Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

Les Français à découvert, le désert médical, c’était mieux avant

Attention, chronique truffée de chiffres qui touchent à l’économique et au social. Tous les chiffres du monde ne valent rien devant la réalité d’une seule vie, mais les chiffres nous permettent de faire émerger des tendances lourdes, et donc des évolutions. Naturelles, ou moins naturelles.

 

 

25% des Français sont à découvert chaque mois

La banque de dépôt française est maligne : elle gagne sur les comptes des riches, car elle utilise leur argent, avec un effet démultiplicateur de crédit, et elle gagne sur les pauvres, en leur faisant payer agios et frais au moindre écart. La pauvreté, c’est quelque chose qui coûte, une sorte de luxe. Certes, les comptes bien dodus rapportent, en théorie. Mais jamais plus que le coût de la vie, faut pas prendre les banquiers pour des ânes. Non, ce qui rapporte vraiment, hormis les « produits financiers », qui peuvent être risqués, c’est la pierre. Ah, la pierre. La France, c’est le pays de la pierre. Dès que les gens font trois sous, ils achètent de la pierre. Car la pierre, comme l’or, reste.

Et l’activité ? La banque soutient l’activité, et donc les entreprises, mais jusqu’à un certain point. En cas de création de petite et moyenne entreprise – dont on rappelle qu’elle fait l’embauche et le tissu social du pays – les dossiers sont épluchés à la loupe, la prise de risque est minimale, le prêt rare. On ne va pas en plus demander à la banque française d’avoir de l’audace et de l’imagination… sauf pour pomper ses clients.

 

 

Il ne s’agit pas de la sempiternelle charge gauchiste anti-banque, simplement d’une photographie grossière de la banque d’aujourd’hui. Pour le banquier, mieux vaut un fonctionnaire avec des revenus stables (au nombre de 5 640 000) qu’un créateur d’entreprise avec des rentrées fluctuantes. Au bout du compte, une vitalité économique freinée, qui n’est pas ce qu’elle devrait être : les Français ont des idées, mais leur réalisation peine. Reconnaissons une chose : la « science » économique n’est pas le point fort de notre pays. Les gens qui fourmillent d’idées ignorent souvent la gestion d’une entreprise, et les accidents sont nombreux. Le maquis administratif et les ponctions impitoyables de l’État n’améliorant pas les choses, il faut le dire. Résultat, l’ingéniosité naturelle des Français ne trouve pas la traduction qu’elle mérite dans le monde de l’entreprise, c’est-à-dire de l’enrichissement collectif.

 

La France des déserts médicaux

Pour des raisons économiques (remboursement d’emprunts toxiques, diminution du budget de la Santé), des services d’urgence (10% en tout) et des hôpitaux disparaissent lentement des provinces françaises. Le principe de la prise en charge rapide (« aucun Français ne doit se trouver à plus de 30 minutes de soins d’urgence » promettra Hollande en 2012) est théoriquement assuré sur tout le territoire, mais avec une élasticité grandissante. Parfois, le tissu se déchire, et c’est l’accident médical. Normalement, une personne victime d’une attaque cardiaque doit être secourue en 30 minutes, car la mort survient dans les 4 heures. Une femme enceinte à terme ne peut pas faire 150 kilomètres pour trouver le premier service obstétrique, surtout si l’accouchement présente un risque. Mais il n’y a pas que les hôpitaux : il y a aussi les médecins.

 

 

Le temps d’attente pour un rendez-vous avec un praticien est de 16 jours en Saône-et-Loire, contre 6 dans l’ensemble du pays. Pour ce qui concerne les spécialistes, par exemple les ophtalmologistes, le délai monte à 85 jours en moyenne. Et il grandit d’année en année. Mais là aussi, les statistiques montrent des disparités selon les territoires : 20 jours dans les Alpes-Maritimes, contre 168 dans le Finistère !
2,5 millions de Français sont concernés par les déserts médicaux. Les Côtes d’Armor voient leurs médecins généralistes partir à la retraite, sans être remplacés. La population des villages vieillit, l’école et la Poste ferment, diminuant encore l’attractivité du coin. Ces trous médicaux coïncident avec des trous de services publics. La qualité de la vie en prend un coup dans l’aile.

 

46% des Français trouvent que la vie « était mieux avant »

Oui mais avant quoi ? Entre Patrick Calvar de la DGSI qui nous promet des tueries de masse en voiture piégée comme à Bagdad, et les 7 millions de chômeurs toutes catégories confondues, c’est sûr que la vie était meilleure en 1967, quand la France était au top de sa forme.

