Patronat et syndicats négocient ce mercredi les futures règles du système de retraites complémentaires du privé. Elles prévoient de jouer sur les niveaux des pensions en cas de déficit.
Le plus dur est à venir pour les retraités. Et si demain le montant des pensions complémentaires du privé baissait pour renflouer les caisses de leur système de retraite... ce serait du jamais-vu ! C’est pourtant le scénario qui risque de se jouer dès 2019 et que les partenaires sociaux doivent entériner à partir de ce mercredi.
Au 1er janvier 2019, le nouveau régime de retraite complémentaire, fruit de la fusion de l’Agirc — pour les cadres — et de l’Arcco — pour tous les salariés —, acté par l’accord du 30 octobre 2015, sera doté d’un système de pilotage quasi-automatique qui lui donnera la possibilité de moduler le niveau des pensions en cas de déficit financier. Il pourra ainsi jouer sur ce qu’on appelle « la valeur de service du point ». Il sert d’étalon au montant des retraites complémentaires, qui représentent par exemple pour les cadres 54 % de leur pension.
Plus question d’augmenter les cotisations
C’est ce qui est écrit noir sur blanc dans un texte des services techniques de l’Agirc-Arcco de près de quatre-vingts pages, dont nous avons eu connaissance, et qui fixe les nouvelles règles juridiques de fonctionnement et de gestion du nouveau régime unifié. Un document sur lequel les partenaires sociaux travaillent en catimini depuis des mois et qui sera officiellement sur la table de la nouvelle négociation ouverte ce mercredi au Medef. L’objectif étant pour eux de parvenir à la signature d’un accord le 17 novembre.