Alors que les Français, revenus de vacances, s’interrogeaient encore avec passion sur la constitutionnalité des seins nus et de la burqa sur la plage, un coup de tonnerre cisaille le ciel : Macron démissionne. Aussitôt des centaines de journalistes s’affolent. Les tweets crépitent, les articles sans intérêt s’empilent, les rédactions chuchotent : mais que va faire le chouchou des médias et du MEDEF ?
Ce qu’il y a de bien avec « Mac » (diminutif de Macron), c’est qu’il symbolise à merveille le PU, le Parti Unique : proche de la gauche comme de la droite, c’est-à-dire de personne, lisse, propre sur lui, jamais un mot de trop, le candidat de la fin de l’alternance exhale le dynamisme, la jeunesse, l’indifférenciation sexuelle, l’anguille, la couleuvre, la banque, Rothschild, toutes ces valeurs positives. Avec Mac, pas besoin d’enquêter des siècles pour savoir qui commande. Il pourrait apparaître lors de ses conférences de presse avec ses sponsors en fond d’écran, à l’image des entraîneurs de foot après un match : CAC40, Banque, Lobby, Loges.
Plus d’hypocrisie à la sauce PS – qui cache honteusement sa soumission à l’oligarchie et son petit popo malpropre –, tout est transparent. Le macronisme est une simplification administrative qui soulage. Plus d’arrière-boutique avec des Attali et des BHL qui font les gouvernements et les décisions, le lobby apparaît dans toute sa splendeur. Comme ça, les choses sont claires, et le grand public, si crédule, peut commencer à réfléchir sérieusement sur sa soumission.
Un qui doit remercier le ciel du coup de tonnerre macronien, c’est Chevènement. Le souverainiste de gauche – chassé du pouvoir sous Jospin par Cohn Braguette Bendit – a tenu deux minutes de rodéo sur sa selle de président de la Fondation pour l’islam de France (ouf), avant de partir en sucette : oser dire que la nationalité française est en voie de disparition à Saint-Denis, non mais, ce toupet ! Aussitôt, branle-bas de combat dans toutes les rédactions et les partis : « racisme », « folie », « malade », on réclame la tête du Che à grands cris, lui qui a trop d’expérience en politique pour avoir sorti ça par hasard.
Dans son émission quotidienne L’Humeur de Dany, sur la radio sioniste Europe 1, Cohn Braguette s’emporte contre la nomination de Chevènement :« Vous faites une fondation hébraïque, personne aurait eu l’idée de mettre un non-juif ou une non-juive à la tête, personne ! »
La stat de 80% des habitants de Saint-Denis qui seraient français est vraie, sauf que ce ne sont pas des Français « de souche », ce que sous-entend Chevènement. Pour la plupart, ils sont devenus français après le regroupement familial, et sont arrivés dans cette commune « rouge », qui cherchait à en faire de bons électeurs communistes. Ça arrangeait les villes de droite et les vaches étaient bien gardées. Mais tout a changé. Pour qui a vécu dans le 93, le grand remplacement n’est pas un mythe. Sauf que le 93 n’est pas la France, ou du moins, pas encore. Cohn Braguette ment, mais avec roublardise. Donc sachons raison garder.
Pour redonner une goutte d’espoir à une France qui en a bien besoin, nous avons choisi de vous montrer le clip de rentrée de Canal+. Canal, c’est un peu l’alliance de Macron et de Cohn Braguette, idéologiquement. Un mélange de libéral de droite et de libéral de gauche, arrosé d’humour (médiocre) et de cul (LGBT). Le foot, c’était trop cher.
Cette année, restriction budgétaire oblige (80 millions d’euros en moins), les abonnés – on dit aussi les rackettés – vont devoir se fader les faux jeunes maison. Les vieux jeunes, eux, sont relégués au placard, dit aussi « C8 », le nom de la chaîne qui remplace D8. Impressionnante, cette créativité. Avec de tels talents, c’est plus 400 000 abonnés que le groupe va perdre en 2016-2017, mais le double.