Le 13 juillet 1967, il y a 50 ans, l’Agence Nationale pour l’Emploi, qui allait devenir tristement célèbre, était créée. À l’époque, le secrétaire d’État chargé de l’Emploi s’appelle Jacques Chirac, un jeune loup aux dents longues. Sa carrière décollera, le chômage aussi. En 1968, année bénie, la France compte 100 000 pointeurs (au chômage). Il y a du boulot, on importe des travailleurs de partout, on peut faire son trou dans une boîte facilement, l’avancement quasi-automatique marche à l’ancienneté, la France et les Français s’enrichissent, jusqu’au premier choc pétrolier.

 

 

La barre du million de chômeurs est passée en 1976, celle des 2 millions fin 1981, en pleine vague rose. Il faudra attendre 20 ans pour passer les 3 millions (1996). Après un petit mieux en 2000-2001, sous Jospin, qui bénéficiera d’une conjoncture économique favorable (la fameuse « bulle »), le chômage repartira vers les sommets que l’on connaît. Officiellement, 3,5 millions de sans-emploi en catégorie A, qui ne compte pas les demandeurs d’emploi qui travaillent moins de 78 heures dans le mois. Le Pôle Emploi définit 5 catégories, et dans les trois premières on est tenu de faire des actes de recherche positifs. Le total fait en réalité 6,15 millions de personnes pas ou peu employées.

 

 

Si l’on ajoute à ce tableau l’incroyable inflation due au passage à l’euro (dont on ne connaîtra sans doute jamais le taux réel, sauf les scrupuleux qui ont noté année après année le prix en francs des tomates en 2002 et qui ont calculé la différence avec le prix en euro d’aujourd’hui, moins la petite inflation officielle moyenne de 2% par an depuis 15 ans), et son impact violent mais non reconnu par les autorités sur le panier ou le caddy de la ménagère, plus la dégradation de la qualité de la vie sociale (rue, école, transport, hôpital), alors là oui, c’était mieux avant.

Une question demeure : est-ce l’évolution naturelle d’un pays dit vieillissant (mais avec la première natalité européenne), ou une évolution politique ? Tout est là.

Voir aussi :

Décembre 2017
Un jour en France : vendredi 22 décembre 2017
Les migrants ou nos enfants ?, le FN pour le Système, l’axe Paris-Berlin-Moscou
9
Décembre 2017
Un jour en France : jeudi 21 décembre 2017
Dealer intouchable, France à l’envers, Schiappa grosse fellation, Tex et Ruquier
13
Décembre 2017
Un jour en France : mercredi 20 décembre 2017
On fait péter la pauvreté, les roteuses et la ZAD !
15
Décembre 2017
Un jour en France : mardi 19 décembre 2017
"Marave Challenge" à Metz, Le Monde anti-Blancs, Le Drian la soumise
19
Décembre 2017
Un jour en France : lundi 18 décembre 2017
Marianne attaque Belattar, Lancelin casse Enthoven, la liste des morts de la rue
8
Décembre 2017
Un jour en France : vendredi 15 décembre 2017
Le retour de la France, le retour de Najat (et Hollande), le départ de Tex
16
Décembre 2017
Un jour en France : jeudi 14 décembre 2017
Le Thalys de Clint Eastwood, Marsault censuré, la ZAD crade
38
Décembre 2017
Un jour en France : mercredi 13 décembre 2017
Révolte anti-Ernotte, Masure déchire Haziza, Rokhaya Diallo numérisée
27
Décembre 2017
Un jour en France : mardi 12 décembre 2017
Terreur et chômage, Balkany et Johnny, sexe et galanterie
20
Décembre 2017
Un jour en France : lundi 11 décembre 2017
Les matches Mediapart/Bertin, Dupont-Aignan/Mimie Mathy, Rossignol/Ménard
38
Décembre 2017
Un jour en France : vendredi 8 décembre 2017
Théâtrale Shoah, les Français détestent Manuel Valls, Polytechnique sa mère
17
Décembre 2017
Un jour en France : jeudi 7 décembre 2017
Sus aux anti-crèches, la croix de Ploërmel, et la croix de Johnny
40
Décembre 2017
Un jour en France : mercredi 6 décembre 2017
Johnny, le Milieu, la came, les filles et l’alcool
45
Décembre 2017
Un jour en France : mardi 5 décembre 2017
Macron contre la télé publique, Mélenchon contre miss Salamé-Glucksmann, Blanquer dicte sa loi
22
Décembre 2017
Un jour en France : lundi 4 décembre 2017
Au fait la dette on la doit à qui ?, Aphatie la grosse balance, Massar mort pour le crack
17
Décembre 2017
Un jour en France : vendredi 1er décembre 2017
Porno contre féminisme, Hanouna contre JoeyStarr, Dany Machado contre le Bataclan
13
Novembre 2017
Un jour en France : jeudi 30 novembre 2017
France 2 romantise le Bataclan, Cantat la violence, Hugo Clément dérape et gicle
9
Novembre 2017
Un jour en France : mercredi 29 novembre 2017
Macron défonce le Burkina, Deschamps Cantona : 1-0, Filoche la grosse pétoche
17
Novembre 2017
Un jour en France : mardi 28 novembre 2017
Omar Sy en promo au Bangladesh, France 2 dégraisse (ouf), Satan en Concert sur Arte
40
Novembre 2017
Un jour en France : lundi 27 novembre 2017
Caroline Fourest chérie, autoracisme antiblanc, Patrick Cohen sur liste noire ?
10
Novembre 2017
Un jour en France : vendredi 24 novembre 2017
Pierre Ménès disjoncte, Raphaël Enthoven s’excuse, Raphaël Glucksmann attaque
11
Novembre 2017
Un jour en France : jeudi 23 novembre 2017
Emmanuel Petit déprimé, ouvrières harcelées, Najat Belkacem insensée
10
Novembre 2017
Un jour en France : mercredi 22 novembre 2017
Haziza brûlé, Finkielkraut chauffé, règlements de comptes chez les sionistes
12
Novembre 2017
Un jour en France : mardi 21 novembre 2017
"Ferme ta gueule", "Touche à ton cul" et "Bouffe ta merde"
29
Novembre 2017
Un jour en France : lundi 20 novembre 2017
Bienvenue aux réfugiés de Libye !, Dieudonné bat Valls, Moix avale (Attal)
27
 
