Eh ben ça alors ça tombe bien ! La Française des Jeux, cette société gérée par l’État et surveillée comme le lait djihadiste sur le feu, vient de sortir un nouveau jeu de grattage qui risque de rendre les Français encore plus riches qu’ils ne le sont. « Desserts en or » est un jeu de grattage olfactif, on gratte des gâteaux, et on peut gagner jusqu’à 30 000 euros. Ou perdre sa mise de 3€, c’est selon.
D’après la presse, le précédent jeu Cash de la FDJ avait permis à la vieille dame d’engranger 2,2 milliards en 2015 pour 437 millions de tickets. Pourquoi un truc olfactif, alors que les autres jeux marchent très bien ? Parce que la FDJ veut séduire les jeunes et les femmes, qui sont moins gratteurs que les hommes et les vieux. Et surfer sur la mode culinaire à la télé (Top Chef, Le Meilleur Pâtissier, Danse avec les merguez, etc.). Les 18-35 ans pourraient faire un effort, eux qui se plaignent de devoir bosser au macdo pour payer leurs études de socio !
- Tchoupi se gratte mais il ne gagne jamais rien
Après cette inqualifiable promotion sur E&R, qui risque de nous rapporter gros – on est le 1er site politique français oui ou merde ? –, passons à l’information. La FDJ est tellement juteuse pour l’État que les réunions au sommet ne concernent pas seulement le PDG et ses secondants, mais aussi le ministère de l’Intérieur et un représentant du Renseignement. Pas touche à la poule aux œufs d’or, cet impôt crucial pour les comptes de la Nation. Le pire, c’est qu’il est prélevé sur les pauvres, mais ça, on le sait tous. On va pas refaire le monde. Enfin, pas aujourd’hui.
La seule chose intéressante avec la FDJ, c’est où passe l’argent. On sait qu’environ 50% du fric raflé est redistribué, 70% pour certains jeux (Keno), contre plus de 80% pour les casinos, même si on doit y inclure le blanchiment (le casino fonctionne comme une lessiveuse d’argent sale). La question cruciale de la FDJ, c’est « où passent les gros gains ? ». Car une partie non négligeable redistribuée échappe au public... gratteur. Seule la FDJ sait dans quelles poches atterrissent les gros lots. Mais nous avons assez d’ennuis comme cela avec la dominance, on va donc changer de sujet. On est curieux, mais pas fous.
C’est France Bleu, dont le slogan est pas mal – « zéro sondage, mille reportages » – qui nous apprend que 500 000 personnes mal logées en IDF attendent toujours leur logement social. Sans faire dans le cynisme, elles peuvent attendre longtemps. Car la France ne construit pas assez, et, paradoxalement, pas assez de logements moyens. Un cran au-dessus du logement social, pour ceux qui peuvent se permettre de quitter le logement social pour un truc un peu moins social... Donc ça bouchonne en bas.
Anne est docteur en arts plastiques. Au chômage et en situation de handicap, ainsi que ses deux filles de 15 et 17 ans. Toutes les trois vivent dans un petit appartement de 17 m2, dans le 11ème arrondissement de Paris. Pas de chauffage, pas de placard, une pièce à vivre de 9 m2, qui sert à la fois, de cuisine, de salon, de rangement, pour vivre là, au quotidien, il faut s’organiser : le four sur la machine à laver, le radiateur électrique sous l’évier, les plaques à cuisiner sur le frigo et des étagères bricolées sur les cheminées. Avec, tous les jours, la hantise d’être expulsées. « On ne peut faire aucun projet, et encore ! il ne faut pas se plaindre, il y a pire, nous, on a un toît », dit Anne, dans un sourire. Elle est arrivée ici, il y a trente ans, quand elle était encore étudiante, puis, un mari, un enfant, puis deux, le mari qui s’en va et aucun moyen de trouver un autre logement. Anne est en attente d’un logement social depuis seize ans !
Les logements sont attribués, théoriquement, aux familles prioritaires, c’est-à-dire nombreuses. Ce qui fait que les mères seules avec deux enfants rament, alors qu’une famille de 5 enfants obtiendra gain de cause. Mais il y a aussi les magouilles, avec les dossiers placés en haut de la pile selon la communauté en question... Normalement, les communes doivent respecter une certaine mixité sociale, mais dans les faits, certains immeubles de logement social voient des communautés sur-représentées. Et ça crée de la question, de la jalousie, du ressentiment. Par communauté on entend communauté ethnique, confessionnelle ou sexuelle. Quant aux « amis » des maires, ils sont évidemment logés à la meilleure enseigne, même s’ils ont de bons revenus...
Tout cela est très injuste, inégalitaire, et les socialistes n’ont rien arrangé dans le domaine. Par exemple, à Paris, la désastreuse Anne Hidalgo a juste réussi à exproprier le couple Basile de Koch et Frigide Barjot, une basse vengeance politique. Et quand une famille de réfugiés ou de pauvres est relogée dans un immeuble flambant neuf de la ville de Paris, on convoque la presse et on joue au socialisme social devant les caméras... Sans faire de la préférence nationale primaire, que penser des dizaines de milliers d’étrangers logés dans des hôtels (le groupe Accor vient de céder 62 hôtels Formule 1 au SAMU social) pour des centaines de millions d’euros chaque année ? L’État débourse en effet l’équivalent en loyers de 500 000 nuitées par an.
Dans la même veine il y a la « garantie jeunes » pour les réfugiés. Une expérimentation socialiste créée uniquement pour ajouter à la confusion générale. 50 réfugiés toucheront 471 euros par mois et bénéficieront d’un « accompagnement renforcé » vers l’emploi, nous dit le ministre du Travail. À un mois du premier tour, une façon de jeter de l’huile sur le feu qui a déjà pris un peu partout. La mesure, symbolique car elle ne touche que 50 individus, n’en est pas moins indigeste pour les étudiants français, qui rament pour faire coïncider études et petits boulots. Ramer côté boulot pour ramer côté études... la double peine.
- Prêts à toucher la "garantie jeunes", les gars ?
Cependant, on apprend sur BFM TV que la mesure de Khomri a bénéficié à 105 000 jeunes en 2016 et que les socialistes visent 150 000 jeunes en 2017. La part des jeunes étrangers dans le tas se montant à 1 000 individus. Anecdote qui va ravir les Français dans la mouise : les 50 jeunes privilégiés se plaignent déjà des (240 heures de) cours de français, parce qu’il y aurait trop d’écarts entre les uns et les autres... Ils veulent bosser direct, gagner de l’argent, et pas se faire chier avec le français.
Et si on les payait en tickets FDJ déjà grattés ?