Le projet de déstabilisation de l’Algérie est bien réel. Le sujet a été abordé par de nombreux stratèges, experts et spécialistes des questions politico-sécuritaires, à l’image du Suisse Alain Soral et du Belge Michel Collon.
On n’a jamais désespéré de voir l’Algérie revenir aux années rouges du terrorisme, par le wahhabisme et salafisme interposés. Daech devait prendre en charge cette mission. Les preuves ne manquent pas, d’abord par des tentatives d’attaques terroristes confiées à Mokhtar Belmokhtar, étant donné que ce dernier jouit d’une grande complicité, mais aussi par des incitations à la violence comme cela a été le cas à Ghardaïa pour ne citer que ces deux exemples. Mais un autre fait confirme le projet. Il s’agit du retranchement des groupes terroristes au niveau de certains maquis ayant servi à l’AIS, le GIA, le Gspc et Al-Qaïda au Maghreb islamique. Bouira, Médéa, Tizi Ouzou, Jijel et Skikda. Des zones où on a tenté de redonner espoir aux résidus criminels pour redynamiser la violence. Agissant sur la base de renseignement, l’Algérie, consciente d’être dans le collimateur, a su employer toutes les données et les mettre à son profit. Daech est mort-né. Le monstre a été décapité par l’Armée nationale populaire [ANP] après son premier forfait commis contre un ressortissant français. Ce fut en décembre 2014. Les dernières opérations menées dans les maquis de Bouira et Médéa sont des messages bien clairs aux aspirations des mentors subversifs. Mais bien avant, en 2013, l’Algérie a été ferme en donnant une bonne leçon à ceux-là même après l’attaque du site gazier de Tiguentourine. Certains n’arrivent toujours pas à digérer l’échec amer. Eux qui s’attendaient à voir le pays sombrer dans le chaos. Pourquoi l’Algérie ?
L’écrivain journaliste Michel Collon déclarait dans l’un de ses entretiens :
« L’ancien président français Nicolas Sarkozy avait déclaré clairement qu’après la Libye et la Syrie ça sera le tour de l’Algérie. Donc ce pays est clairement visé. Un pays qui a du pétrole et du gaz, des biens qui restent une propriété publique, un pays qui résiste et qui affronte les complots aussi bien d’Israël, mais aussi de l’Otan. Donc il y a une sérieuse partie qui se joue et qui a pour fonction d’obliger l’Algérie à se soumettre et à obéir à la France. »
Autres propos tenus à ce même sujet par le journaliste Suisse Alain Soral :
« La déstabilisation de l’Algérie est un sérieux volet qu’il faut aborder. Celle-ci est progressive. » [Extrait de l’entretien de janvier 2013, NDLR]
En fait, l’interlocuteur parle de l’évolution de la situation en Algérie et les étapes de déstabilisation qui ont échoué jusqu’à présent. L’orage commence par le sud, d’où l’invasion du Mali par la France et comme on dit : « Les orages remontent toujours contre le vent. »
Les tentatives de troubles enregistrés au Sud confirment la donne, les violences récentes en Libye, les attaques contre ce qu’on appelle l’armée libyenne et les attentats suicides aspirent bien à une extension vers l’Algérie.
Un pays qui ne cadre pas avec le concept de la mondialisation et qui développe ses relations avec la Russie et la Chine. Deux faits qui font de l’Algérie le mauvais élève de la classe. Semer le chaos en Algérie demeure une solution. Si l’ennemi avait tout prévu, l’Algérie aussi. Possédant une armée solide, consciente et responsable, l’Algérie émerge avec une stratégie de prévention dont les détails ne sont connus que par les plus professionnels. De fait et avant même le déclenchement des violences dans les pays arabes, l’Algérie avait mis au point un plan de non-retour aux années du terrorisme, d’autant plus qu’elle avait connaissance de ce qui se préparait par l’Otan, une alliance militaire multinationale qui reste au service du nouvel ordre mondial inspiré par le Mossad. Un plan qui vise à un nouveau découpage du monde arabe. Mais le plan ne fonctionnera pas en Syrie et certainement pas en Algérie, qui continue de lutter contre les sous-traitants de l’Otan.
Le programme de déstabilisation est déjà un revers. Même le peuple le crache. D’anciens appelés ayant accompli le Service national sont prêts à prendre les armes si l’Algérie le réclame, le peuple est conscient des visées occidentalo-sionistes ; que dire de la digne héritière de l’ALN [Armée de libération nationale, NDLR]. Son expérience lors de la guerre d’indépendance, sa lutte d’une vingtaine d’années contre le terrorisme font d’elle aujourd’hui l’une des armées les plus redoutables. Le mot n’est pas exagéré et ce n’est guère un fantasme, mais une réalité reconnue qui ont fait d’elle un leader de la lutte contre toute forme de criminalité et contre le terrorisme, la nouvelle forme d’impérialisme.
L’ANP est la garante de la stabilité du pays advienne que pourra. Son efficacité dans l’exploitation du renseignement, son travail sur le terrain sont la preuve que cette armée est irrépressible.