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Fondée au début de la IIIème République par des Jésuites qui voulaient former les jeunes à l’éloquence et à la défense politique de l’Eglise et de la France, la Conférence Olivaint revendique le statut de plus ancienne association d’étudiants en France.
Longtemps soutenue par le Vatican, elle s’est pourtant petit à petit caractérisée par un "internationalisme" et une "ouverture politique" revendiqués, bientôt placée sous la bienveillante "protection" de personnalités telles que Pierre Mendès-France, Robert Schuman ou René Pleven, très représentatives de cette évolution.
1968 est une date très importante puisque, alors dirigée par Laurent Fabius (branche "Jeunes") et Hervé de Charette (branche "anciens"), futures figures incontournables du PS et de l’UMP, la Conférence Olivaint se laïcise. Tolérance, ouverture et consensus sont devenus les maîtres-mots de cette association très liée à Sciences-Po Paris.
Son but est de former une élite à la vie publique et, de fait, parmi ses anciens membres notables, on compte notamment Christine Ockrent, Michel Barnier, Michel Charasse, Dominique Perben, Frédéric Mitterrand, Michel Vauzelle, Arnaud Montebourg, Jean-Noël Jeanneney, Jean-Louis Bourlanges, Michel Bon...
Depuis 2011, la Commission "littérature et politique" de la Conférence Olivaint organise un concours de nouvelles pour "mettre en valeur les liens qui existent entre ceux qui animent la société et ceux qui la racontent et la rêvent".
En 2012, le thème imposé était "sans culotte" et PPDA présidait le jury. Or une nouvelle, "Places nettes", a été récompensée du 2ème prix, qui rendait un hommage un peu particulier à un illustre ancien membre de l’Olivaint : Jacques Attali !
Lors de la cérémonie de remise des prix à Sciences-Po, son jeune auteur a tenu à dédier cette nouvelle à "un écrivain français qui, six ans auparavant, avait été expulsé du salon du livre de Sciences-Po pour n’avoir pas eu l’heur de partager les options politiques de feu Richard Descoings". Mais de qui pouvait-il bien parler ?