 






Alerter

19 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #1508885
    Le 12 juillet 2016 à 20:57 par Herzog
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    Concernant la question dernière : ni l’une ni l’autre, c’est l’évolution naturelle du Capitalisme finissant, un système de gestion dont on voit chaque jour un peu plus qu’il est moribond..

     

    Répondre à ce message

  • #1508955
    Le 12 juillet 2016 à 22:54 par Khem
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    Si les légumes coutent + cher c’est que l’argent perds de la valeur, car d’années en années , les légumes poussent toujours à la meme vitesse...

     

    Répondre à ce message

  • #1508984
    Le 12 juillet 2016 à 23:39 par yéti déporté au Benêtland
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    En 1960 le terrain constructible à Annecy le Vieux (coin cher d’Annecy) valait entre 5 et 12 francs le m2
    Le SMIG était à 500 francs
    Un à deux ans de salaire achetait un terrain

    En région Rhônes Alpes un terrain constructible vaut environ 200-300k€ ....

    En 20 ans l’immobilier à été multiplié par 2,5 environ (il a baissé au Japon et en Allemagne .... devinez pourquoi ....)

    En 20 ans le niveau de vie d’un ingénieur a été divisé par 2 ....

     

    Répondre à ce message

  • #1509086
    Le 13 juillet 2016 à 07:29 par Leïla
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    Dans l’Allier, un rdv chez l’ophtalmo c’est 1 an, idem pour n’importe quel spécialiste, sauf le dentiste c’est 3 semaines !. Ma vie serait plus cool si les banques n’existaient pas, le pognon qu’ils me prennent pour soi-disant des "erreurs", des frais pour n’importe quoi, des doublons en veux-tu en voilà, je suis pourtant très vigilante et pas dépensière, ras-le bol !

     

    Répondre à ce message

  • #1509130
    Le 13 juillet 2016 à 09:34 par MagnaVeritas
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    L’euro, l’euro-titanic comme les plus clairvoyants l’ont appelé, a toujours été une arnaque.
    Tiens : regarde ça
    En dix ans, par rapport à la devise refuge (le franc suisse), l’euro n’a fait que se casser la gueule.
    Et ce malgré le rachat massif d’euros par la Banque Nationale Suisse, qui continue contrairement à ce que les médias (et même Faits et Documents) ont prétendu. Ils ont seulement abaissé le plafond, c’est tout..

