Selon le rapport de l’UNICEF (fonds de l’ONU pour l’enfance) publié lundi, trois cent millions d’enfants, un sur sept dans le monde, respireraient de l’air pollué qui les met en danger. Des statistiques tirées d’un chapeau, non réfutables, qui donnent une apparence scientifique à la propagande.
La date de parution du rapport de l’UNICEF annonce son intention politique : la conférence de l’ONU sur le climat COP22 s’ouvre la semaine prochaine à Marrakech. Les statistiques agitées ont donc pour ambition de peser sur le débat et sur les prescriptions qui seront décidées : il s’agit d’accentuer la lutte contre la pollution, cette fois au nom du danger qu’elle ferait peser sur la santé des enfants. Le directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake, a été très clair : « La pollution de l’air contribue de façon importante à la mortalité de quelque 600 000 enfants de moins de cinq ans annuellement et menace la vie et l’avenir de millions d’autres ».
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Entendons-nous. Je ne veux pas dire que la pollution n’existe pas, que les pots d’échappement, les décharges qui brûlent, la pétrochimie, les centrales thermiques, l’agriculture industrielle et les éoliennes ne polluent pas. Faisant un peu d’asthme, je n’ai pas grand goût pour le chauffage à charbon dans les grandes villes et j’ai un faible pour les centrales nucléaires.
Mais je constate que l’environnement et la santé sont habilement pris en otages par des spécialistes de la propagande, dont les statistiques sont l’une des armes principales. C’est particulièrement flagrant quand il s’agit de provoquer des peurs, on l’a vu pour l’effet de serre ou les prétendues pandémies à répétition. Nostradamus prédisait ses catastrophes à très long terme (1999 !) et dans une langue proche du rébus. L’ONU, l’UNICEF, le GIEC et toutes les officines comparables font de même quand ils rendent leurs oracles.
La propagande choisit des objets non-réfutables
Les politiques urgentes et contraignantes qu’ils prescrivent reposent en effet sur des pronostics à très long terme nourris d’études aléatoires. L’effet de serre, par exemple a été choisi expressément parce que c’est un processus trop complexe pour être étudié, mesuré, discuté, réfuté scientifiquement. Il fait l’objet de modèles mathématiques incompréhensibles au profane, que seuls une vingtaine de laboratoires dans le monde peuvent élaborer, et dont les paramètres sont choisis arbitrairement. Impossible de les discuter. Pour reprendre le vocabulaire de l’épistémologie, ils sont « non popperiens ». Ils servent à mobiliser l’autorité de la science au profit de la propagande écologiste tout en empêchant toute réfutation scientifique. Ce sont de simples affirmations, des objets de foi imposés au public qui les gobe en se trompant sur leur nature. Cette invérifiabilité est nécessaire à la propagation du mythe. Car ce mythe n’est pas qu’une affirmation gratuite, c’est aussi un mensonge. Chaque fois que l’on en saisit un morceau, on en démontre aisément la fausseté.
En Afrique, l’UNICEF met en danger des millions d’enfants
L’UNICEF joue une partition particulièrement efficace dans ce concert de mensonge car son pipeau concerne les enfants, moyen idéal de la manipulation d’un Occident qui s’apitoie sur eux à mesure même qu’il n’en fait plus. Avec l’UNICEF, on entre dans le totalitarisme empathique et larmoyant. C’est l’exploitation du thème du plus fragile, du plus petit – analogue à celui du pauvre, très performant pour agiter le sommeil d’anciens chrétiens devenus sybarites. Et ça marche : le premier totalitarisme de masse, le communisme, a conquis le monde avant d’y semer la misère, la tyrannie et la mort. L’ONU prend le même chemin.
Si le Nord se laisse prendre au piège de la mauvaise conscience bénévolente, il s’orientera vers la décroissance : or la croissance améliore nettement plus la santé des enfants que la pollution qu’elle engendre ne la détériore. La campagne de propagande de l’UNICEF va donc sûrement mettre en danger des enfants par millions, plus nombreux que ceux qu’elle aura hypothétiquement soulagés. L’UNICEF a l’habitude de cette stratégie de Gribouille. En Afrique, pour lutter contre le palu, au lieu de liquider les moustiques et d’encourager l’hygiène avec la croissance, il a préféré interdire le DDT et pousser des vaccins dangereux qui font la fortune des grands laboratoires. Tant pis pour les enfants d’Afrique qui meurent par dizaines de milliers.