé de la police, il déclare qu’il a « honte d’être français ».
On pensait que le job de chier sur la France était passé de mode, avec le renouveau patriotique, qui bouleverse la donne en politique et dans les médias, eh bien non. Sur France Inter, on résiste, on reste résolument antifrançais, et avec nos sous. Faudrait pas que ce petit apparatchik de la propagande déguisé en humoriste antiraciste l’oublie. Sinon on lance une pétition pour ne plus payer la redevance. Sur change.org, les employés de la CIA pondent des pétitions débiles pour maudire les méchants Russes d’Alep, mais toujours rien contre le détournement de la redevance, refilée à des escrocs qui nous insultent du matin au soir. Rassurez-vous, ça viendra, le processus est enclenché.
C’est avec ce genre de chronique qu’on comprend bien pour qui bosse Guillaume : George Soros, et avec l’argent de ces salauds de Français !
Les choix politiques tuent
Mais ne nous perdons pas. Le vrai problème, c’est la violence sociale, c’est-à-dire ce que l’oligarchie impose à ceux qui ne peuvent pas se défendre. Nous, on peut renvoyer la balle à ceux qui nous bombardent du matin au soir de ces injonctions antifrançaises, mais il y en a qui sont démunis devant ce torrent de saletés. Eh bien ils n’ont qu’à adhérer à E&R ! Ça, c’est de la politique, du rapport de forces républicain. Les Français ne doivent pas se laisser insulter et dépouiller – ça va en général ensemble – sans résistance ni réponse. Bien sûr, tout cela dans un cadre légal. N’allons pas imaginer une horde de crânes rasés qui poursuit le bobo gringalet à la sortie de la Maison de la radio, c’est pas le genre de la maison. Nous, on lutte sur le terrain des idées.
Violence sociale, violence oligarchique, paupérisation ? La chaîne (publique, encore une fois) LCP nous en a sorti une bien bonne :
Les prix ont augmenté depuis l'euro. Vrai ou faux ? Découvrez le avec "Check-point", la nouvelle rubrique de #factchecking d'Europe Hebdo ! pic.twitter.com/PXThc1Avif
— Public Sénat (@publicsenat) 18 janvier 2017
À les écouter, les prix ont à peine augmenté depuis l’imposition de l’euro. Ceux qui vivent en bas savent très bien que le kilo de tomates (en grappes) est passé en moins de 10 ans de 3 francs à trois euros. Un prix multiplié par six, tout simplement. Et pas cette pseudo inflation de 2% par an. Le coût de la vie calculé sur le fameux « panier de la ménagère », c’est encore un foutage de gueule. La pauvreté, elle est là, et ses responsables nous mentent. Avec la complicité des humoristes du Système. Quel sale boulot.