    L’UE n’est que le cloaque dans lequel les nations européennes ont été poussées par les USA. L’Europe était trop difficile à vaincre nation par nation, il fallait les lier pour mieux les noyer.

     

    Répondre à ce message

  • #1509139
    Le 13 juillet 2016 à 09:53 par lili
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    25% des Français en découvert : on n’a jamais interdit aux cigales de devenir fourmis .

     

    Répondre à ce message

  • #1509154
    Le 13 juillet 2016 à 10:13 par un déséquilibré
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    Oui, la vie est beaucoup plus chère et beaucoup plus difficile depuis quelques années, mais en dehors de toute considération matérialiste, le facteur majeur de stress est le facteur identitaire, même chez ceux qui ne l’avouent pas. La pauvreté (avoir le strict nécessaire, sans plus) serait tout à fait supportable si l’hétérogénéité ethnico-culturelle ne pourrissait pas la vie des français. Un miracle économique ne changerait rien à cet enfer multiculturel. Ce que les français regrettent amèrement, c’est la France peuplée de français. Tournez ça dans le sens que vous voulez, c’est la réalité

     

    Répondre à ce message

  • #1509179
    Le 13 juillet 2016 à 11:09 par Diafoirus
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    Un généraliste aujourd’hui c’est quelqu’un qui ne compte plus ses heures et qui distribue des arrêts maladies de complaisance . Ceux qui ne le font pas n’ont pas de clientèle .

     

    Répondre à ce message

  • #1509223
    Le 13 juillet 2016 à 12:24 par matador
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    Il suffit de se balader dans les villages de France pour voir que c était mieux avant ou la vie grouillait. Les Commerces a vendre sont légions dans les centre ville, ambiance triste voire sinistre..( ex : Manche Normandie)

     

    Répondre à ce message

  • #1509334
    Le 13 juillet 2016 à 15:17 par Lundi
    Un jour en France : mardi 12 juillet 2016

    J’attire votre attention sur la raison du pourquoi et du comment de la désertification médicale des campagnes Françaises.
    Il est dit dans l’article ci-dessus que les médecins de campagne partent à la retraite et ne sont pas remplacés : C’est très juste ! Mais pourquoi ?
    Et bien je vais vous l’expliquer !
    Monsieur Xavier Bertrand a concocté un arrangement avec le lobby des pharmaciens français pour que ces derniers récupèrent d’office l’intégralité de la clientèle des campagnes de France.
    Simple ! Une loi est passée interdisant depuis Xavier Bertrand, toute autorisation d’exercer la pro-pharmacie pour le médecin généraliste du village comme il se faisait encore dans les années soixante, soixante-dix ou quatre-vingt. C’est-à-dire que les gens vont le voir éventuellement pour leur ordo, mais doivent aller en ville pour récupérer les médicaments. En conclusion ils ne passent même plus chez le médecin du village !
    C’est-à-dire qu’il a été interdit d’attribuer cette autorisation aux nouveaux qui s’installent en campagne et les anciens qui partent et qui en disposaient ne sont pas remplacés. C’est de la logique d’entreprise et pas une absence de désir de s’installer en campagne, vous pensez bien, vu l’enfer que sont les villes !
    Le médecin de campagne privé injustement d’un revenu important (pourcentage à la boîte prescrite !) afin que le pharmacien à quarante ou soixante bornes récupère sans rien branler pendant que le gars se tape les gardes tous les jours pour bézef en ce qui le concerne et pour plein pot en ce qui concerne l’apothicaire ! Deux poids deux mesures !
    Un médecin de ville s’est installé dans mon village et pour l’inciter à le faire les politiques du coin lui ont certifié qu’il bénéficierait encore de la pro-pharmacie. Le gars n’a pu l’exercer qu’un mois à la suite de quoi, suspendu, il a été embarqué dans des procédures par le conseil de l’ordre des pharmaciens et les pharmaciens à la ronde.
    Sur intervention personnelle de Xavier Bertrand le mec à perdu en tribunal de commerce et Conseil d’Etat malgré l’avis favorable de la DDASS et le soutien du Préfet de région. Lui restait plus qu’à se pendre par les couilles ! Il a pris ses clics et ses claques et à disparu de la circulation.
    Voilà pourquoi vous n’êtes pas près de voir un médecin s’installer en campagne depuis vingt ans déjà !
    Personne ne vient vous le raconter ce type de saloperie faite au peuple Français par ses politiques droite gauche.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents